Conseils pour les épreuves du CAPES depuis la session normale 2014

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Les conseils sont tirés du rapport de jury de la session normale du CAPES 2014. Cette page rappelle les épreuves en vigueur depuis cette même session.

Sommaire

Epreuves d'admissibilité

Composition en langue étrangère à partir d'un dossier

Dossier 2014 (littérature)

  • La lecture très attentive des documents est une étape indispensable afin d’éviter les contresens et les interprétations erronées. En temps limité, la tentation peut être grande de sacrifier cette étape : le jury ne saurait trop insister sur la nécessité de prendre le temps de bien s’imprégner des textes, de leur structure, de leurs caractéristiques stylistiques, du point de vue adopté…
  • Si le jury n’attend pas des candidats au CAPES d'être spécialistes de tous les sujets, il est en droit d’exiger des connaissances minimales sur les grandes périodes historiques et les grands courants littéraires. […] Le jury ne peut donc que conseiller aux candidats, afin de bien se préparer à cette épreuve, de connaître les courants littéraires et leurs représentants majeurs.
  • Dans le même ordre d’idées, beaucoup de candidats croient qu’une comparaison de deux textes implique de ne dégager que des similitudes, au point de perdre de vue la spécificité de chaque document. Les candidats ne doivent pas oublier que la consigne précise Compare and contrast : le deuxième verbe, contrast, est au moins aussi important que le premier. Le jury déplore que certains candidats aient été ainsi conduits à déformer le sens des textes, afin de le faire correspondre artificiellement aux critères de comparaison sélectionnés.
  • La mise en relation des documents, enfin, se doit d’être systématique à l’intérieur de chaque grande partie du commentaire. […] Pour autant, le jury n’attend pas un va-et-vient permanent et purement mécanique entre les deux textes : les candidats sont en droit, ponctuellement, de consacrer un développement de longueur raisonnable à un seul des documents, afin d’approfondir son analyse, à condition bien sûr qu’un développement correspondant soit ensuite consacré à l’autre document. La comparaison ne doit ainsi pas tomber dans la simple accumulation de repérages de points communs parfois anecdotiques ; elle doit laisser la place à l’interprétation et, là encore, être attentive à la spécificité de chaque texte, ce qui nécessite parfois de s’arrêter un peu plus longuement sur l’un, puis sur l’autre.
  • [...] un défaut récurrent consiste à omettre totalement de s’interroger sur la notion de point de vue, sans en percevoir les nuances et les ambiguïtés. Pour étudier des textes littéraires, les candidats se doivent de maîtriser les notions narratologiques de base – voix narrative, focalisation, différence entre auteur, narrateur et personnage – afin d’éviter les confusions et pour comprendre les vrais enjeux des textes.
  • Dans le cadre d’une comparaison, les candidats doivent choisir un plan qui leur permette de mettre en relation les textes à l’intérieur de chaque partie, en s’interdisant les plans binaires traitant indépendamment de chaque document et ceux qui se contentent de souligner d’un côté les similitudes, de l’autre les différences. Rappelons enfin qu’il est important que le plan permette d’aborder suffisamment d’axes différents des documents. Beaucoup de candidats consacrent, par exemple, la totalité de leur réflexion à la psychologie ou aux sentiments des personnages, négligeant les dimensions littéraire ou civilisationnelle du dossier. S’il n’est nullement exigé d’être exhaustif (ce qui paraît bien normal, étant donné la durée limitée de l’épreuve), les candidats doivent malgré tout parvenir à une vue d’ensemble convaincante des documents.

Tradcution accompagnée d'une réflexion linguistique

  • La réflexion linguistique comporte : la description morphologique / l’identification de la forme ; un exposé des traductions possibles selon les différents sens de la forme ; l'examen du contexte d’occurrence des segments à étudier, qui doit conduire le candidat à justifier et donc, dans ce qui serait un contexte d’enseignement, faire comprendre et accepter, la traduction la plus adaptée. Il importe de souligner que la formulation de la consigne peut ne pas être la même selon la langue du texte-support. Ainsi, dans les textes de version, en raison de l’asymétrie dans le rapport à l’analyse de la langue au cours de la formation des anglicistes, la consigne peut inviter à prendre comme point de départ la valeur de la forme dans son contexte.
  • [...] il est judicieux de réserver un temps suffisant à la préparation des exercices de réflexion linguistique, entre vingt et trente minutes de préparation pour chacun, sans compter le temps réservé à la rédaction. Il est souhaitable que le candidat ne consacre pas moins de deux heures au total à cet exercice. […]Par ailleurs, il semble préférable de préparer les exercices au brouillon, en notant les points essentiels à traiter de manière claire et précise, pour ensuite procéder à une rédaction intégrale sur la copie. Toutefois, il est vivement conseillé de commencer par préparer la réflexion linguistique, en ce qu’elle constitue une aide précieuse à la traduction : elle permet de s’interroger non seulement sur la traduction des segments soulignés, mais aussi sur le co-texte environnant les segments. L’expérience de la session 2014 montre toutefois qu’un développement argumenté pour un exercice ne devrait idéalement pas excéder trois pages, ni être inférieur à une demi-page.
  • Il est important que les candidats présentent dans leur copie un exposé clair, précis et structuré. Pour ce faire, plusieurs éléments doivent être pris en considération :
  • une analyse complète et pertinente des segments de chaque exercice suppose que le candidat ait lu le texte dans son intégralité et qu’il en ait une compréhension claire et précise. En effet, les segments sont choisis à la fois pour l’accès qu’ils donnent au sens du texte d’où ils sont extraits et pour l’intérêt qu’ils présentent dans la réflexion sur le passage d’une langue à l’autre. Il est donc attendu du candidat qu’il tienne compte du co-texte, certains éléments contribuant nécessairement à l’explication grammaticale et linguistique des segments ;
  • une démonstration convaincante passe d’abord par l’identification de la spécificité du segment souligné et du type de réflexion que le passage à la langue-cible suscite. Il s’agit donc de cerner avec précision le problème soulevé par chaque segment, prémisse indispensable à tout commentaire pertinent et structuré ;
  • pour être convaincante, la présentation doit être faite avec rigueur. Il est souhaitable d’adopter une démarche claire et cohérente et de suivre les étapes recommandées dans la consigne ;
  • dans chaque exercice, chaque segment doit être analysé individuellement, mais il appartient au candidat d'établir, si cela est opportun, des mises en relation entre segments sur la base de points communs ou d'oppositions éventuels que le candidat explicitera. Cela peut conduire à traiter les segments dans un ordre qui n'est pas celui de leur ordre d'apparition dans le texte ;
  • le jury attend du candidat qu’il possède des connaissances théoriques solides et qu’il en fasse montre lors de son exposé. Cependant, l’exercice ne doit pas se transformer en un pur placage de connaissances linguistiques ou en une récitation de cours, où le candidat se contenterait de restituer son savoir relatif à tel ou tel point de grammaire. Il s’agit, avant tout, d’une explication argumentée : le candidat doit exposer très clairement les enjeux soulevés par les segments soulignés et procéder à une démonstration où il applique ses connaissances pour analyser les segments dans la relation qu’ils entretiennent au co-texte, tout particulièrement en ce qui concerne les paramètres à prendre en compte lors de la traduction ;
  • dans le même ordre d’idée, le recours à la métalangue est apprécié à condition que les termes employés soient définis. On remarque trop souvent l’utilisation de termes linguistiques qui ne sont visiblement pas maîtrisés par les candidats, ce qui rend les propos souvent contradictoires. Une expression précise, qui évite le jargon, attestera la capacité du candidat à formuler ses connaissances d'une manière qu'il saura adapter à de futurs élèves. Il convient d’ajouter que les analyses relevant de toutes les théories ou écoles linguistiques sont acceptées. Il n’est pas nécessaire que le candidat précise, lors de sa présentation, le cadre théorique dans lequel il se situe, mais il est important qu'il évite de faire des assemblages théoriques peu cohérents ;
  • le jury tient aussi compte de l’orthographe, de la correction de la langue française, de l’exactitude de la syntaxe et de l’utilisation d’un vocabulaire précis et adéquat. On ne saurait trop recommander aux candidats de prêter une attention particulière à la rédaction. Le jury leur conseille de relire minutieusement leurs développements pour corriger les incohérences dues au stress et les erreurs d’orthographe, souvent trop nombreuses pour un candidat à un concours de l’enseignement. On évoquera notamment l’orthographe de la terminologie (« auxilliaire », « ocurence », « tématique » etc.) mais aussi les pluriels des noms et des verbes, la confusion entre ces marqueurs (« de telles contraintes appels un choix… »), les confusions entre homophones (« ce/se » ; « c’est s’est/ses/ces »), les terminaisons des verbes et des participes passés (« le sujet s’inclue », « il est exclus », « il est inclut »), les confusions entre infinitif et participe passé (« qui va évoqué ») ;
  • le candidat doit également veiller à ne pas verser dans un style trop péremptoire ou catégorique (« La seule solution qui convienne est... », « Il est impossible de dire… », « C’est faux / mal de dire cela en anglais… », « Je préconise d’utiliser… »). L’utilisation abusive du futur de l’indicatif dans les explications (« On n’utilisera pas le prétérit lorsque le procès est… », « On devra traduire par… ») dessert également l’impression d’ensemble sur le style de la rédaction. Enfin, quelques copies sont extrêmement mal tenues (flèches, soulignements sans règle etc.), ce qui nuit à la lisibilité et à l’intelligibilité du propos.
  • L’identification consiste à donner une description du marqueur mentionné dans la consigne et correspondant aux occurrences proposées. Cela suppose une bonne connaissance des étiquettes traditionnelles, des parties du discours et des domaines grammaticaux ; on attend des candidats qu’ils maîtrisent les catégories grammaticales et les fonctions syntaxiques.
  • Rendre compte des possibilités de traduction proposées revient à spécifier les contraintes propres à chacune d’entre elles. Il s’agit d’exposer les raisons pour lesquelles la traduction d’une forme aura recours à l’apparition de tel(s) ou tel(s) marqueur(s) dans la langue d’arrivée.
  • La justification doit logiquement découler de l’analyse des effets de sens véhiculés par le segment souligné et des valeurs des marqueurs choisis dans la langue d’arrivée. Ainsi, toute pseudo-analyse psychologisante est à exclure. L’explication doit s’appuyer sur une démarche argumentative organisée, articulée autour des contraintes dégagées, et mener à une justification découlant de la spécificité des segments soulignés. le candidat doit établir un contraste entre le segment souligné en français et la proposition de traduction en anglais. Il ne s’agit pas de procéder à une comparaison approfondie avec la grammaire du français, pas plus qu’il n’est attendu de connaissances théoriques étendues sur le français. Le candidat doit en revanche proposer des observations grammaticales contrastives sur le fonctionnement du français sur tel ou tel point en comparaison avec les opérateurs de l’anglais.

Epreuves d'admission

Epreuve de mise en situation professionnelle

Epreuve d'entretien à partir d'un dossier

Sections en construction.