Conseils pour préparer l'entretien avec le jury

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-=Conseils de la brochure de Paris-Diderot=+=Capes Externe=
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Extrait de la [http://www.univ-paris-diderot.fr/CHV/DocumentsFCK/CHVF/Dossier%20complet%202013-14.pdf Conseils de la brochure de Paris-Diderot](pages 35 et 36) sur l'agrégation externe. Extrait de la [http://www.univ-paris-diderot.fr/CHV/DocumentsFCK/CHVF/Dossier%20complet%202013-14.pdf Conseils de la brochure de Paris-Diderot](pages 35 et 36) sur l'agrégation externe.
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*Attention cependant : les questions posées par le jury ne précisent pas la nature de la question et ne vous orientera pas vers la correction ou la précision. Le jury se doit de rester neutre, de ne pas influer sur l'interprétation du candidat. Il vous demandera d'expliquer votre propos, de reprendre un argument développé, il pourra éventuellement mettre en lumière des incohérences ou des contradictions dans votre exposé. C'est au candidat de considérer, en prenant le temps de la réflexion, si son propos semble corroboré par le document sur lequel il a travaillé, si son propos repris par le jury semble clair. La question posée indique simplement qu'il y a quelque chose à reprendre, sans en préciser la nature. *Attention cependant : les questions posées par le jury ne précisent pas la nature de la question et ne vous orientera pas vers la correction ou la précision. Le jury se doit de rester neutre, de ne pas influer sur l'interprétation du candidat. Il vous demandera d'expliquer votre propos, de reprendre un argument développé, il pourra éventuellement mettre en lumière des incohérences ou des contradictions dans votre exposé. C'est au candidat de considérer, en prenant le temps de la réflexion, si son propos semble corroboré par le document sur lequel il a travaillé, si son propos repris par le jury semble clair. La question posée indique simplement qu'il y a quelque chose à reprendre, sans en préciser la nature.
-=Conseils de rapports de jury de l'agrégation externe=+==Conseils de rapports de jury de l'agrégation externe==
-==Option A==+===Option A===
*Oralisation ne signifie pas relâchement ; or, le niveau de langue est parfois la première victime lors de l'entretien en français. On essaiera donc d'éviter les tournures trop familières, en se rappelant (et ceci concerne le fond également) que le passage au français ne signifie pas que l'épreuve soit terminée et qu'on puisse se mettre à raconter naïvement sa vie de lecteur, en disant que telle lecture a été une révélation, que tel auteur est absolument brillant etc. Il serait bon, lors de l'année de préparation, de s'entraîner au jeu des questions/réponses, sans quoi l'on risque de prendre les questions du jury pour des piques ou des pièges, ce qu'elles ne sont pas censées être. Les questions visent à permettre aux candidats de préciser un point, de nuancer un propos, d'approfondir une analyse. Il faut donc à tout prix éviter de répéter ce qui a été dit dans la leçon en relisant ses notes (comme si l'auditoire n'avait pas été attentif), car le jury attend des éclaircissements, des nuances ou des approfondissements, pas des redites. [...] (2012) *Oralisation ne signifie pas relâchement ; or, le niveau de langue est parfois la première victime lors de l'entretien en français. On essaiera donc d'éviter les tournures trop familières, en se rappelant (et ceci concerne le fond également) que le passage au français ne signifie pas que l'épreuve soit terminée et qu'on puisse se mettre à raconter naïvement sa vie de lecteur, en disant que telle lecture a été une révélation, que tel auteur est absolument brillant etc. Il serait bon, lors de l'année de préparation, de s'entraîner au jeu des questions/réponses, sans quoi l'on risque de prendre les questions du jury pour des piques ou des pièges, ce qu'elles ne sont pas censées être. Les questions visent à permettre aux candidats de préciser un point, de nuancer un propos, d'approfondir une analyse. Il faut donc à tout prix éviter de répéter ce qui a été dit dans la leçon en relisant ses notes (comme si l'auditoire n'avait pas été attentif), car le jury attend des éclaircissements, des nuances ou des approfondissements, pas des redites. [...] (2012)
*Si les questions posées demandent souvent des précisions, certaines sont de « vraies » questions, que les membres du jury se posent également et auxquelles ils n'apporteraient pas tous la même (la bonne) réponse ; les circonstances de l'épreuve, son cadre, son format, ne doivent pas faire oublier tout ce que la littérature doit à la complexité de ses formes et au rôle de ses lecteurs : peut-être est-il utile de rappeler, avec Roland Barthes, qu' « interpréter un texte, ce n'est pas lui donner un sens (plus ou moins fondé, plus ou moins libre), c'est au contraire apprécier de quel pluriel il est fait. » Citation qui aidera peut-être aussi les futurs candidats à entendre la voix de l'autre et à proposer une autre lecture lors de l'entretien : faire preuve d'assurance, c'est plutôt bon signe pour un futur enseignant, mais ne pas écouter les questions posées et refuser de se remettre en question pour s'engager dans une réflexion imprévue, c'est beaucoup plus gênant. Les candidats, par exemple, qui continuent à parler d'art de la perte et de perte de l'art quand le jury tente de leur faire ébaucher une réflexion sur le sujet effectivement proposé ("Dereliction in Fiesta"), semblent confondre cohérence du propos et répétition ou entêtement, et ne tirent aucun profit de l'entretien. Il est inutile, à l'inverse, de s’empresser de dire tout le contraire de ce que l’on a avancé en croyant ainsi faire faire plaisir à un auditoire capricieux : nuancer un propos n’implique pas de se contredire [...]. (2012) *Si les questions posées demandent souvent des précisions, certaines sont de « vraies » questions, que les membres du jury se posent également et auxquelles ils n'apporteraient pas tous la même (la bonne) réponse ; les circonstances de l'épreuve, son cadre, son format, ne doivent pas faire oublier tout ce que la littérature doit à la complexité de ses formes et au rôle de ses lecteurs : peut-être est-il utile de rappeler, avec Roland Barthes, qu' « interpréter un texte, ce n'est pas lui donner un sens (plus ou moins fondé, plus ou moins libre), c'est au contraire apprécier de quel pluriel il est fait. » Citation qui aidera peut-être aussi les futurs candidats à entendre la voix de l'autre et à proposer une autre lecture lors de l'entretien : faire preuve d'assurance, c'est plutôt bon signe pour un futur enseignant, mais ne pas écouter les questions posées et refuser de se remettre en question pour s'engager dans une réflexion imprévue, c'est beaucoup plus gênant. Les candidats, par exemple, qui continuent à parler d'art de la perte et de perte de l'art quand le jury tente de leur faire ébaucher une réflexion sur le sujet effectivement proposé ("Dereliction in Fiesta"), semblent confondre cohérence du propos et répétition ou entêtement, et ne tirent aucun profit de l'entretien. Il est inutile, à l'inverse, de s’empresser de dire tout le contraire de ce que l’on a avancé en croyant ainsi faire faire plaisir à un auditoire capricieux : nuancer un propos n’implique pas de se contredire [...]. (2012)
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*L’entretien qui suit la leçon devrait également faire l’objet d’une plus grande vigilance. Le jury prête une attention particulière au maniement de la langue française : à la correction syntaxique, à la qualité du lexique littéraire. Le jury observe la façon dont le candidat évite le franglais, les phrases inachevées, les tics de parole ou les paresses d’expression telles que « etc. », « voilà », « on va dire que… », « quelque part ». Il ne s’agit pas d’un échange informel, mais d’un test d’aptitude à parler d’un oeuvre de façon nuancée, soutenue et argumentée. Le passage au français, lors de l’entretien, ne devrait pas entrainer de relâchement dans l’expression et pourrait faire l’objet d’un entraînement, au même titre que les autres parties de l’oral. Les qualités particulièrement appréciées, lors de cet entretien, méritent quelques précisions car un grand nombre de candidats réagissent aux questions du jury en revenant sur ce qu’ils ont dit au cours de la leçon, afin de le rappeler ou de le justifier. Réaction fort compréhensible. Mais le jury essaie généralement de poser des questions ouvertes, sur ce que le candidat a le moins développé. Si le candidat n’a pas donné une grande place au texte, par exemple, le jury l’attire du côté de microlectures. Si un ou plusieurs aspects du sujet posé ont été laissés de côté, les questions portent presque systématiquement sur ces zones d’ombre. Le jury apprécie donc, avant tout, la disponibilité intellectuelle du candidat à l’échange, son implication dans l’écoute, sa capacité à réfléchir en situation. (2013) *L’entretien qui suit la leçon devrait également faire l’objet d’une plus grande vigilance. Le jury prête une attention particulière au maniement de la langue française : à la correction syntaxique, à la qualité du lexique littéraire. Le jury observe la façon dont le candidat évite le franglais, les phrases inachevées, les tics de parole ou les paresses d’expression telles que « etc. », « voilà », « on va dire que… », « quelque part ». Il ne s’agit pas d’un échange informel, mais d’un test d’aptitude à parler d’un oeuvre de façon nuancée, soutenue et argumentée. Le passage au français, lors de l’entretien, ne devrait pas entrainer de relâchement dans l’expression et pourrait faire l’objet d’un entraînement, au même titre que les autres parties de l’oral. Les qualités particulièrement appréciées, lors de cet entretien, méritent quelques précisions car un grand nombre de candidats réagissent aux questions du jury en revenant sur ce qu’ils ont dit au cours de la leçon, afin de le rappeler ou de le justifier. Réaction fort compréhensible. Mais le jury essaie généralement de poser des questions ouvertes, sur ce que le candidat a le moins développé. Si le candidat n’a pas donné une grande place au texte, par exemple, le jury l’attire du côté de microlectures. Si un ou plusieurs aspects du sujet posé ont été laissés de côté, les questions portent presque systématiquement sur ces zones d’ombre. Le jury apprécie donc, avant tout, la disponibilité intellectuelle du candidat à l’échange, son implication dans l’écoute, sa capacité à réfléchir en situation. (2013)
-==Option B==+===Option B===
*Cet entretien est une étape cruciale qui permet souvent au candidat d’approfondir sa réflexion. Le jury conseille donc aux candidats de se battre jusqu’au bout de cet entretien (qui dure entre dix et quinze minutes), et non de donner l’impression d’abandonner, en se refermant sur eux-mêmes, en parlant d’une manière de moins en moins audible, en donnant des réponses de plus en plus courtes, ou en se murant dans le silence. Les questions du jury lors de l’entretien n’ont pas pour fonction de piéger le candidat. En aucun cas l’entretien ne fait « perdre des points » au candidat. Les questions découlent de la prestation de ce dernier et le jury essaye le plus souvent d’éclaircir ses propos (en demandant au candidat de développer certaines de ses remarques trop rapides ou trop floues par exemple) ou de vérifier des connaissances (lorsqu’il y a eu une erreur de date par exemple ou l’omission d’un acteur clé). Beaucoup de questions sont aussi l’occasion d’un retour par le jury sur le sens du sujet. Aussi, souvent, lors des dix dernières minutes de l’épreuve, les membres du jury font-ils avec le candidat le travail d’étude des termes auquel ce dernier aurait dû se livrer lors des trente premières minutes de sa préparation. D’où l’importance cruciale de l’analyse en amont du sujet par le candidat. D’autres questions visent à permettre au candidat de corriger ses erreurs. Ces questions sont parfois difficiles à gérer par le candidat : si, par une série de questions, un membre du jury fait prendre conscience au candidat qu’il s’est trompé dans son développement, le candidat se braque parfois en refusant d’admettre son erreur et en répétant son idée initiale. Ceci est une mauvaise stratégie. Les candidats qui prouvent lors de l’entretien qu’ils savent réfléchir en temps réel et rebondir sur les questions qu’on leur pose pour reprendre leur réflexion et l’amener vers une direction nouvelle font preuve de l’honnêteté et de la souplesse intellectuelles que le jury attend de futurs agrégés. C’est donc parfois les entretiens qui peuvent paraître les plus « durs » aux candidats qui leur permettent d’obtenir de meilleures notes. D’où, là encore, le besoin pour les candidats de ne jamais abandonner et de se battre jusqu’à la dernière question posée par le jury. (2011) *Cet entretien est une étape cruciale qui permet souvent au candidat d’approfondir sa réflexion. Le jury conseille donc aux candidats de se battre jusqu’au bout de cet entretien (qui dure entre dix et quinze minutes), et non de donner l’impression d’abandonner, en se refermant sur eux-mêmes, en parlant d’une manière de moins en moins audible, en donnant des réponses de plus en plus courtes, ou en se murant dans le silence. Les questions du jury lors de l’entretien n’ont pas pour fonction de piéger le candidat. En aucun cas l’entretien ne fait « perdre des points » au candidat. Les questions découlent de la prestation de ce dernier et le jury essaye le plus souvent d’éclaircir ses propos (en demandant au candidat de développer certaines de ses remarques trop rapides ou trop floues par exemple) ou de vérifier des connaissances (lorsqu’il y a eu une erreur de date par exemple ou l’omission d’un acteur clé). Beaucoup de questions sont aussi l’occasion d’un retour par le jury sur le sens du sujet. Aussi, souvent, lors des dix dernières minutes de l’épreuve, les membres du jury font-ils avec le candidat le travail d’étude des termes auquel ce dernier aurait dû se livrer lors des trente premières minutes de sa préparation. D’où l’importance cruciale de l’analyse en amont du sujet par le candidat. D’autres questions visent à permettre au candidat de corriger ses erreurs. Ces questions sont parfois difficiles à gérer par le candidat : si, par une série de questions, un membre du jury fait prendre conscience au candidat qu’il s’est trompé dans son développement, le candidat se braque parfois en refusant d’admettre son erreur et en répétant son idée initiale. Ceci est une mauvaise stratégie. Les candidats qui prouvent lors de l’entretien qu’ils savent réfléchir en temps réel et rebondir sur les questions qu’on leur pose pour reprendre leur réflexion et l’amener vers une direction nouvelle font preuve de l’honnêteté et de la souplesse intellectuelles que le jury attend de futurs agrégés. C’est donc parfois les entretiens qui peuvent paraître les plus « durs » aux candidats qui leur permettent d’obtenir de meilleures notes. D’où, là encore, le besoin pour les candidats de ne jamais abandonner et de se battre jusqu’à la dernière question posée par le jury. (2011)
*L'entretien doit être abordé dans un esprit constructif et doit être conçu comme une chance d’améliorer sa prestation plutôt que comme une épreuve supplémentaire. Le jury est réellement bienveillant, et ses questions sont toujours guidées par le souci d’éclaircir des points qui seraient restés dans l'ombre, ou de prolonger des pistes intéressantes qui n’auraient été qu’abordées par le candidat. Or certains candidats ont une tendance très fâcheuse à se braquer, voire à faire preuve d'arrogance. Une telle attitude est totalement contre-productive : l'extrême maladresse d'un candidat qui a cru utile de demander au jury de définir la contre-culture est un exemple frappant de ce qu'il convient de ne pas faire. Puisque l'entretien doit être abordé dans un esprit positif de collaboration avec le jury, la stratégie malheureusement très fréquente qui consiste à « jouer la montre » en répondant très longuement à chaque question, même très simple ou factuelle, dans l'espoir d'en limiter le nombre, est à proscrire totalement. Le jury n'est jamais dupe et ne peut que condamner une attitude aussi peu constructive. Si le candidat ne sait pas répondre à une question, il est inutile qu’il se lance dans un développement souvent stérile pour masquer une ignorance qui n'en devient que plus flagrante. Son intérêt est au contraire de faire preuve de franchise, et sans perdre de temps inutile, de donner ainsi la possibilité au jury de lui poser d'autres questions auxquelles il saura, cette fois, répondre. Dans le même esprit, il est préférable d'éviter de commencer toutes ses réponses par un péremptoire « as I said before », ou « this is precisely what I analysed in my first part » etc. Si le jury pose une question, c'est bien qu'il considère que le point n'a pas été abordé de façon satisfaisante par le candidat. Mieux vaut accepter d’explorer les nouvelles pistes proposées par le jury afin d’améliorer sa prestation plutôt que s’enfermer dans un exposé jugé limité. (2012) *L'entretien doit être abordé dans un esprit constructif et doit être conçu comme une chance d’améliorer sa prestation plutôt que comme une épreuve supplémentaire. Le jury est réellement bienveillant, et ses questions sont toujours guidées par le souci d’éclaircir des points qui seraient restés dans l'ombre, ou de prolonger des pistes intéressantes qui n’auraient été qu’abordées par le candidat. Or certains candidats ont une tendance très fâcheuse à se braquer, voire à faire preuve d'arrogance. Une telle attitude est totalement contre-productive : l'extrême maladresse d'un candidat qui a cru utile de demander au jury de définir la contre-culture est un exemple frappant de ce qu'il convient de ne pas faire. Puisque l'entretien doit être abordé dans un esprit positif de collaboration avec le jury, la stratégie malheureusement très fréquente qui consiste à « jouer la montre » en répondant très longuement à chaque question, même très simple ou factuelle, dans l'espoir d'en limiter le nombre, est à proscrire totalement. Le jury n'est jamais dupe et ne peut que condamner une attitude aussi peu constructive. Si le candidat ne sait pas répondre à une question, il est inutile qu’il se lance dans un développement souvent stérile pour masquer une ignorance qui n'en devient que plus flagrante. Son intérêt est au contraire de faire preuve de franchise, et sans perdre de temps inutile, de donner ainsi la possibilité au jury de lui poser d'autres questions auxquelles il saura, cette fois, répondre. Dans le même esprit, il est préférable d'éviter de commencer toutes ses réponses par un péremptoire « as I said before », ou « this is precisely what I analysed in my first part » etc. Si le jury pose une question, c'est bien qu'il considère que le point n'a pas été abordé de façon satisfaisante par le candidat. Mieux vaut accepter d’explorer les nouvelles pistes proposées par le jury afin d’améliorer sa prestation plutôt que s’enfermer dans un exposé jugé limité. (2012)
-==Option C==+===Option C===
*L'entretien se déroule en français. Les questions posées au candidat sont de deux types : demandes d'éclaircissements sur certains points de l'exposé, trop rapidement abordés ou manquant de précision ; questions sur des occurrences que le candidat n'a pas traitées afin de lui donner la possibilité de compléter son exposé. Le candidat doit prendre le temps de bien comprendre les questions qui lui sont posées et de relire attentivement les énoncés sur lesquels elles portent. Elles sont pour lui l'occasion de compléter ou d'affiner une analyse, voire de la corriger. Le candidat évitera de répéter mot pour mot ce qu'il a pu dire dans son exposé et veillera à saisir les perches que lui tend le jury, qui cherche à aider le candidat à mettre en valeur ses connaissances et ses capacités d'analyse personnelle. (2011) *L'entretien se déroule en français. Les questions posées au candidat sont de deux types : demandes d'éclaircissements sur certains points de l'exposé, trop rapidement abordés ou manquant de précision ; questions sur des occurrences que le candidat n'a pas traitées afin de lui donner la possibilité de compléter son exposé. Le candidat doit prendre le temps de bien comprendre les questions qui lui sont posées et de relire attentivement les énoncés sur lesquels elles portent. Elles sont pour lui l'occasion de compléter ou d'affiner une analyse, voire de la corriger. Le candidat évitera de répéter mot pour mot ce qu'il a pu dire dans son exposé et veillera à saisir les perches que lui tend le jury, qui cherche à aider le candidat à mettre en valeur ses connaissances et ses capacités d'analyse personnelle. (2011)
*Cette partie de l’épreuve joue un rôle important. A plusieurs reprises, l’entretien a permis à des candidats de montrer qu’ils possédaient des connaissances qu’ils n’avaient pas mises en valeur pendant leur présentation, ou de rectifier quelques erreurs d’interprétation ou de manipulation. Les questions posées par les membres du jury sont diverses et souvent ouvertes. Il peut s’agir de vérifier des propos, de demander une précision ou d’amener le candidat à approfondir son analyse. Il ne s’agit en aucun cas de mettre le candidat en difficulté. (2012) *Cette partie de l’épreuve joue un rôle important. A plusieurs reprises, l’entretien a permis à des candidats de montrer qu’ils possédaient des connaissances qu’ils n’avaient pas mises en valeur pendant leur présentation, ou de rectifier quelques erreurs d’interprétation ou de manipulation. Les questions posées par les membres du jury sont diverses et souvent ouvertes. Il peut s’agir de vérifier des propos, de demander une précision ou d’amener le candidat à approfondir son analyse. Il ne s’agit en aucun cas de mettre le candidat en difficulté. (2012)

Version du 25 octobre 2014 à 09:49

Sommaire

Capes Externe

Agrégation Externe

Conseils de la brochure de Paris-Diderot

Extrait de la Conseils de la brochure de Paris-Diderot(pages 35 et 36) sur l'agrégation externe.

  • L'entretien est un moment important de l'épreuve. Il doit permettre au candidat de préciser certains points de son exposé, de considérer des aspects du texte ou du sujet qui n'ont pas été abordés dans l'exposé, de corriger d'éventuelles erreurs de lecture ou d'interprétation, et à partir de là, de corriger le cours de son exposé ou d'élargir son propos. Le jury attend de l'entretien qu'il aide le candidat à éclaircir, corriger et enrichir son propos. Un entretien abordé avec ouverture, concentration, et dans un esprit de communication, offre au candidat la possibilité d'améliorer sa performance durant l'exposé. En revanche, un candidat qui tend à camper sur ses positions, qui répète son propos sans chercher à comprendre les questions du jury, ou qui au contraire modifie sans discernement son propos par souci de plaire au jury, risque de se pénaliser pour la notation finale.
  • Les questions du jury sont en général de trois types : questions de clarification ou de correction portant sur le détail du/des documents commentés, questions de reprise portant sur des parties de l'exposé, questions de reprise et d'amplification portant sur l'exposé en général. Un bon entretien permet au jury de passer d'un type de question à l'autre et au candidat de corriger ou d'enrichir l'ensemble de sa performance. Un entretien plus laborieux, s'il met à jour des problèmes de compréhension des documents ou confirme les erreurs commises par le candidat, en restera à un ou deux types de questionnement.
  • Attention cependant : les questions posées par le jury ne précisent pas la nature de la question et ne vous orientera pas vers la correction ou la précision. Le jury se doit de rester neutre, de ne pas influer sur l'interprétation du candidat. Il vous demandera d'expliquer votre propos, de reprendre un argument développé, il pourra éventuellement mettre en lumière des incohérences ou des contradictions dans votre exposé. C'est au candidat de considérer, en prenant le temps de la réflexion, si son propos semble corroboré par le document sur lequel il a travaillé, si son propos repris par le jury semble clair. La question posée indique simplement qu'il y a quelque chose à reprendre, sans en préciser la nature.

Conseils de rapports de jury de l'agrégation externe

Option A

  • Oralisation ne signifie pas relâchement ; or, le niveau de langue est parfois la première victime lors de l'entretien en français. On essaiera donc d'éviter les tournures trop familières, en se rappelant (et ceci concerne le fond également) que le passage au français ne signifie pas que l'épreuve soit terminée et qu'on puisse se mettre à raconter naïvement sa vie de lecteur, en disant que telle lecture a été une révélation, que tel auteur est absolument brillant etc. Il serait bon, lors de l'année de préparation, de s'entraîner au jeu des questions/réponses, sans quoi l'on risque de prendre les questions du jury pour des piques ou des pièges, ce qu'elles ne sont pas censées être. Les questions visent à permettre aux candidats de préciser un point, de nuancer un propos, d'approfondir une analyse. Il faut donc à tout prix éviter de répéter ce qui a été dit dans la leçon en relisant ses notes (comme si l'auditoire n'avait pas été attentif), car le jury attend des éclaircissements, des nuances ou des approfondissements, pas des redites. [...] (2012)
  • Si les questions posées demandent souvent des précisions, certaines sont de « vraies » questions, que les membres du jury se posent également et auxquelles ils n'apporteraient pas tous la même (la bonne) réponse ; les circonstances de l'épreuve, son cadre, son format, ne doivent pas faire oublier tout ce que la littérature doit à la complexité de ses formes et au rôle de ses lecteurs : peut-être est-il utile de rappeler, avec Roland Barthes, qu' « interpréter un texte, ce n'est pas lui donner un sens (plus ou moins fondé, plus ou moins libre), c'est au contraire apprécier de quel pluriel il est fait. » Citation qui aidera peut-être aussi les futurs candidats à entendre la voix de l'autre et à proposer une autre lecture lors de l'entretien : faire preuve d'assurance, c'est plutôt bon signe pour un futur enseignant, mais ne pas écouter les questions posées et refuser de se remettre en question pour s'engager dans une réflexion imprévue, c'est beaucoup plus gênant. Les candidats, par exemple, qui continuent à parler d'art de la perte et de perte de l'art quand le jury tente de leur faire ébaucher une réflexion sur le sujet effectivement proposé ("Dereliction in Fiesta"), semblent confondre cohérence du propos et répétition ou entêtement, et ne tirent aucun profit de l'entretien. Il est inutile, à l'inverse, de s’empresser de dire tout le contraire de ce que l’on a avancé en croyant ainsi faire faire plaisir à un auditoire capricieux : nuancer un propos n’implique pas de se contredire [...]. (2012)
  • Il est conseillé aux candidats de prendre des notes lorsque les membres du jury formulent leur question ; cela leur permet de préparer plus sereinement une réponse, sans avoir à ajouter en cours de route “I’m sorry, I can’t remember what you said next”. (2012)
  • L’entretien qui suit la leçon devrait également faire l’objet d’une plus grande vigilance. Le jury prête une attention particulière au maniement de la langue française : à la correction syntaxique, à la qualité du lexique littéraire. Le jury observe la façon dont le candidat évite le franglais, les phrases inachevées, les tics de parole ou les paresses d’expression telles que « etc. », « voilà », « on va dire que… », « quelque part ». Il ne s’agit pas d’un échange informel, mais d’un test d’aptitude à parler d’un oeuvre de façon nuancée, soutenue et argumentée. Le passage au français, lors de l’entretien, ne devrait pas entrainer de relâchement dans l’expression et pourrait faire l’objet d’un entraînement, au même titre que les autres parties de l’oral. Les qualités particulièrement appréciées, lors de cet entretien, méritent quelques précisions car un grand nombre de candidats réagissent aux questions du jury en revenant sur ce qu’ils ont dit au cours de la leçon, afin de le rappeler ou de le justifier. Réaction fort compréhensible. Mais le jury essaie généralement de poser des questions ouvertes, sur ce que le candidat a le moins développé. Si le candidat n’a pas donné une grande place au texte, par exemple, le jury l’attire du côté de microlectures. Si un ou plusieurs aspects du sujet posé ont été laissés de côté, les questions portent presque systématiquement sur ces zones d’ombre. Le jury apprécie donc, avant tout, la disponibilité intellectuelle du candidat à l’échange, son implication dans l’écoute, sa capacité à réfléchir en situation. (2013)

Option B

  • Cet entretien est une étape cruciale qui permet souvent au candidat d’approfondir sa réflexion. Le jury conseille donc aux candidats de se battre jusqu’au bout de cet entretien (qui dure entre dix et quinze minutes), et non de donner l’impression d’abandonner, en se refermant sur eux-mêmes, en parlant d’une manière de moins en moins audible, en donnant des réponses de plus en plus courtes, ou en se murant dans le silence. Les questions du jury lors de l’entretien n’ont pas pour fonction de piéger le candidat. En aucun cas l’entretien ne fait « perdre des points » au candidat. Les questions découlent de la prestation de ce dernier et le jury essaye le plus souvent d’éclaircir ses propos (en demandant au candidat de développer certaines de ses remarques trop rapides ou trop floues par exemple) ou de vérifier des connaissances (lorsqu’il y a eu une erreur de date par exemple ou l’omission d’un acteur clé). Beaucoup de questions sont aussi l’occasion d’un retour par le jury sur le sens du sujet. Aussi, souvent, lors des dix dernières minutes de l’épreuve, les membres du jury font-ils avec le candidat le travail d’étude des termes auquel ce dernier aurait dû se livrer lors des trente premières minutes de sa préparation. D’où l’importance cruciale de l’analyse en amont du sujet par le candidat. D’autres questions visent à permettre au candidat de corriger ses erreurs. Ces questions sont parfois difficiles à gérer par le candidat : si, par une série de questions, un membre du jury fait prendre conscience au candidat qu’il s’est trompé dans son développement, le candidat se braque parfois en refusant d’admettre son erreur et en répétant son idée initiale. Ceci est une mauvaise stratégie. Les candidats qui prouvent lors de l’entretien qu’ils savent réfléchir en temps réel et rebondir sur les questions qu’on leur pose pour reprendre leur réflexion et l’amener vers une direction nouvelle font preuve de l’honnêteté et de la souplesse intellectuelles que le jury attend de futurs agrégés. C’est donc parfois les entretiens qui peuvent paraître les plus « durs » aux candidats qui leur permettent d’obtenir de meilleures notes. D’où, là encore, le besoin pour les candidats de ne jamais abandonner et de se battre jusqu’à la dernière question posée par le jury. (2011)
  • L'entretien doit être abordé dans un esprit constructif et doit être conçu comme une chance d’améliorer sa prestation plutôt que comme une épreuve supplémentaire. Le jury est réellement bienveillant, et ses questions sont toujours guidées par le souci d’éclaircir des points qui seraient restés dans l'ombre, ou de prolonger des pistes intéressantes qui n’auraient été qu’abordées par le candidat. Or certains candidats ont une tendance très fâcheuse à se braquer, voire à faire preuve d'arrogance. Une telle attitude est totalement contre-productive : l'extrême maladresse d'un candidat qui a cru utile de demander au jury de définir la contre-culture est un exemple frappant de ce qu'il convient de ne pas faire. Puisque l'entretien doit être abordé dans un esprit positif de collaboration avec le jury, la stratégie malheureusement très fréquente qui consiste à « jouer la montre » en répondant très longuement à chaque question, même très simple ou factuelle, dans l'espoir d'en limiter le nombre, est à proscrire totalement. Le jury n'est jamais dupe et ne peut que condamner une attitude aussi peu constructive. Si le candidat ne sait pas répondre à une question, il est inutile qu’il se lance dans un développement souvent stérile pour masquer une ignorance qui n'en devient que plus flagrante. Son intérêt est au contraire de faire preuve de franchise, et sans perdre de temps inutile, de donner ainsi la possibilité au jury de lui poser d'autres questions auxquelles il saura, cette fois, répondre. Dans le même esprit, il est préférable d'éviter de commencer toutes ses réponses par un péremptoire « as I said before », ou « this is precisely what I analysed in my first part » etc. Si le jury pose une question, c'est bien qu'il considère que le point n'a pas été abordé de façon satisfaisante par le candidat. Mieux vaut accepter d’explorer les nouvelles pistes proposées par le jury afin d’améliorer sa prestation plutôt que s’enfermer dans un exposé jugé limité. (2012)

Option C

  • L'entretien se déroule en français. Les questions posées au candidat sont de deux types : demandes d'éclaircissements sur certains points de l'exposé, trop rapidement abordés ou manquant de précision ; questions sur des occurrences que le candidat n'a pas traitées afin de lui donner la possibilité de compléter son exposé. Le candidat doit prendre le temps de bien comprendre les questions qui lui sont posées et de relire attentivement les énoncés sur lesquels elles portent. Elles sont pour lui l'occasion de compléter ou d'affiner une analyse, voire de la corriger. Le candidat évitera de répéter mot pour mot ce qu'il a pu dire dans son exposé et veillera à saisir les perches que lui tend le jury, qui cherche à aider le candidat à mettre en valeur ses connaissances et ses capacités d'analyse personnelle. (2011)
  • Cette partie de l’épreuve joue un rôle important. A plusieurs reprises, l’entretien a permis à des candidats de montrer qu’ils possédaient des connaissances qu’ils n’avaient pas mises en valeur pendant leur présentation, ou de rectifier quelques erreurs d’interprétation ou de manipulation. Les questions posées par les membres du jury sont diverses et souvent ouvertes. Il peut s’agir de vérifier des propos, de demander une précision ou d’amener le candidat à approfondir son analyse. Il ne s’agit en aucun cas de mettre le candidat en difficulté. (2012)
  • L’entretien ne doit pas être vécu comme une salve d’attaques. Il ne vise ni à déstabiliser le candidat, ni à le prendre en faute, mais au contraire, à voir s’il reste une marge de progression par rapport au propos présenté. Bien que cette étape de l’épreuve puisse constituer, de manière bien compréhensible, une source d’anxiété, elle doit être envisagée avant tout comme une occasion d’améliorer sa note finale. Il est conseillé au candidat d’être très à l’écoute des questions. Certains se contentent de répéter ce qu’ils ont dit durant leur présentation, ce qui ne fait pas progresser leur pensée. Il est également possible de prendre quelques secondes pour relire un extrait ou pour réfléchir avant de répondre au jury. Les questions posées partent généralement de ce qu’a dit le candidat durant sa présentation. Elles peuvent avoir différents buts : faire corriger une erreur d’analyse ; inviter à compléter une étude d’occurrence ; faire percevoir une distinction entre deux énoncés présentés comme similaires ; vérifier qu’un concept linguistique cité au détour d’une phrase fait réellement sens pour le candidat et qu’il est capable de l’appliquer à un énoncé du corpus ; revenir sur un segment de la citation pour inviter le candidat à prendre plus clairement position et donc à expliciter sa pensée ; faire étudier une occurrence importante négligée ; etc. (2013)