Gestion de classe

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Sommaire

Quelques grands principes pour commencer

Tenir parole

votre parole est votre crédibilité. Si vous n’avez plus de parole, si votre parole ne peut pas être prise sérieusement, votre crédibilité sera atteinte. Il faut donc faire ce que l’on dit. Toujours annoncer ce que l’on va faire pour ne pas prendre l’élève en traître et appliquer. Il faut donc bien réfléchir à ce que l’on dit et ne rien dire qui dépasserait notre pensée (sous le coup de l’énervement par exemple). Car si vous décidez de coller toute la classe (parce qu’ils dépassent les bornes et qu’ils vous ont énervé), il va falloir le faire ! Sinon vos élèves penseront que vos paroles n’ont pas de portée. Il faut donc bien être clair sur ce qu’on accepte ou pas, les limites et l’échelle de sanctions qu’on adopte. Celle-ci doit être transparent et claire pour vous et les élèves.


Ne pas crier

Crier, c’est perdre son sang froid aux yeux des élèves. Ca les fait plus rire qu’autre chose, ça montre que vous ne savez pas vous contrôler, bref ça ne rend pas une image positive de vous. Il est normal de vouloir crier parfois. Mieux vaut rester bouche fermée et silencieux quelques secondes pour se contenir. Après, reprendre la parole d’une voix ferme mais calme.


Vous êtes un modèle

Vous êtes l’adulte, le référent. Vous êtes censé représenter quelque chose de fort aux yeux des élèves. Il faut donc faire la différence entre eux et vous. Vous n’êtes pas comme eux, vous êtes l’adulte et vous devez le montrer. Il faut donc éviter tout langage grossier même sous le coup de la colère car c’est le langage des élèves, pas le vôtre. Il faut éviter de parler « djeuns » sous prétexte de vouloir se faire bien voir. Soyez ponctuels. Vous demandez aux élèves de l’être, montrez l’exemple.


Tout noter !!!

Garder photocopies des rapports, avoir un carnet/des feuilles/un agenda pour noter les sanctions avec la date et ainsi pouvoir récupérer les travaux supplémentaires, les carnets signés et vérifier (le faire pendant la trace écrite par exemple, les élèves copient, passer vérifier les punitions). En règle générale, tout noter sur ce qui concerne le travail à la maison, les punitions, les choses à se rappeler et les voir sous son nez de façon visible pendant le cours. Les élèves pourront ainsi constater que vous n’oubliez rien (surtout pas les punitions !) et qu’ils ne peuvent donc pas vous « avoir ».


Etre juste

Punition collective, non. On s'attire les foudres des autres et ça empire la situation. S’assurer de la justesse de la sanction (par rapport à la faute), punir TOUS les élèves concernés, éviter d’en prendre un pour faire un exemple.


Rigueur des preparations de cours

Il n’y a pas de secret: cours mal préparé, on sait pas où on va, on patauge, ils le sentent et nous aident à patauger. Si nous, le prof, on ne sait pas où on va, comment les mener? (dixit Manue)

Le début du cours :

C’est une phase importante pour installer le calme et l’ambiance de travail. Le cours commence dans la cour (lorsqu’on prend ses élèves en charge). Il faut aller vers eux, s’assurer qu’ils sont là, leur demander de se ranger, ne pas hésiter à remonter le rang si certains ne sont pas calmes. Il ne faut pas hésiter à s’approcher d’eux physiquement, à faire sentir votre présence. Ensuite, on les fait monter. Mieux vaut se mettre en queue de peloton (on fait voiture balai), car c’est en bout de rang qu’il se passe certaines choses (chahut, etc). Devant la porte, si on est au collège, les faire ranger (sauf en 3ème où il faut peut-être adapter) et demander le silence si nécessaire. Lorsqu’on rentre en classe, on se met dans l’entrebâillement de la porte, de façon à ce que les élèves ne puissent rentrer que un par un, sans se bousculer, ni vous bousculer. Les saluer tous un à un (« Hello »). C’est l’occasion de demander à certains de ranger casquettes et autres MP3 si nécessaire. Les faire rester debout jusqu’au silence. Les saluer à nouveau (« Good Morning, good afternoon ») et le dire de s’asseoir. Faire l’appel rapidement (en anglais) et commencer le cours.

En début d’année, on peut tout de suite les ranger par ordre alphabétique dans la classe en attendant un plan de classe plus élaboré que vous afficherez dans votre salle ou que vous conserverez sur vous, et qui devra être respecté.


Que faire dans des cas d’indiscipline ?

Prise de parole intempestive.

Cela provient d’élèves actifs mais qui ont du mal à contenir leurs mots et qui prennent la parole sans la demander, qui interviennent de manière intempestive, sur le cours ou sur un autre sujet.

  • Si l’élève intervient à propos du cours (répond à une question alors que vous interrogez quelqu’un d’autre par exemple), le rappeler à l’ordre de manière simple : « tu t’appelles X ? », « je ne t’ai pas donné la parole », « quand j’interroge X, c’est à X de parler, pas à Y ». C’est un simple rappel aux règles élémentaires du cours. Si l’élève persiste, l’ignorer et féliciter l’élève qui a levé le doigt et que vous avez sollicité. Quand l’élève incriminé lève finalement le doigt, l’interroger et le féliciter pour montrer que vous avez vu et reconnu son effort.
  • Si l’élève intervient sur un autre sujet que le cours, il faut lui rappeler d’abord les règles élémentaires de la prise de parole (en lui faisant reformuler à l’oral par exemple) et lui demander de ne plus intervenir ou de venir à la fin de l’heure s’il a quelque chose à dire.

Si l’élève persiste, on peut le reprendre de manière plus ferme : «X, tu as quelque chose à dire ? ». Si cela devient gênant pour la poursuite du cours, il faut avertir l’élève que s’il persiste, il y aura sanction. A la moindre nouvelle remarque, sanctionner (un mot dans le carnet par exemple, une punition…)

Refus d’obtempérer

C’est le cas d’élèves qui refusent de se mettre au travail : refus de s’asseoir, refus de sortir ses affaires, refus d’écrire, absence de cahier/crayons, etc… ou d’élèves qui refusent simplement une décision : refus de donner son carnet, contestation de la sanction, etc. Ce sont des situations qui peuvent vite dégénérer si elles sont mal gérées et qui de plus peuvent faire perdre beaucoup de temps. Avant toute chose, il vaut mieux parler à l’élève « en tête à tête », près de lui, à sa table, plutôt que devant la classe entière, qui devient alors témoin public d’une scène qui met mal à l’aise un ou plusieurs élèves (celui ou ceux incriminés). Donner un ordre, demander quelque chose à un élève alors que vous êtes à sa table, et d’une voix plutôt basse et calme a plus de chances d’obtenir une issue positive qu’une remarque lancée depuis votre bureau, d’une voix forte et énervée. Si l’élève n’obéit pas à l’ordre que vous avez donné, il faut lui annoncer la sanction qui pèse contre lui et lui redemander à nouveau. S’il refuse, il faut appliquer la sanction annoncée. Celle-ci ne peut pas être discutée. Pour éviter l’escalade verbale au sein du cours, il vaut mieux convoquer l’élève en fin d’heure pour lui parler. Il sera sans doute calmé, vous aussi et le dialogue sera plus serein. Vous serez plus à même de décider s’il y a sanction et laquelle. Acceptez les excuses de l’élève s’il les présente.

Bavardages

  • bavardages individuels : un élève ou un groupe d’élève bavarde trop. Faire un rappel à l’ordre verbal. Si cela persiste, il faut annoncer la sanction en cas de « récidive ». Si « récidive » il y a à nouveau, appliquez la sanction. On peut avoir plusieurs étapes intermédiaires : rappel à l’ordre (deux, trois fois ou plus selon votre patience), carnet sur la table, carnet sur le bureau, punition.
  • bavardages collectifs : ce n’est pas à proprement parler du chahut, car les élèves sont dans l’ensemble réceptifs au cours. Il s’agit simplement de bavardages entre plusieurs groupes d’élèves (une majorité de la classe) ce qui donne un fond sonore particulièrement désagréable.

Plusieurs solutions sont possibles :

  • les mêmes solutions que pour les bavardages individuels mais pour beaucoup plus d’élèves.
  • Décompter le temps de bavardage et lorsque l’on arrive à 55 min, donner un heure de cours en plus.
  • inscrire au tableau les noms des plus bavards et rajouter des croix. Décider du nombre de crois à partir duquel il y a punition.
  • les faire se lever et attendre le silence…Si cela persiste, les faire s'asseoir après une bonne réponse ou une bonne participation…


Un conseil de Lectrice

Ni une ni 2, je fais l'appel, leur demande de prendre leur cahier et commence à écrire la première leçon au tableau, à vitesse raisonnable (enfin pour moi). Les bavardages de marchandes de poissons persistent... Je continue, sans un mot, m'assure que la plupart des élèves que je ne veux pas pénaliser ont pris note de ce que je vais effacer, et là j'efface une partie! Ça râle!!! J'attends 30 secondes-1 minute sans un mot et j'efface à nouveau! Là ça commence à calmer les gentils qui se laissaient contaminer... Je continue la fin de ma leçon au tableau, au même rythme. Ca fait du bien d'entendre le silence!!! Les chuchotements de ces demoiselles, fatiguées et lasses d'avoir fourni un effort mais de ne pas avoir pu aller jusqu'au bout pour cause de maladie incurable et pour laquelle la science ne fera jamais rien (sic!) reprennent. J'efface complètement mon tableau, et enchaîne sur une nouvelle leçon et je recommence... J'ai tenu 45 minutes sur 55 à ce rythme... leur ai annoncé un contrôle pour le début de la semaine prochaine, défini les objectifs et on a fait repris le livre pour terminer dans le calme. Ce matin : des agneaux.... Je les ai achevés en leur faisant une compréhension orale notée. A la fin du cours je leur ai dit avoir apprécié le calme de ces deux derniers jours et qu'il me semblait que l'atmosphère était plus propice au travail : la preuve en était qu'ils savaient leur leçon, ont pu la mettre en application aujourd'hui et ont été en mesure de participer.

Un conseil de Manue

  • the teacher's mood scale

De 0 à 10, 10 signifiant l'arrêt du cours et un contrôle immédiat Bilan: concluant! Ils ont commencé à 8, sont montés jusque 9.5 dans les 10 premières minutes du cours; puis se sont calmés; de toute manière, dès que j'approchais dangereusement la craie du tableau, c'était silence de mort dans la classe. Finalement, après 20 minutes de cours dans la joie et la bonne humeur, une petite crevette (ils font tous 1 m 40 dans cette classe) lève la main et dit "are you in a good mood, miss"? Ce qui a valu à l'échelle de redescendre à 0.

  • Un autre outil : le « nothing on the tables ».

Il consiste à ne pas demander aux élèves de sortir leurs affaires mais de garder leurs tables vides jusqu’à la fin du cours et la copie de la trace écrite. Cela évite les triturages, bidouillages, bricolages et autres coloriages (ou toute autre activité qui consiste à ne PAS écouter le cours !). Les élèves sont plus concentrés.

Chahut collectif

C’est une classe qui ne vous écoute plus, qui ne travaille plus, dans laquelle il n’est pas possible de faire cours. Les solutions : il faut réagir vite et bien, éviter que la situation ne s’aggrave ou ne s’envenime. Si les règles et sanctions fixées ne sont d’aucune efficacité, il faut signaler la situation au professeur principal et au principal en dernier recours. Il faut voir avec eux les choses à mettre en œuvre.


Un conseil de Manue

  • la responsabilisation

Faire comprendre aux gamins que leur comportement n'amène à rien. (Bon, la j'ai pas encore trouvé le truc). Leur faire écrire pourquoi à leur avis il y a du chahut, si cette situation leur convient, ce qu'il faut faire. Là ils te répondent que: ils veulent travailler, et qu'il faut que les zozos se calment. Et tu reviens le lendemain, sourire au lèvres: "oh ben dites donc, vous voulez travaillez, c'est vous qu'il'dites!!! il faut vous calmer, c'est vous qu'il'dites!!!!" et là, ben ils font un peu moins les fiers et doivent assumer ce qu'ils ont écrit.

Un conseil de Franc-Sébastien

Pour la participation il y a quelque chose qui peut marcher et qui responsabilise les élèves. Il faut faire une affiche à mettre dans la salle avec les noms des élèves et 10 colonnes correspondant à 10 séances, à chaque fin de séance on met un pastille de couleur aux élèves vert = 2 points participation active, orange = 1 point participation sollicitée par le professeur, rouge = 0 point travail non fait ou participation "trop" active, au bout de dix séances on obtient une note sur 20; les élèves viennent voir à la fin de l'heure et peuvent discuter; une fois que ça marche on peut si on a un bon feeling avec la classe le leur faire faire; vous verrez qu'ils trichent très peu s'ils se savent en confiance et du coup se responsabilisent car ils ont sous leur yeux l'évolution de la participation. Dix séances c'est bien car ça correspond à trois semaines et donc c'est assez court pour bien réaliser. Et : Déjà un truc simple est de repartir avec une salle propre et ne pas avoir peur de leur faire ramasser les papiers par terre, c'est plus efficace qu'une heure de retenue car ça marque plus…


Au niveau de la classe, on peut opter pour la méthode du « tout écrit » pour un temps (expliquée par Stephanie 28)

Tu prépares un document (une image/un texte) avec une fiche de travail (questions, guidages, PRL à faire eux même + exos d'application). Tu corriges avec eux (au début, affiches la correction au transparent ou fais-les venir au tableau). Quand ils seront calmés, tu pourras faire la correction à l'oral. Tu ne leur dis rien. Tu arrives en cours, tu distribues tes trucs, tu leur dis de se mettre au boulot sinon ils vont le faire en colle. Au début, tu ramasses et tu notes. Au fur et à mesure, ne ramasse que de temps en temps. Au bout d'une semaine, demande-leur ce qu'ils ont fait cette semaine. Ils vont te dire: "on a beaucoup copié, on a pas fait d'oral". Demande leur pourquoi. Demande leur ce qu'il préfère et quelles sont les conditions à remplir pour revenir à des cours oraux. Dis leur ensuite que tant qu'ils ne rempliront pas ces conditions, il n'y aura plus d'oral. Après cette phase dure qui peut durer, tu prépares deux cours (je sais, c énorme mais bon): un à l'écrit, un à l'oral. Tu leur montres des deux préparations: "voilà, j'ai prévu un cours normal car je pense qu vous êtes prêts mais j'ai toujours le cours écrit si vous ne respectez pas les conditions" (avec mes 5ème, j'avais ostensiblement montré mon cours tapé écrit tout prêt). Puis tu commences à l'oral. A la moindre interruption, tu repars à l'écrit, et rebelote le prochain cours.


Provocation, insolence

Cela peut être envers un autre élève ou envers vous (remarque déplacée, moquerie voire insulte, etc). Il faut une sanction pour ce genre de comportement. Un travail supplémentaire généralement, un mot dans le carnet ou un rendez vous avec les parents ou le professeur principal dans les cas les plus durs. On peut envisager d’exclure l’élève du cours s’il en empêche la bonne marche.


Violence

Quand il y a violence physique à l’intérieur de la classe, la sécurité n’est plus assurée, il faut donc exclure l’élève ou les élèves responsables du cours. Toujours les faire accompagner par un délégué. S’il(s) refuse(nt) de sortir, demander au délégué d’aller chercher un surveillant ou le CPE.

Tricherie

Il faut être sûr qu’il y a eu tricherie (mêmes fautes sur les deux copies par exemple). Il faut sanctionner les deux élèves qui ont les mêmes fautes par souci de justice. Les séparer pour la prochaine interrogation. Si un élève triche (regards de biais, petits papiers…), prendre son contrôle et retirer des points selon votre appréciation.

L’échelle de sanctions (graduelle) :

l’avertissement

C’est un rappel à l’ordre oral et éventuellement l’annonce d’une sanction prochaine.

le mot dans le carnet

C’est un mot pour les parents expliquant son motif. On peut y rajouter une punition. C’est à faire signer et vérifier au prochain cours. Dans les classes difficiles, on peut préparer des petits papiers tout prêts avec juste des blancs pour le nom de l’élève et le motif. Il n’y a plus qu’à coller (le top, ce sont des feuilles autocollantes), on gagne un temps fou !


le travail supplémentaire

Exemple en collège : "Tu me recopieras la leçon une fois, pour le prochain cours. Et je le note." Les sanctions, je prends la peine de les écrire dans mon cahier de notes, sur un post-it collé à la bonne page ou dans mon cahier de textes personnel (sinon j'oublie !!). Ou punition plus lourde : "tu me recopieras le texte une fois / deux fois si c’est plus grave". En lycée, donner un travail supplémentaire (questions ou essay). - "Tu recopieras le texte 2 fois / ou le corrigé des exercices / ou la leçon, et tu feras signer ta punition par tes parents. Et si ce n’est pas fait pour tel jour, la punition sera doublée". Variante : "tu me feras signer ta punition par ton professeur principal". Ou pire : "par tes parents et par ton professeur principal".


la colle

On la signale dans le carnet de correspondance et on fixe l’heure selon l’emploi du temps de l’élève (de préférence en début ou fin de journée, quand ça l’ennuie le plus). Prévoir un travail (éventuellement noté) pour l’heure de colle. Mieux vaut coller dans un autre de ses cours car on a un œil sur l’élève (ne pas hésiter à coller un 3è dans un cours de 6è pour qu’il ait un peu l’air ridicule).


coup de fil aux parents

Un coup de fil aux parents a souvent un effet « électrochoc » qui peut résoudre certaines situations. Comme avec les élèves, il faut toujours rester calme au téléphone et expliquer la situation de la manière la plus objective possible. Si les choses semblent comprises et admises, attendre les résultats dans le comportement de l’élève. Ne pas hésiter à demander un rendez vous si l’élève continue de poser problème. Dans les cas difficiles (parents contestataires), faire venir le professeur principal au rendez vous pour établir un dialogue et montrer une autre opinion.


l’exclusion de cours

Elle doit rester exceptionnelle mais elle s’applique dès lors que la bonne marche du cours est entravée (élève très agité, insultes, violence, etc). Il faudra rédiger un rapport expliquant les circonstances de l’exclusion. Ne pas hésiter à faire intervenir tous les acteurs du collège pour une résolution du conflit. Vos collègues rencontrent certainement les mêmes problèmes. Une concertation peut déboucher sur des solutions.

Etablir un climat de confiance

Le climat de confiance est ce qui permet de travailler et d’avancer avec une classe. Les élèves vous font confiance, ils vous suivent et vous respectent. Cela permet un meilleur respect des règles de vie de classe. Comment installer ce climat ? Il est très difficile de donner des « trucs » car c’est assez personnel mais voici quelques règles de base :


féliciter

Il faut montrer des choses positives aux élèves, les valoriser, surtout les plus faibles, leur montrer qu’ils savent, qu’ils peuvent progresser. Il se sentiront alors plus en confiance et seront plus à même de participer et d’être actifs (au lieu de s’ennuyer et de faire le bazar). Cela passe beaucoup par l’oral. Ne pas hésiter à féliciter à chaque bonne réponse (Good, very good, excellent, brilliant, wonderful, nice, etc). Le faire également sur les copies des élèves. Dans l’autre sens, éviter de « descendre » les élèves avec des phrases du style « tu es nul », « tu ne comprends rien ou quoi ? ». Vous pouvez être sûr que l’élève ne participera plus et se désintéressera du cours.


inclure tous les élèves

Ne pas s’intéresser seulement aux bons, ne pas avoir de « chouchous », tout cela peut rendre le climat malsain dans une classe car des élèves se sentiront délaissés. On peut inclure les élèves les plus faibles en leur faisant répéter une phrase et en les félicitant. Mettre en valeur la moindre chose positive sur leurs copies/cahiers (leçon apprise, quelques mots de vocabulaire sus, bonne présentation, etc).


utiliser l'humour

Cela peut désamorcer beaucoup de situation et créer une certaine complicité.


être bienveillant

(ce sont des adolescents) mais pas dupe.


la gentillesse.

On est plus des gamins; il m'a frappé, alors je l'ai frappé, ce n’est pas pour les profs. Si un gamin chahute, il faut le sanctionner, car cela fait partie de notre métier. Mais le sanctionner ne veut pas dire s'acharner sur lui et en faire notre souffre-douleur. Lui parler gentiment "s'il te plait, merci", lui dire qu'on aimerait qu'il décolle en anglais, lui donner des conseils (ils sont très sensibles aux conseils!!!), bref, montrer que l'on s'intéresse à lui.

Les textes officiels :

Les références de la dernière circulaire sur les punitions et sanctions:

CIRCULAIRE N°2004-176 DU 19-10-2004. La présente circulaire a pour objet d’actualiser les dispositions contenues dans la circulaire n° 2000-105 du 11 juillet 2000 relative à l’organisation des procédures disciplinaires dans les collèges, les lycées et les établissements régionaux d’enseignement adapté, afin de prendre en compte les modifications du décret n° 85-924 du 30 août 1985 relatif aux établissements publics locaux d’enseignement, introduites par le décret n° 2004-412 du 10 mai 2004 et par le décret n° 2004-885 du 27 août 2004.

I - Actualisation des dispositions contenues dans la circulaire n° 2000-105 du 11 juillet 2000 relative à l’organisation des procédures disciplinaires dans les collèges, les lycées et les établissements régionaux d’enseignement adapté

Les deux derniers alinéas du préambule sont supprimés. Le titre III de la circulaire n° 2000-105 du 11 juillet 2000 précitée est modifié ainsi qu’il suit :


III - Instances et procédures disciplinaires


3.1 Les instances Remplacer le point 3.1.2 par les dispositions suivantes : “3.1.2 Le conseil de discipline Le conseil de discipline comprend : - le chef d’établissement ; - son adjoint ; - un conseiller principal d’éducation désigné par le conseil d’administration sur proposition du chef d’établissement ; - le gestionnaire ; - cinq représentants des personnels dont quatre au titre des personnels d’enseignement et d’éducation et un au titre des personnels administratifs, sociaux et de santé, techniques, ouvriers et de service ; - trois représentants des parents d’élèves et deux représentants des élèves dans les collèges ; - deux représentants de parents d’élèves et trois représentants des élèves dans les lycées. Le conseil de discipline est présidé par le chef d’établissement ou, en cas d’absence de celui-ci, par son adjoint.

Le conseil de discipline peut entendre, en tant que de besoin, des personnels qualifiés, susceptibles d’éclairer ses travaux : directeur adjoint de SEGPA, représentant de la commune ou de la collectivité de rattachement, assistant(e) de service social, infirmière, médecin, conseiller d’orientation-psychologue... Les représentants des personnels sont élus chaque année en leur sein par les membres titulaires et suppléants du conseil d’administration appartenant à leurs catégories respectives. Cette élection a lieu, hormis pour le représentant des personnels administratifs, sociaux et de santé, techniques, ouvriers et de service qui est élu au scrutin uninominal à un tour, au scrutin proportionnel au plus fort reste. Les représentants des parents d’élèves et des élèves sont élus chaque année en leur sein par les membres titulaires et suppléants du conseil d’administration appartenant respectivement à chacune de ces catégories au scrutin proportionnel au plus fort reste.

Pour chaque membre élu du conseil, un suppléant est élu dans les mêmes conditions. Le conseil de discipline peut, sur rapport du chef d’établissement, prononcer l’exclusion temporaire supérieure à huit jours et l’exclusion définitive de l’établissement. Toutefois, l’exclusion temporaire ne peut excéder la durée d’un mois. En outre, dès l’instant où le conseil de discipline a été saisi par le chef d’établissement, il peut prononcer les mêmes sanctions que lui, ainsi que toutes les sanctions prévues au règlement intérieur.

Le conseil de discipline peut également prescrire les mesures de prévention, de réparation et d’accompagnement prévues au règlement intérieur.” Remplacer le point 3.1.5 par les dispositions suivantes : “3.1.5 Procédure d’appel Toute décision du conseil de discipline ou du conseil de discipline départemental peut être déférée au recteur d’académie, dans un délai de huit jours à compter de la notification, soit par le représentant légal de l’élève, ou par ce dernier s’il est majeur, soit par le chef d’établissement. Peuvent ainsi faire l’objet d’une procédure d’appel devant le recteur aussi bien les sanctions, quelles qu’elles soient, prononcées par le conseil de discipline que sa décision de ne pas sanctionner les faits qui faisaient l’objet de la poursuite disciplinaire. Le recteur d’académie prend sa décision après avis de la commission académique. Le recteur peut se faire représenter pour présider la commission d’appel. Il veille à ce que ce représentant ne soit pas déjà membre de la commission. La procédure devant la commission académique d’appel est la même que celle qui est prévue devant les conseils de discipline.”

II - Moyens d’action à la disposition des enseignants en matière disciplinaire

La circulaire n° 2000-105 du 11 juillet 2000 a précisé les grands principes juridiques qui s’appliquent aux punitions scolaires et aux sanctions disciplinaires à l’intérieur de l’établissement scolaire soumis, comme toute organisation, aux règles du droit.

Toutefois, le caractère spécifique de l’acte pédagogique et des missions des enseignants implique que l’autorité de ceux-ci soit respectée partout où elle s’exerce. Aussi est-il entendu que, lorsque son autorité est remise en cause par des actes fautifs, inadaptés, contrevenant aux règles fixées pour atteindre les objectifs assignés aux apprentissages scolaires, l’enseignant peut décider des punitions qu’il prendra pour assurer la poursuite de sa mission. Il en informe le chef d’établissement. La punition sera d’autant mieux suivie d’effets que les parents auront été avisés et convaincus des motifs de celle-ci.

S’il est utile de souligner le principe d’individualisation de la punition ou de la sanction, il faut rappeler qu’une punition peut être infligée pour sanctionner le comportement d’un groupe d’élèves identifiés qui, par exemple, perturbe le fonctionnement de la classe. Par ailleurs, dans le cadre de l’autonomie pédagogique du professeur, quand les circonstances l’exigent, celui-ci peut donner un travail supplémentaire à l’ensemble des élèves. Ce travail doit contribuer à trouver ou retrouver des conditions sereines d’enseignement en même temps qu’il satisfait aux exigences d’apprentissage.

Les faits d’indiscipline, de transgressions ou de manquements aux règles de vie collective qui atteignent un niveau de gravité plus important et perturbent le fonctionnement en tout ou partie de l’établissement doivent être portés immédiatement à la connaissance du chef d’établissement afin qu’il engage les poursuites disciplinaires prévues par la réglementation. Il est précisé que lorsque le chef d’établissement, saisi par écrit d’une demande de saisine du conseil de discipline émanant d’un membre de la communauté éducative, décide de ne pas engager de procédure disciplinaire, il lui notifie sa décision motivée.


BIBLIOGRAPHIE

Une bibliographie sommaire sur la gestion de la discipline

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Boumard,B et Marchat, J.F. Chahuts. Ordres et désordre dans l’institution éducative. Paris : Armand Colin Editeur, 1993. 111p.

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Charles, C.M. La discipline en classe : modèles, doctrines et conduites. Paris : De Boeck Université, 1997. 349p.

Corneloup, A. La discipline au quotidien. Paris : Nathan, 1990. 95p.

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Dessus, P. Les sanctions à l’école.[en ligne] IUFM de Grenoble : octobre 2001. [08/08/2005] Disponible à l’adresse : http://www.upmf-grenoble.fr/sciedu/pdessus/sapea/sanction.html.

Dumez Sylvie, Quelques pistes pour un maximum d’efficacité, Editions CRDP de l'Académie de Versailles, 1998.

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Prairat, E. Le désordre scolaire. [en ligne] IUFM de Lorraine: janvier 2002. [16/01/2005]. Disponible à l’adresse : http://www.ac-nancy-metz.fr/cefisem/crd/docs_crd/bulletin12.doc

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France. Ministère de l’Education Nationale. Procédures disciplinaires. Bulletin Officiel n°8 du 13 juillet 2000.[08/03/2005] Disponible à l’adresse : http://www.education.gouv.fr/bo/2000/special8/default.htm