Conseils méthodologiques pour l'option C (leçon et commentaire)

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 +*La leçon de l'Option C est une épreuve de trente minutes, en anglais, suivie d'un entretien en français d'une durée maximale de quinze minutes. Elle porte sur un sujet au programme, renouvelable tous les deux ans. La préparation dure cinq heures en loge. Le jury est composé de trois examinateurs.
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 +*Le sujet est composé d'une citation et d'un corpus d'exemples ; il porte sur la question au programme. En début de préparation, les candidats reçoivent deux sujets de leçon et choisissent librement l'un des deux. Seul le sujet retenu par le candidat fait l'objet de la présentation et de l'entretien devant le jury. En début d'épreuve, le jury rappelle aux candidats le déroulement de celle-ci, sa durée et la langue à utiliser lors de la présentation et de l'entretien. L'un des membres du jury fait un signe de la main, au bout de vingt-cinq minutes, pour signaler qu'il reste cinq minutes au candidat pour terminer sa présentation. (rapport 2019)
==Commentaire== ==Commentaire==

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Sommaire

Description des épreuves (rappel)

En construction

Leçon

http://cache.media.education.gouv.fr/file/agreg_ext/01/5/anglais_472015.pdf

(rapport de 2015-pp 116 et suivantes)


  • La leçon de l'Option C est une épreuve de trente minutes, en anglais, suivie d'un entretien en français d'une durée maximale de quinze minutes. Elle porte sur un sujet au programme, renouvelable tous les deux ans. La préparation dure cinq heures en loge. Le jury est composé de trois examinateurs.
  • Le sujet est composé d'une citation et d'un corpus d'exemples ; il porte sur la question au programme. En début de préparation, les candidats reçoivent deux sujets de leçon et choisissent librement l'un des deux. Seul le sujet retenu par le candidat fait l'objet de la présentation et de l'entretien devant le jury. En début d'épreuve, le jury rappelle aux candidats le déroulement de celle-ci, sa durée et la langue à utiliser lors de la présentation et de l'entretien. L'un des membres du jury fait un signe de la main, au bout de vingt-cinq minutes, pour signaler qu'il reste cinq minutes au candidat pour terminer sa présentation. (rapport 2019)

Commentaire

rapport de 2015 pp 125

Méthodologie de la Leçon

Rapport de jury 2013

  • S’il est bon d’avoir des connaissances théoriques, la leçon ne doit pas être une somme de remarques abstraites qui prendraient le corpus comme un ensemble d’exemples « prétextes ». Les connaissances théoriques doivent être au service de l’étude du corpus, qui présentera très probablement quelques cas non abordés durant la formation en amont, des distinctions supplémentaires, des énoncés problématiques. La théorie est seulement là pour aider à saisir les grandes orientations, les axes de problématisation, ou encore pour proposer un type de solution qui peut être apporté à tel ou tel problème ; mais c’est par l’examen des énoncés du corpus que le candidat pourra confirmer ou infirmer un aspect de la thèse proposée, argumenter en faveur d’une approche différente, etc.
  • Il est essentiel de prendre un moment en début de préparation pour choisir le sujet qui sera traité. Pour ce faire, il faut examiner la citation avec soin, pour s’assurer d’en discerner les enjeux. Une lecture trop rapide peut faire penser qu’il s’agit d’un sujet qui ressemble à un autre traité en cours d’année, alors qu’un examen plus détaillé fera peut-être apparaître des spécificités avec lesquelles le candidat se sentira moins à l’aise. À l’inverse, comme on le rappelait plus haut, il serait peu judicieux d’éliminer a priori tout sujet de plus d’un paragraphe de peur qu’une citation plus longue soit plus compliquée.
  • La leçon doit être envisagée comme une démonstration. À partir de la thèse proposée, le candidat pose une problématique. Très souvent, celle-ci peut être résumée ainsi : « est-ce que cette thèse permet d’expliquer tous les cas du corpus ? » Le plan qui en découle propose alors une progression depuis les cas qui fonctionnent, via les objections, jusqu’à une approche plus satisfaisante. En effet, la thèse proposée peut être simplificatrice (issue par exemple d'un ouvrage non spécialisé ou de l’introduction d'un ouvrage) ou en partie fausse. Dans le premier cas, il faut montrer comment diverses complexités lui échappent ; dans le second, il s’agit de montrer où résident les problèmes et de proposer, à partir des données du corpus et des connaissances acquises, une thèse plus satisfaisante. Notons que, parfois, la proposition avancée par la citation est totalement vraie ; dans ce cas, l’enjeu consiste à expliquer plus précisément comment fonctionne ce qui est décrit, voire la raison de ce fonctionnement. Dans tous les cas, le candidat doit bien veiller à ne pas « plaquer » un plan type pour tel ou tel domaine d’étude, mais à construire ses axes d’argumentation à partir de la thèse proposée.
  • L’introduction présente des caractéristiques proches de l’introduction des dissertations. Elle ne doit pas déjà apporter des éléments d’analyse ; par exemple, il n’est généralement pas besoin de citer des énoncés du corpus et il est peu conseillé d’analyser des occurrences de manière détaillée. De même, de longs développements théoriques n’ont pas leur place à ce stade. L’introduction a pour rôle d’introduire la démonstration ; elle comporte idéalement les éléments suivants : éventuellement, le domaine d’étude (ex. anaphore nominale, relation entre l’anaphorique et l’antécédent, l’utilisation des réfléchis) ; une définition de la thèse avancée dans la citation. Cette étape, trop souvent omise ou négligée par les candidats, est cruciale pour le propos. Elle consiste à reformuler les grandes idées avancées par l’auteur ; il ne s’agit pas simplement de répéter la citation, mais de hiérarchiser les éléments qu’elle contient et de définir les termes pertinents. A noter que si la citation comporte des exemples, il est important d’appliquer la thèse à au moins l’un de ces exemples, comme le font les auteurs de la citation, pour montrer les enjeux ; le candidat termine son introduction en annonçant clairement son plan, que le jury prendra en note (de même que l’ensemble de sa présentation). Il ne faut pas aller trop vite afin de permettre la prise de notes ; ralentir exagérément, cependant, voire dicter le plan, n’est pas particulièrement conseillé non plus (même si ce n’est bien entendu pas pénalisé), un bon exercice de communication devant permettre de faire passer son propos avec naturel.
  • Le développement, qui s’appuie sur des analyses précises du corpus, permet de progresser par rapport à la thèse de départ. Cette notion de progression est essentielle : certains candidats semblent ne pas trop savoir quoi faire des occurrences du corpus, ni quelles informations sélectionner parmi leurs connaissances. Cette difficulté est résolue si l’on peut répondre à cette question : « qu’est-ce que je cherche à montrer ? ». Toute remarque sur un énoncé du corpus doit servir d’illustration à une idée avancée au sein de la partie, idée qui est elle-même à concevoir comme un argument en faveur de la « thèse » intermédiaire proposée par le titre de cette partie.
  • Il n’est pas nécessairement attendu que le candidat étudie tous les extraits du corpus ; mais les plus significatifs doivent impérativement être abordés. Il s’agit d’une part des cas d’école, d’autre part des énoncés les plus problématiques. Évacuer les cas difficiles serait une erreur, car cela ne permettrait pas de traiter le sujet dans toute sa complexité ; c’est au contraire en cherchant à déduire quelque chose de ces occurrences non prototypiques que le candidat montrera toutes ses compétences de linguiste.
  • Enfin, la conclusion vise à apporter un positionnement clair par rapport à la citation. Chercher à voir comment elle pourrait être mieux formulée peut être bienvenu dans certains cas ; il s’agit au moins de définir clairement quels éléments conviennent, lesquels posent problème et par quoi alors les remplacer. Cette étape est particulièrement importante car elle permet au jury de voir les grands axes de positionnement du candidat, après les analyses très détaillées présentées dans le développement.

Conseils de membres du forum

Macbeth

  • "Je ne fais pas toujours mon devoir en temps limité, mais dans l'absolu, je pense que passer environs une heure à faire de la reconnaissance, une heure à gribouiller des idées et trois heures à les organiser me semble adéquat. En effet, il faut te laisser le temps de recommencer ton plan si jamais tu te rend compte qu'il est bancal. Par exemple, si tu te trouve avec un sujet sur HAVE. Pendant une heure, tu parcours le corpus à la recherche de toutes les occurrences de HAVE. Tu les classes en différentes catégories (possessif/expérienceur/localisateur/causatif/HAVE TO/auxiliaire du parfait/have a drink...). Puis, tu relis bien pour vérifier que tu n'as pas mal catégorisé (deux exemples me viennent à l'esprit : "some local coins which had stamped on them the image of the man" que tu aurais catégorisé comme un parfait, alors que c'est localisateur. De même, tu pourrait voir par erreur, le stress et la précipitation aidant, dans "Finally, I have got this thing after deperately tring to buy it" un cas de HAVE GOT, alors que c'est un parfait avec le verbe GET.) Et puis ensuite, tu fait un brainstorming, et une fois tes idées exprimmées, généralement, le plan te saute aux yeux."

Origine de la citation

Méthodologie du Commentaire

Rapport de jury 2011

  • L'introduction est destinée à définir les termes du sujet, à indiquer éventuellement la diversité ou l'ampleur du sujet à étudier en citant brièvement quelques exemples du texte, à formuler une problématique et à annoncer le plan du commentaire. L'annonce du plan permet d'entrevoir comment le candidat compte résoudre la problématique évoquée. L'introduction peut être rédigée mais elle ne doit pas être trop longue ; certains candidats ont donné l'impression d'avoir déjà amorcé le développement et d'avoir oublié de donner le plan, alors qu'ils en étaient encore à l'introduction.
  • Le plan doit être construit avec le souci de traiter efficacement la problématique. Pour cela un relevé précis des occurrences pertinentes aura été fait au préalable, suivi éventuellement d'une sélection : il ne faut pas en effet chercher à citer tous les exemples. Le plan n'est pas nécessairement constitué de trois parties. La troisième partie est parfois apparue comme "fourre-tout", ou redondante par rapport aux deux autres parties. Il est peu probable qu'un plan qui dissocie la syntaxe et la sémantique en deux parties distinctes soit très opérationnel. De même, s'il est parfois utile de consacrer une première partie à la typologie des marqueurs ou constructions relevées dans le texte, la totalité du développement ne peut se présenter sous la forme d'un catalogue. Il faut essayer de mettre en relation ou de contraster les éléments présentés dans la classification : un relevé descriptif d'occurrences déconnectées les unes des autres ou non prises en compte dans leur spécificité ne peut constituer un commentaire.
  • La majorité des candidats entendus utilisent de manière imprécise les termes et concepts linguistiques. Du fait de cette imprécision, certaines connaissances de base semblent mal maîtrisées. L'imprécision peut provenir de calques de notions et de tournures empruntées à diverses grammaires ou théories abordées en français. Il est donc recommandé, dès le début de l’année, de constituer un glossaire avec les termes et expressions métalinguistiques de référence en contexte, avec leur prononciation. Le recensement peut se faire au cours des lectures d'ouvrages en anglais mais aussi par la consultation de glossaires bilingues (Lapaire & Rotgé, Séminaire pratique de linguistique anglaise, « Guide de l’expression authentique » ; Groussier et Rivière, Les mots de la linguistique – Lexique de linguistique énonciative). La problématique et le développement qui permet de la traiter doivent être adaptés au sujet et au texte. Le placage de cours est à exclure. Au cours du développement, et pour en établir la valeur et le choix dans le contexte, il est souvent intéressant de mettre certaines formes en relation, que ce soit pour les contraster ou pour les regrouper. Cela peut impliquer des manipulations. La mention d’occurrences atypiques, qui échappent aux schémas explicatifs habituels, a par ailleurs été bonifiée.
  • La conclusion peut aboutir à une vision synthétique du sujet dans le texte à commenter et éventuellement ouvrir sur de nouvelles questions. Elle peut être rédigée.

Conseils de membres du forum

Lord Blackadder

  • "BIEN prendre le temps de lire le sujet puis le corpus. Bien délimiter le sujet en fonction de ce corpus pour ne pas trop le réduire ni l'agrandir (attention au hors-sujet!). (10 minutes)
  • 15 minutes: rassembler au brouillon toutes tes connaissances
  • 30 minutes: analyser tous les exemples concernés, commencer à regrouper
  • 10 minutes: faire un beau plan = un titre au haut de chaque page de brouillon
  • 30 minutes = remplir le plan avec les exemples analysés
  • 15 minutes = faire une introduction (NE PAS REDIGER, PRENDRE DES NOTES, ATTENTION!) avec phrase d'amorce, problématique et annonce de plan.
  • 10 minutes: préparer des transitions claires entre les parties.
  • 5 minutes: préparer une petite conclusion"

Origine de la citation