Conseils pour la Version

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Notes prises sur le rapport de jury agrégation interne 2004 ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/siac/siac2/jury/2004/agreg_int/ang3.pdf Notes complétées par des extraits du rapport de jury d'agrégation externe (2013)

Sommaire

Compréhension

Situation image

  • Si la connaissance de l’œuvre a pu s’avérer un atout pour certains candidats, elle n’était absolument pas indispensable pour bien traduire l’extrait. En revanche, ceux qui ont fait l’économie de l’analyse textuelle préalable ont parfois commis de lourdes erreurs.
  • La question du point de vue, c'est à dire à la fois celle de la voix narrative et de la focalisation, est toujours capitale pour appréhender, donc traduire, un texte. C'est elle qui permet de choisir à bon escient le ton, le registre, le type de lexique et de syntaxe qu'il convient d'employer pour rester le plus fidèle possible à l'original. (2013)

Syntaxe

  • Le jury a été surpris de constater des erreurs sur certaines constructions.
  • Les référents de pronoms n’ont pas toujours été repérés.
  • L’agencement syntaxiques de phrases qui comportaient une relative restrictive ont parfois fait trébucher les candidats.
  • Une lecture attentive aurait sans doute permis d’éviter les contre-sens.

Références culturelles

  • Méconnaissance de la géographie la plus élémentaire.

Lexique

  • L’ignorance de certains termes usuels a été à l’origine d’un contre-sens.

Restitution

Les calques lexicaux ou syntaxiques

  • Une analyse rigoureuse du texte devrait amener le candidat à réfléchir à certains termes qui n’ont pas la même extension en français qu’en anglais.
  • Une extrême vigilance est de mise pour certaines prépositions lors du passage à la langue cible.

Fidélité au texte-source

  • Si le calque peut s’avérer dangereux, le non-respect du texte est tout aussi risqué. En l’absence d’indices suffisamment explicites, certaines prises de risque s’avèrent inutiles, voire dangereuses, comme par exemple le recours à une longue glose, à des ajouts systématiques, à la réorganisation syntaxique du discours par complexification des énoncés.
  • Il incombe également au traducteur de prendre en compte la rhétorique du texte, notamment l’aspect itératif, les effets de répétition et parallélismes de construction, et de restituer ainsi l’effet de martèlement.
  • La justesse du registre pouvait poser quelques difficultés. Il convenait néammoins d’éviter tout dérapage vers une langue relâchée, certains énoncés étant indéniablement familiers mais ni vulgaires ni agrammaticaux.
  • Réécrire le texte en mettant des guillemets dans le dernier paragraphe ou, pire encore, en le transposant au discours indirect (« ...quelqu'un lui disant tout le chemin qu'il avait parcouru, lui disant qu'il était enfin arrivé ») représente en termes de méthode l'une des plus graves erreurs que l'on puisse commettre en matière de traduction d'un texte littéraire. D'une manière générale d'ailleurs, la réécriture est souvent le piège qui guette le traducteur confronté à la nécessité d'expliciter une expression, une tournure syntaxique, difficilement transposables en français. (2013)

Ponctuation et marques typographiques

  • Une connaissance précise des conventions de traduction était nécessaire. Faut-il rappeler qu’il convient de refermer les guillemets à la fin du texte, de ne pas utiliser les guillemets en français pour une incise, de trouver une stratégie compensatoire qui limite l’entropie pour rendre compte des italiques, le recours au soulignement ou aux majuscules étant impossible, et enfin, de garder à l’esprit que les ponctèmes ont une valeur différente dans les deux langues et que leur traduction délicate (tirets ou virgules) demande analyse et réflexion.

Correction de la langue : orthographe et syntaxe

  • L’épreuve a eu son lot habituel de barbarismes, de confusions, d’erreurs de conjugaison, de temps, de mode, de doublement de la consonne, d’accentuation, d’accord ou de syntaxe élémentaire.
  • Un entraînement méthodique et rigoureux est indispensable pour parvenir à la maîtrise de la langue française exigible à l’agrégation.

Omissions

  • Une relecture attentive de la traduction finale éviterait sans doute les omissions fréquentes et lourdement pénalisées en cas d’inintelligibilité.
  • Il en est de même pour les mots effacés et non remplacés, et les passages illisibles.
  • Il est dommage que certains candidats, dont la copie est par ailleurs de niveau satisfaisant, perdent des points inutilement.
  • L'omission est, rappelons-le une nouvelle fois, lourdement pénalisée, puisqu'elle est sanctionnée du maximum de points fautes commis sur l'expression ou le segment considéré. Il vaut toujours mieux courir le risque du faux-sens que de se voir sanctionné pour une « non-traduction ». (2013)