CAPES Externe 2007 Traduction: copie 1

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Note obtenue: 15/20

Version CAPES 2007

Un ouvrier en salopette portant un casque bleu sortit par l’ouverture de la porte d’entrée. Il les fixa comme un gardien essayant de décider s’ils avaient une quelconque importance. Ils étaient un des mille convois de jeunes, riches facilement, qui rugissait et voletait autour de Londres, culbutant et envolant ce qu’ils rencontraient. On leur devait peut-être révérence ou mépris, ou le mélange amer des deux que provoquait la richesse des jeunes. Nick hocha gravement la tête vers l’homme alors qu’il s’éloignait. Mélange à son inconfort et la leçon très dure de la benne et de l’échafaudage, se mêlait le sentiment que l’ouvrier savait exactement ce qu’ils avaient prévu de faire une demi-heure plus tard.

Pourtant, une demi-heure plus tard, ils se déplaçaient très lentement dans Park Lane. Le saut décisif dans le gouffre s’était ralenti puis arrêté dans la confusion sans fin de la circulation et des travaux et constructions. Les morsures de loup étaient devenues des claquements freinés, les crissements de six collisions évitées de justesse. Des camions hoquetant les serraient et les provoquaient, chassant leur gaz d’échappement puant au travers de la voiture décapotée alors que quatre voies se fondaient en une seule à l’extérieur de l’hôtel Hilton. Wani avait emmené Nick jusqu’au bar du dernier étage de l’Hilton une nuit, sans doute pas tout à fait conscient de sa froide vulgarité – c’était l’endroit où son père aimait amener des invités, et il y avait quelque chose d’étudié qui touchait dans l’acte de paiements des cocktails et dans le regard impérieux jeté sur les parcs et le palais, sur la fourrure et les diamants d’une nuit londonienne. Et, maintenant ils étaient là, prisonniers, immobiles et à moitie asphyxies sur la route au dehors. Puisqu’il conduisait Nick se sentait coupable, gauche, comme si c’était de sa faute, de même qu’en colère et ayant un peu la nausée. Le visage de Wani se crispa et ses lèvres étaient serrées par le blâme. Même Ricky laissait échapper des soupirs. Wani tendit la main par-dessus le siège et la posa sur la cuisse de Ricky et Nick les surveilla dans son rétroviseur. Ils essaya de maintenir la conversation, mais Ricky n’avait rien à dire sur aucun sujet d’actualité et manquait singulièrement de curiosité envers ses nouveaux amis.

Thème CAPES 2007

Grand-mother’s wedding day had been such a turning point in her life that it marked a sort of year zero, a point where to determine before and after, like the birth of Christ or the foundation of Rome. When one wondered about her age (in general, it was to marvel at her longevity and exceptional strength), there was always somebody to give a simple solution: you just had to remember that she was 25 when she got married in 1912 – as if, better than her birth, this date was a cutting line where all forms of time flowed from. It had to have been her who had determined it as a turning point. Who else but her? Certainly not the privileged witness to this business, one year younger, our quiet grand-father. However, the reckoning turned out to be so complex when the year did not end with 2, that grand-mother’s age had become “twenty-five years’ old in 12”, a stamped age against which the years were powerless. You only had to guess roughly, according to the state of her health, the time that had elapsed since that date, an unequal time which would stagnate for years when she appeared unchanged to us and which would suddenly speed up with the obvious signs of old age: a lazy ear, shuffling steps, forgotten things, the same stories told ten times. But, apart from those very last few days when she purposely spoke quietly, a hand covering her mouth, in order not to be heard by the head nurse who, according to her, hid behind the radiator against the wall and stopped her from going out dancing in the evening, it was indeed a grand-mother, a great-grand-mother of twenty-five in 12, who died almost a hundred telling one last joke, elegant tumble which made her daughters laugh amidst the tears. For their golden wedding celebrations, everybody had reckoned correctly: it had been easy to add years up. It had be the case of a gathering where the entire family had been present, of a banquet split by shows where each had a turn and of a small theatre piece […]



Voilà mes traductions. Je vous avouerai qu’encore aujourd’hui, je suis surprise par ma note. Je pensais avoir bien réussi le thème, mais n’était pas si sure d’avoir réussi la version. En effet, vous constaterez que parfois je suis bien loin du texte proposé en correction, et que j’ai fait une grosse erreur en traduisant le passage où Wani met la main sur la cuisse de Ricky – erreur qui est mentionnée dans le RDJ ! Enfin, le correcteur est roi.

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