Méthodologie du commentaire de texte de civilisation

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Sommaire

Extrait du rapport de l'agrégation externe 2011

  • La sélection des connaissances nécessaires doit se faire en rapport avec les mots ou les sens induits sans ignorer aucun aspect du document à étudier. Ainsi, la mobilisation des connaissances ne doit pas non plus se transformer en digression. Pour les candidats, il s’agit non seulement de déterminer l’éventail des connaissances à mobiliser ainsi que le bornage chronologique dont ils ont besoin, mais aussi de les limiter au poids qu’ils ont dans le document original : autrement dit, le document génère les explications et la mise en évidence de stratégies nécessaires à sa compréhension. Confronter le document à ce qui n’est pas le document pour le rendre explicite, c’est-à-dire fournir une réflexion argumentée au lecteur, doit se fonder sur une problématique initiale qui détermine le contexte et la nature des analyses, elles-mêmes possibles grâce aux connaissances des candidats. On voit bien ici qu’un catalogue de connaissances récitées dans la copie (placage de connaissances) n’a pas d’intérêt, pas plus que la reformulation du document (paraphrase totale ou partielle). En revanche, l’utilisation de connaissances pour fonder les analyses et les perspectives d’éclairage du document doit être la première finalité du commentaire. Les candidats prendront soin d’étayer leurs analyses en faisant référence aux lignes du document ou grâce à des citations choisies.
  • Comme la problématique détermine la pertinence ou le contexte du document, elle induit généralement une approche thématique qui met en lumière les idées de l’auteur et ses stratégies d’écriture pour mieux appuyer ses analyses. Cet auteur écrit pour un public de lecteurs, public qui doit être cerné dans le contexte du document et dans celui de la période. Les candidats doivent donc analyser la production ET la réception du document pour réussir l’exercice du commentaire de civilisation. [...]
  • Après ce travail préliminaire, le candidat aura dégagé une problématique qui sera servie par un plan. Sans problématique, il ne peut pas y avoir de plan ; ce dernier en découle et permet de la discuter et de la nourrir tout au long de la rédaction. Dans le cas du commentaire de document, la problématique interne, celle de son auteur, est à dégager et à interroger pour construire la propre problématique du candidat. C’est cette dernière que le candidat prendra soin d’exposer dans l’introduction. Le plan, annoncé en fin d’introduction, nourrit à la fois le développement et sert de support à l’argumentation. La conclusion est l’aboutissement de la démonstration. Adopter (mécaniquement) la forme interrogative ne suffit pas à remplacer les éléments précis d’un débat construit par le candidat et argumenté par lui à toutes les étapes de son travail écrit. Encore une fois, il ne s’agit pas de reformuler ; le commentaire doit mettre en oeuvre et développer la célèbre série de questions : qui ? Où ? Quoi ? A qui ? Pourquoi ?, sous des formes diverses dans une langue efficace et fluide, en utilisant les procédés rhétoriques formels de l’introduction, du développement et de la conclusion que tout candidat à l’agrégation se doit de connaître.
  • Le plan, clair et logique, doit servir la problématique sans jamais la simplifier ; il doit également intégrer la totalité des thématiques du document, ses stratégies évidentes et implicites, ainsi que les ambitions/intentions de l’auteur telles qu’elles s’expriment dans le document. Cette intégration se fait sous la forme d’analyses qui indiquent au lecteur/correcteur le cheminement intellectuel du candidat depuis l’introduction jusqu’à la conclusion en passant par un développement soigné, par des transitions rédigées à partir du « contenu » (éviter les phrases du type « voici ma deuxième partie »). Le « bon » plan est celui qui va servir la problématique et rendre justice au texte ; il s’appuie sur le texte, donc il lui est spécifique, ce qui ne signifie pas qu’il soit unique : il existe toujours plusieurs possibilités de plans dont le choix repose sur sa clarté et son efficacité à discuter sans simplifier les propositions du texte (contenu et point de vue) et ses alternatives, tout en les resituant pour un lecteur d’aujourd’hui qui n’aurait pas l’arrière-plan historique [...]. La conclusion permet ensuite de s’affranchir de l’immédiateté du document, sans pour autant jouer les prophètes, et d’élargir des constats ou hypothèses sans simplification ni outrance.

Conseils des membres du forum

Sissou

Voici la checklist à utiliser lors de cette épreuve orale de l'agrégation externe.

  • Introduction
  • Identification of the document used as source
  • Context
  • Summary
  • Demonstrative approach defined (présence d'une problématique)
  • Plan defined
  • Delivery
  • Delivery speed satisfactory
  • Time limits properly managed
  • Quotes clearly read, clear references to documents
  • Global communication satisfactory
  • Parts clearly differentiated, clear transitions
  • Analysis
  • Analysis based on document (not context)
  • Absence of paraphrase, the historical background given is relevant (no catalogue, "no question de cours")
  • A clear and complete conclusion (answer to implicit questions)
  • Language
  • Grammar
  • Punctuation, tonic accent
  • Sentence accent

Origine de la citation

Liens extérieurs