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Version Agreg externe bouliquette (16/20)
Compton démarra le moteur et embarqua. Il fit un signe de la main à Helen et aux garçons, et alors que le bruit assourdissant devenait le vieux rugissement familier, ils virèrent de bord, avec Compie qui surveillait les trous de cochons sauvages, et puis ils longèrent, en rugissant et en bondissant, la piste entre les feux et dans un dernier bond s’élevèrent, et il les vit tous au sol à agiter les bras, et le camp au pied de la colline, qui s’aplatissait à présent, et la plaine qui s’étendait, des bosquets d’arbres, et la savane qui s’aplatissait alors que les pistes des animaux se dessinaient maintenant nettement jusqu’aux points d’eau asséchés, et il y avait un nouveau point d’eau dont il n’avait jamais eu connaissance. Les zèbres, dont on ne voyait plus à présent que le dos, tout petit et rond, et les éléphants, des points à grosses têtes qui semblaient grimper en traçant de longs doigts à travers la plaine, s’éparpillant quand l’ombre arriva dans leur direction, ils étaient minuscules à présent, et leur mouvement n’était pas un galop, et la plaine à perte de vue, gris-jaune à présent et à l’avant, le dos de la veste de tweed du vieux Compie, et le chapeau de feutre brun. Et puis ils passèrent au-dessus des premières collines, et les éléphants les gravissaient, et puis ils passèrent au-dessus de montagnes avec de soudains creux profonds de forêt verdoyante et les pentes recouvertes de bambous, et puis à nouveau la forêt épaisse ; des montagnes telles des sculptures de pics et de creux, jusqu’à ce qu’enfin ils en passent la cime, et les collines redescendirent, et puis une autre plainte, chaude maintenant, et d’un brun violet, déformée par la chaleur, et Compie qui se retournait pour voir si le vol se passait bien. Puis il y eut d’autres montagnes, sombres, droit devant eux.
Et puis au lieu de continuer vers Arusha ils virèrent à gauche, bien sûr il se douta qu’ils avaient assez de carburant, et en regardant vers le bas il vit un nuage rose et vaporeux, qui se mouvait au-dessus du sol, et dans l’air, comme la première neige d’un blizzard, qui arrive de nulle part, et il comprit que les locustes arrivaient du Sud. Puis ils se mirent à grimper, il lui sembla qu’ils allaient vers l’Est, et puis tout s’assombrit et ils se retrouvèrent au milieu d’un orage, de la pluie si dense qu’il lui semblait traverser une cascade en volant, et puis ils se retrouvèrent hors de l’orage et Compie tourna la tête et fit un grand sourire et tendit le doigt, et là, devant lui, occupant tout son champ de vision, aussi large que le monde entier, immense, vertigineux, et d’une blancheur incroyable dans la lumière du soleil, il y avait le somment du Kilimandjaro. Et à ce moment-là, il compris que c’était là qu’il allait.
