Décolonisation britannique (1919-1984)

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*[http://community.agreg-ink.net/index.php?/files/file/1288-decolonisation-notes-on-how-empires-ruled-the-world/ Notes sur l'article ''How the Empire Ruled the World'' (Malfaou)] *[http://community.agreg-ink.net/index.php?/files/file/1288-decolonisation-notes-on-how-empires-ruled-the-world/ Notes sur l'article ''How the Empire Ruled the World'' (Malfaou)]
*[http://community.agreg-ink.net/index.php?/files/file/1292-british-decolonisation-melanie-torrent-part-2-to-end/ Notes sur la deuxième partie de l'ouvrage de Mélanie Torrent (Hellise)] *[http://community.agreg-ink.net/index.php?/files/file/1292-british-decolonisation-melanie-torrent-part-2-to-end/ Notes sur la deuxième partie de l'ouvrage de Mélanie Torrent (Hellise)]
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 +*[http://saesfrance.org/arc/pdf/De_colonisationCom1.pdf Cabinet Papers. Cabinet Memorandum. Prime Minister’s African Tour (January February, 1960.) Note by the Secretary of the Cabinet, 12 April 1960, pp. 30-31.]
 +*[http://saesfrance.org/arc/pdf/De_colonisationCom2.pdf Margaret Thatcher, Speech to Conservative Women’s Conference, 1982 May 26.]
 +*[http://saesfrance.org/arc/pdf/De_colonisationCom3.pdf Patrick Gordon Walker, ''The Commonwealth'', London, Secker & Warburg, 1962, pp.22-24.]
 +*[http://saesfrance.org/arc/pdf/De_colonisationCom4.pdf Harold Wilson, Television Broadcast, 11 November 1965, in Harold Wilson, ''Purpose in Power, Selected Speeches'', London, Weidenfeld and Nicolson, 1966.]
 +*[http://saesfrance.org/arc/pdf/De_colonisationCom5.pdf Clement Attlee, Indian Constitutional Reform, House of Commons Debate, 10 December 1934.]
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Sommaire

Texte du B.O.

Si l’Empire britannique, au Traité de Versailles de 1919, émerge de la Première Guerre mondiale plus vaste que jamais, il est aussi devenu un ensemble plus complexe, où se dessinent plusieurs failles structurelles et conjoncturelles. Les territoires qui le composent (dominions, protectorats, colonies, mandats...) entretiennent avec la métropole des relations politiques, économiques et culturelles aussi distinctes que la nature, les formes et les rythmes des mouvements politiques et sociaux qui s’y expriment déjà. Moins de soixante-dix ans plus tard, l’Empire britannique n’est plus. Si la rétrocession de Hong Kong n’a lieu qu’en 1997, l’accord sino-britannique est signé en 1984, année où Brunei Darussalam célèbre son indépendance et rejoint un Commonwealth des Nations qui n’est plus seulement l’héritier de l’Empire. Les contrastes spatiaux et temporels des décolonisations britanniques sont saisissants. L’indépendance totale des dominions par le Statut de Westminster en 1931 ou encore la fin de l’Empire des Indes en 1947 ont lieu alors même que l’œuvre de colonisation britannique se poursuit en Afrique, dans les Caraïbes ou dans les îles du Pacifique. Le « vent du changement », évoqué par Macmillan en février 1960, émerge de contestations bien antérieures, tandis que ce n’est qu’en 1980 que naît un Zimbabwe indépendant sous un gouvernement de majorité noire. Au-delà du moment court de l’indépendance (rédaction des constitutions, signatures des traités, cérémonies), il s’agira de réfléchir à l’histoire longue des dynamiques impériales où les décolonisations trouvent leur ferment. Ce sujet s’intéresse ainsi à la place que les décolonisations occupent dans l’histoire politique britannique entre 1919 et 1984 et aux interprétations que l’histoire des décolonisations propose des sociétés de l’(ex-) Empire, des nouveaux multilatéralismes et de la puissance britannique en redéfinition. C’est aux moteurs de cette transformation – nationale, régionale, internationale et globale – que ce sujet invite à réfléchir, à partir de quatre grandes questions que soulèvent les débats historiographiques.

  • A. Mouvements politiques et sociaux en métropole et dans l’Empire

La nature et le rythme des indépendances sont en partie le fruit de la mobilisation d’acteurs individuels et collectifs qui, en Grande-Bretagne et dans l’Empire, tentent de perpétuer, de réformer ou de mettre fin à l’administration britannique. Il ne s’agit pas ici de verser dans une histoire évènementielle mais de dégager les forces politiques, courants intellectuels et mouvements sociaux à l’échelle nationale, coloniale et impériale. La circulation des personnes et des idées entre la métropole et l’Empire, et entre les territoires mêmes de l’Empire sera précieuse pour évaluer l’influence des peuples et des élites. On examinera ainsi l’émergence et l’influence des revendications anticoloniales à travers l’Empire (partis et leaders nationalistes, mouvements syndicaux, organisations étudiantes...), le rôle des élites britanniques (gouvernement, Whitehall, partis politiques, sociétés savantes, lobbys financiers, administrateurs dans l’Empire...), les rivalités au sein des territoires (entre colons et populations locales, entre communautés ou groupements politiques) et le poids des débats publics en Grande-Bretagne. Une réflexion sur les concepts d’identité, de territoire, d’État-nation, de souveraineté, de frontières (des partitions aux fédérations), éclairera les moteurs et modalités de la décolonisation ainsi que les rapports de force dans la gestion politique et constitutionnelle des transferts de pouvoir.

  • B. Conflits armés et bouleversements structurels

S’il est généralement admis que les répercussions de la Grande Guerre, l’expérience de la Seconde Guerre mondiale, la Guerre froide, et la crise de Suez doivent être au cœur d’une réflexion sur les décolonisations, l’importance de ces conflits doit être nuancée en fonction des régions, voire des territoires, de l’Empire. L’étude des soulèvements, dès l’apogée territoriale de l’entre-deux-guerres, des révoltes et insurrections (Malaya, Chypre, Kenya...) et des violences qui accompagnent les transitions (Inde/Pakistan, Palestine...) permettra d’interroger la vision persistante d’une décolonisation britannique « pacifique » dans d’autres régions. La guerre des Malouines en 1982 invite, sur la fin de la période, à réfléchir à la redéfinition de la puissance d’une Grande-Bretagne dont l’Empire n’est plus. Ces conflits interviennent au cours d’un XXe siècle qui voit des changements structurels fondamentaux s’opérer (reconfiguration de l’économie internationale et des échanges, redéfinition de la production, modifications démographiques...). Ces transformations nationales et internationales exercent également une influence sur les stratégies politiques des décolonisations et retiendront l’attention.

  • C. Nouveaux multilatéralismes et redéfinition de l’ordre international

La fin de l’Empire britannique est indissociable des nouvelles relations internationales qui s’affirment au XXe siècle. La longueur même de la décolonisation britannique porte à mesurer l’influence que les nouveaux États ont pu exercer sur le retrait britannique d’un Empire qui s’amenuisait. Tout au long du siècle, le Commonwealth, britannique puis des Nations, s’affirme comme un objet fondamental pour penser les décolonisations. Vecteur d’une puissance britannique qui tente de se maintenir, représentant des dominions blancs, il devient progressivement un accélérateur des processus de décolonisation, représentatif d’une diversité multiraciale, notamment après la création de son secrétariat en 1965, où les politiques britanniques en matière de décolonisation sont l’objet de crises diplomatiques aiguës (Afrique du Sud, Rhodésie....). Après 1945, il conviendra également d’attacher une importance particulière à l’influence que l’Organisation des Nations Unies, le mouvement des non-alignés, le panafricanisme ou encore les organisations continentales et régionales qui luttent contre le colonialisme ont pu exercer dans les dynamiques de la décolonisation britannique. Le contexte international permettra aussi de distinguer fin du colonialisme et fin des pratiques impériales et de s’interroger sur le concept même de « décolonisation ». On pourra ainsi analyser, au-delà de «l’indépendance du drapeau», les stratégies britanniques d’affirmation d’intérêts politiques, économiques et stratégiques, voire culturels.

  • D. Perspectives croisées des décolonisations européennes

Au cours de la période, la décolonisation britannique, de l’Asie du Sud-Est à l’Afrique, des Caraïbes aux îles du Pacifique, devra être replacée dans le contexte des autres décolonisations européennes – particulièrement française, portugaise et néerlandaise. Alors que l’historiographie actuelle souligne l’importance d’une approche globale et transnationale des décolonisations, il est essentiel d’examiner les influences mutuelles qui s’exercent entre les empires et entre les acteurs multiples des décolonisations. Il n’est absolument pas question de se livrer à une étude détaillée des décolonisations européennes, mais d’éclairer continuités et ruptures, similitudes et disparités : temporelles, géographiques, politiques et économiques, afin de s’interroger sur les ressorts et les spécificités de l’expérience britannique des décolonisations.

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