Comment bâtir une séquence?

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-Vous trouverez sur ce site [http://e.recht.free.fr/spip.php?article248 la méthode suivie par un de nos membres] pour la construction de ses séquences en collège.+
=='''Bâtir une séquence en accord avec le CECR (séquence "actionnelle").'''== =='''Bâtir une séquence en accord avec le CECR (séquence "actionnelle").'''==

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Sommaire

Construire une séquence à partir d'un texte

Un bon résumé d’Hélène :

  • la phase d'anticipation permet d'utiliser les modaux très facilement.
  • il est souvent bon de faire voir aux élèves l'intérêt de cette phase d'anticipation : c'est pas juste poser des questions histoire de, c'est aussi se demander quel genre d'info le document suivant va nous apporte ; ainsi ils créent leur grille de lecture eux-mêmes
  • la compréhension globale, souvent après lecture individuelle, on passe à une mise en commun, parfois je demande à certains élèves de traduire (attention ce n'est pas moi qui parle français), pour aider les plus faibles.
  • je prends des notes au tableau, puis on fait ensemble la trace écrite.

Toujours penser à l'interactivité dans la classe :

  • répétition par un élève faible
  • aide par un autre élève lorsqu'un élève butte sur un mot ou ne comprend pas.
  • ne pas hésiter à demander de reformuler une idée.


La méthode détaillée de Lectrice :

  • la phase classique mais indispensable d'anticipation, ou "warming up", à partir du titre ou de la photo qui accompagne le texte. Histoire d'anticiper sur le lexique, de commencer à introduire du vocabulaire qui sera utile pour la suite du cours. Cela peut être fait aussi à partir d'un autre document iconographique, pioché ailleurs.
  • le repérage de la structure du document et de sa spécificité (article, poème, extrait littéraire, discours, publicité ...) Que les élèves "s'approprient" le texte une première fois. Pour cette phase, je les incite à faire une 1ère lecture en s'efforçant de repérer les éléments utiles : noms ou prénoms des personnages, lieu, dates, âges, et idée générale. Cette phase se fait (pour la CE) crayon en main : on souligne, on encadre, on repère les mots-clés (j'essaie de les habituer à ça dès le début), on est actif.
  • Ensuite, après cette première découverte du texte, phase de compréhension globale : wh-questions, effectivement. Pour certains IPR, l'idéal, c'est que les élèves soient capables de faire cet "inter-questionnement" eux-mêmes, pour éviter le fameux "questionnement frontal".
  • Après la phase "compréhension globale", on découpe le texte enfin, et on se concentre sur une partie : phase de compréhension détaillée, pendant laquelle on explicite les mots difficiles mais importants pour la compréhension du texte : inférence, travail à partir des synonymes, d'antonymes, ou d'exemples, de définitions ... Si le mot est trop abstrait ou difficile, recours au français, mais cela doit rester rare.
  • Pour la partie "compréhension détaillée", interviennent les différentes activités - souvent suggérées dans le livre du professeur - pour aider à comprendre les tournures difficiles, les points grammaticaux, et poursuivre le fameux travail de reformulation.
  • Une fois ce travail fini, on peut faire résumer le texte à partir des notes prises pendant le cours, en guise de "homework", ou répondre aux questions ou exercices du manuel.
  • Et au cours suivant, résumé oral, restitution, reformulation de ce qui a été vu, correction des questions/exos, puis reprise du travail sur la partie suivante du texte. La dernière phase de l'exploitation étant une expression personnelle orale des élèves sur le thème étudié (cela peut avoir été préparé à la maison, en fait).

Bâtir une séquence de tout type en lycée :

Un résumé de Stephanie28 :

  • trouver un document adapté et motivant
  • définir les objectifs dès le départ = ce que mes élèves vont pouvoir dire sur ce document plus ce que mes élèves vont apprendre de nouveau. Prévoyez du rebrassage bien sûr car souvent les notions de collège sont floues (à vrai dire, en seconde on fait beaucoup de rebrassage).
  • prévoyez des phases progressives: brainstorming, découverte du document, réflexion sur le thème voir débat, voir deuxième document pour enrichir la perspective et conclusions sur le document.
  • quelles activités sont nécessaires pour que les élèves mènent à bien ce travail? CO? CE ? Comment puis-je les aider? Activités de communication = comment les lancer? Quelles structures travailler? L'activité de communication doit souvent impliquer une recherche d'information pour que l'élève ait envie de poser la question.
  • trace écrite: la prévoir. Elle doit mettre en avant les objectifs visés.

La méthode de Stephanie28 :

  • Tout part d'un document. Un coup de coeur sur une photo ou un article particulièrement intéressant, etc. A chaque fois, j'essayais de me dire "est-ce que ça va intéresser mes élèves" ?
  • Je lis mon document (ou le regarde si c'est icono ou vidéo) et j'essaye par écrit de le résumer de la manière la plus simple possible (en anglais). Qu'est ce que ça raconte, pourquoi? Comment? Qu'est que ça évoque? Etc.
  • Puis j'observe le texte que j'ai produit et j'essaye de voir quels éléments grammaticaux ou lexicaux ressortent. Par exemple, vous n'avez utilisé que du présent perfect, c'est un signe. Tiens, vous avez le champ lexical de la peur, c'est un autre signe, etc. Ce sont donc les objectifs qu'il sera le plus facile d'amener en cours. Il ne faut surtout pas arriver avec ses gros sabots "bon, aujourd'hui on va faire le prétérit". Il faut trouver un document où les élèves vont naturellement devoir utiliser le prétérit.
  • Une fois les objectifs délimités (culturels, lexicaux, grammaticaux ou linguistiques et méthodologiques - attention on n'est pas du tout obligés d'avoir tout ça à la fois), je commence le plan de la séquence. Je choisis un titre, souvent celui qui me fera démarrer mon brainstorming en classe, quelque chose d'accrocheur ou mystérieux pour que les élèves soient intrigués et aient envie de parler.
  • Ma séquence commence généralement par un brainstorming: souvent le mot au tableau avec des associations en "toile d"araignée" mais il y a plein de façons de faire un brainstorming.
  • Après généralement il y a présentation du document -souvent progressivement. Si vous distribuer un article de 20 lignes à des secondes d'un coup, certains n'auront même pas envie de bosser. Après, tout dépend du document.
  • J'essaye de trouver des activités d’interaction. Il faut que les élèves communiquent entre eux, sans que vous interveniez !!!! Bon le challenge est de taille mais il peut être relevé si vous les habituez vite.
  • J'essayais donc de trouver des activités de questionnement - c'est ce qui marchait le mieux. Par exemple, on ne donne que la moitié du document à une moitié de classe et l'autre moitié à l'autre avec un grille à compléter.
  • Sinon, avant même d'aborder le document, je leur faisais se poser des questions sur le thème abordé. Par ex, quand on a abordé "mobile phones" en seconde, je leur ai fait travaillé la question "how long have you had a mobile phone" + for/since. Ca n'avait rien d'évident donc je voulais qu'ils se posent la question plusieurs fois. Ils l'ont fait et étaient en plus assez intéressés par les réponses de leurs camarades.
  • Il faut apprendre à se taire et à faire poser les questions par les élèves. Par exemple, il y a toujours les mêmes questions quand on aborde un document: what? who? where? etc. C'est bien d'aborder l'année avec un travail de méthodologie : "comment aborde-t-on un document" et faire trouver les questions par les élèves puis leur faire poser à CHAQUE nouveau doc. Ca leur permet aussi de devenir autonome.
  • Pour revenir à la séquence, il faut essayer de "parsemer" les objectifs sur deux trois séances pour ne pas les accabler de nouveaux trucs en une heure de cours. Prévoyez toujours une trace écrite qui va mettre en valeur la nouveauté vue dans le cours avec une petite PRL en dessous.
  • Votre trace écrite se construit pendant l'heure, avec ce que vos élèves disent. Il faut tout accepter, quitte à s'éloigner un peu de se trace initiale. Il faut être flexible mais garder ses objectifs en tête.

Par exemple, une phrase est produite par un élève mais elle n'est pas correcte. Il faut demander aux autres de corriger et d'enrichir. Faire répéter la phrase enrichie. Enrichir encore et encore jusqu'à obtenir une phrase complexe. A ce moment-là, on peut la noter au tableau.

  • A chaque début d'heure revenir sur ce qui a été fait avant en demandant un résumé à l'oral de la trace écrite par exemple.

Bâtir une séquence de tout type en collège

Bâtir une séquence en accord avec le CECR (séquence "actionnelle").

Un résumé de sophievm :

La perspective actionnelle se fonde sur le fait que l'apprenant de langue est un acteur social qui doit utiliser le langage pour accomplir des tâches. Définition d'une tâche : à partir d'une situation-problème (déficit d'information), des actions sont conduites qui aboutissent à un résultat identifiable. Le CECRL appuie aussi fortement sur l'interaction (orale) entre les élèves.

Une séquence doit donc être conçue comme un scénario aboutissant à la réalisation d'une tâche finale, à l'aide de tâches intermédiaires.

Bibliographie :

http://lve.scola.ac-paris.fr/anglais/premiersconseils.php[1]

L’anglais au lycée de Estelle Henry-Bossonnet et Maxime Lachèze (Belin, 2002)