Méthodologie pour la Dissertation de civilisation

Un article de Wiki Agreg-Ink.

(Différences entre les versions)
Jump to: navigation, search
Version du 6 septembre 2007 à 12:40
Lshomie (Discuter | contribs)

← Différence précédente
Version du 2 octobre 2007 à 20:06
Dropscone (Discuter | contribs)

Différence suivante →
Ligne 1: Ligne 1:
 +Notes prises dans les rapports de jury.
 +
== Dissertation de civilisation 2002 == == Dissertation de civilisation 2002 ==

Version du 2 octobre 2007 à 20:06

Notes prises dans les rapports de jury.

Sommaire

Dissertation de civilisation 2002

Quelques rappels

Cette épreuve est avant tout une épreuve de communication par le biais de la page blanche et de l’écriture, de rencontre entre un candidat et un correcteur. Cela commence par la présentation générale, la graphie. De trop nombreuses copies semblent étrangement avoir oublié cet aspect des choses. De même qu’à l’oral les candidats essaieront de trouver ton, inflexion, rythme de parole justes pour « vendre » leur présentation, on attend qu’à l’écrit ces préoccupations soient à l’ordre du jour. Peut-être n’est-il pas inutile alors de s’entraîner à écrire quelques pages à la main pour s’assurer de l’éventuel résultat. Peut-être n’est-il pas inutile de réfléchir avant l’épreuve à la façon d’organiser physiquement sa copie ( transitions entre les parties et sous-parties, passages à la ligne entre paragraphes, utilisation de la ponctuation – nous pensons ici aux titres des films ou ouvrages qui trop souvent disparaissent dans la masse du mépris des règles de graphie ). Peut-être n’est-il pas inutile de penser à l’effet que la copie va produire sur le lecteur (et pas uniquement à cause de son génial contenu). Peut-être n’est-il pas inutile de relire attentivement sa copie avec un œil aussi détaché que possible pour éliminer toutes les erreurs d’orthographe, de répétitions, de constructions de phrases, d’incohérences notoires de raisonnement qu’un premier jet fiévreux peut avoir produit. Ce sont là quelques préoccupations de base qui démonterent un soin et un intérêt pour la communication que le correcteur saura aisément identifier et dont il ne manquera pas de savoir gré au candidat.


Dissertation de civilisation 2004

Quatre points méritent une attention plus particulière : la construction d’une problématique dès l’introduction, l’élaboration d’une argumentation, le rôle de la conclusion et l’importance d’une expression soignée. Le problème majeur constaté par le jury est la difficulté de passer du placage de connaissances à l’argumentation. Cela suppose une préparation sérieuse, l’assimilation des connaissances afin de pouvoir les déployer au service d’une réflexion personnelle, et un entraînement à l’épreuve de la composition.

L’introduction

  • L’introduction occupe une place stratégique dans une composition : elle définit l’angle sous lequel le sujet est abordé, le cadre dans lequel il sera traité. Il est donc essentiel de s’attacher à analyser les termes du sujet ou de la citation dès l’introduction, afin de bien enpercevoir la portée et de prendre une certaine distance.
  • Dans le cas d’une composition en civilisation, il convient entre autres de bien cerner la période à traiter.
  • Une introduction qui aborde la citation d’un point de vue linguistique ou sous un angle pseudo-philosophique, qui ne s’enracine pas dans le contexte historique de la question au programme, révèle une méconnaissance de la nature même de l’épreuve puisque l’épreuve de civilisation suppose une réflexion fondée sur la maîtrise de la question au programme.
  • De même, une simple copie du sujet ou une paraphrase de la citation met en évidence un manque de préparation et d’entraînement. Certaines copies se contentent même parfois de mettre les éléments de la citation à la forme interrogative, puis négative. D’autres se demandent si l’auteur a tort ou raison, mais ne parviennent pas à approfondir l’analyse. Les meilleures copies mettent en relation les termes, identifient et ananlysent les mots clés, les situent dans un contexte et proposent un fil conducteur qui structure la composition.
  • Dans ce dernier cas, l’annonce d’un plan est en général cohérente avec l’analyse et permet d’approfondir le sujet et d’argumenter de manière pertinente.
  • Plus souvent, les copies étaient articulées autour de termes centraux de la citation. Lorsque ceux-ci étaient simplement juxtaposés, ils ne permettaient guère de cerner la question.
  • Certains plans s’inspirant parfois du programme officiel s’apparentaient davantage à des cadres généraux qui entraînent un étalage de connaissances sans mise en rapport explicite avec le sujet proposé. D’autres enfin ont plaqué une problématique sans rapport évident avec la citation.

L’argumentation

  • Elle découle en partie de l’introduction et du degré d’élaboration de la problématique. Elle est également symptomatique du degré de maîtrise des connaissances qui, bien qu’indispensables à une argumentation pertinente, ne sont pas suffisantes. La plupart du temps les candidats maîtrisent les données factuelles essentielles malgré quelques erreurs. Ces dernières ne portent pas préjudice à la réflexion d’ensemble, et le jury est capable de faire preuve d’indulgence, compte tenu de la masse d’informations à assimiler face à un programme aussi vaste.
  • En revanche, certains événements doivent être connus. La simple mention de quelques dates ne suffit pas.
  • Il est donc indispensable de sélectionner les connaissances pertinentes afin de les utiliser dans le cadre d’un raisonnement, d’une démonstration. C’est la compétence principale qui est évaluée dans cette épreuve.
  • D’autre part, une argumentation trop manichéenne ou simpliste n’est pas non plus satisfaisante, car elle ne permet pas de rendre compte de la complexité des faits historiques. Il faut savoir nuancer ses propos pour faire preuve d’une compréhension fine.
  • Si les connaissances historiques sont bien évidemment la matière première d’une réflexion de qualité, il est recommandé de connaître les positions des principales écoles de pensée historiographiques.

La conclusion

  • L’absence de conclusion est assez fréquente, soit par manque de temps, soit à cause d’une problématisation insuffisante. S’il est légitime, voire recommandé d’élargir le propos par une référence à la suite des événements, il ne faut pas oublier pour autant de reprendre les grandes lignes de la composition, de synthétiser les principales conclusions intermédiaires, afin de faire le bilan de son travail.
  • Cette étape est essentielle car une conclusion réussie peut faire toute la différence entre une copie faible et une copie acceptable. Lorsque la direction d’ensemble a tendance à se perdre au fur et à mesure du développement, une conclusion qui reprend les idées du propos introductif, permet de relier les fils de la réflexion et de faire aboutir la composition, laisse le lecteur sur une impression plus favorable.

L’expression

  • Forme et fond étant étroitement liés, la qualité de l’expression est tout à fait essentielle. Elle couvre plusieurs aspects, qui vont de l’orthographe à la ponctuation, en passant par la mise en page et le vocabulaire. Les bonnes compositions sont rédigées dans une langue précise et claire, voire élégante.
  • Une bonne présentation facilite la lecture et permet de mieux suivre le fil de la pensée. Ainsi, le découpage en paragraphe qui doit être mis en évidence par un retrait en début de ligne doit correspondre à une transition entre deux idées ou deux thèmes importants. De même, la ponctuation, y compris l’utilisation de majuscules et de minuscules, contribue à l’intelligibilité de l’expression.
  • Le vocabulaire utilisé dans les copies a été jugé convenable dans l’ensemble, même si certains termes ne sont toujours pas maîtrisés.
  • Par ailleurs, certaines formes ne sont toujours pas maîtrisées et le temps des verbes est parfois erroné. Il faut signaler à cet égard que le présent de narration, fréquent en français, est à éviter en anglais, du moins dans le cadre d’une composition de civilisation. Quelques mots sont déformés par rapprochement avec le français – redoublement des consonnes.

Exemple d’une bonne copie commentée

Le jury a eu le plaisir de noter de nombreuses copies de qualité, fondées sur une bonne maîtrise des connaissances, sur une volonté d’argumenter de manière scientifique, et sur un anglais idiomatique et riche.