Observations générales sur les épreuves de l'Agrégation Interne

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Sommaire

Observations du président du jury. 2000

  • Un large éventails de thèmes d’actualité, par définition différents d’une année sur l’autre, pour les supports des dossiers de didactique souvent accompagnés d’une cassette (le script est fourni : il ne s’agit pas de tester ici la compréhension) comme le veut la place accordée à l’oral dans l’enseignement des langues vivantes.
  • En dehors des aspects techniques propres au traitement des dossiers de didactique, il faut y faire preuve de réalisme et de bon sens. Si certains dossiers étaient plus denses que d’autres – tout au moins en apparence, par le nombre de pièces mises à la disposition des candidats – ils devaient permettre aux candidats de faire preuve de discernement et d’opérer une sélection judicieuse en fonction des objectifs souhaités et du niveau de classe retenue pour les mettre en œuvre.
  • Sans revenir sur la dichotomie tant de fois décriée fond / forme, nous rappelons que la bonne présentation d’un contenu, la pertinence et la clarté de son exposition revêtent toute leur importance dans la mise en œuvre de la réflexion. Il va de soi que les bonnes copies d’écrit font la preuve d’une analyse argumentée, nourrie de la lecture et de la re-lecture assidue des œuvres littéraires, d’une solide appropriation de connaissances sur les questions de civilisation au programme ou de la lecture attentive et réfléchie de quelques ouvrages de didactique assortie d’une pratique méthodologique dans la salle de classe. Elle est le lieu privilégié pour tester les connaissances théoriques, exercer son esprit critique, prendre du recul.
  • L’acquisition des connaissances livresques n’est qu’une étape dans le travail de préparation qui doit être programmé dans la durée. Plus tôt le candidat s’appropriera les contenus exigés, qu’il s’agisse de littérature, de didactique ou de civilisation, mieux il sera à même de prendre cette distance nécessaire à l’élaboration d’une pensée personnelle qui, lorsqu’elle s’exprime, porte la marque de l’authenticité et de la conviction.
  • Les mêmes qualités, sont exigées pour les épreuves d’oral : finesse de l’analyse, esprit de synthèse, compétences en traductologie, correction et aisance verbales, aussi bien en français qu’en anglais et toujours une bonne dose de bon sens.


Observations du Président. 2001

  • Le jury invite les candidats à une juste identification du sens des termes ou d’une problématique sous-jacente qui deviendra la ligne de force de la dissertation ou l’ossature d’une explication de texte ou d’un commentaire.
  • L’exercice de dissertation ou de commentaire composé se définit comme suit : introduction claire qui pose le sujet et annonce la problématique, argumentation solide et construite, étayée de références textuelles ou civilisationnelles qui met en valeur la connaissance qu’a le candidat de l’œuvre ou la question au programme, démonstration d’un esprit d’analyse et de synthèse, construction d’un raisonnement alliant logique et cohérence interne et débouchant sur une conclusion où les divers fils des étapes intermédiaires du processus d’élaboration du raisonnement se recoupent, sans nécessairement finaliser : si la conclusion est l’aboutissement d’une prise de distance, elle reste parfois ouverte puisque le travail de réflexion n’épuise jamais l’œuvre littéraire et que la distance historique et critique est souvent relative lorsqu’il s’agit d’apprécier une source primaire en civilisation.
  • Pour la didactique, il faut analyser les documents fournis, préciser un fil conducteur, une démarche adoptée, un parcours didactique construit et cohérent, et surtout des propositions de mise en œuvre efficaces selon le niveau de classe choisi. Bon sens, réalisme et efficacité.
  • les « faits de langue » : les aptitudes à l’analyse et à la synthèse sont vérifiées. Le candidat doit faire la preuve qu’il sait mettre en relation « la forme et le sens », ce qui ne saurait aller sans une prise en compte pertinente du contexte. L’exposé théorique, le cours de linguistique sont exclus ; les explications de « faits de langue » corroborent l’analyse et ne sont qu’un outil au service d’un décryptage plus minutieux du sens, en littérature comme en civilisation.
  • Le thème teste la capacité du traducteur à réagir spontanément en territoire inconnu et à y faire montre de réflexes lui permettant de franchir les obstacles. Les passages sélectionnés ne contiennent pas de difficultés techniques et plusieurs traductions sont acceptables et acceptées dès l’instant où elles respectent les règles élémentaires de syntaxe et épousent les formes d’une langue vivante et authentique.
  • La grille d’évaluation de la qualité de l’anglais oral : outre l’importance accordée à la qualité des sons, aux règles de placement de l’accent, au rythme et à l’intonation, elle évalue aussi la qualité de la communication, partie intégrante d’une prestation orale.
  • Une écoute assidue de toutes les ressources sonores doit permettre aux candidats de gagner en confiance et en assurance.
  • Il va de soi que la maîtrise de la langue écrite, française ou anglaise, est elle aussi fort appréciée.

Observations de la présidente 2002.

  • Rappelons le poids identique des coefficients à l’écrit et à l’oral pour les deux épreuves ainsi que l’égale importance du français et de l’anglais sur la totalité du concours si l’hypothèse de l’utilisation maximale des temps de parole pour le candidat est respectée à l’oral.

Du côté des dérives

  • il faut éviter tout ce qui relève de la non identification précise du sujet : sens des mots, corrélation des termes, mise en lumière d’une problématique vigoureuse, utilisation rationnelle et ciblée des connaissances du sujet, à l’exclusion de tout étalage inutile.
  • utilisation d’une langue non authentique et qui ne serait pas au service d’une transmission claire du sens. Ceci exclut tout ce qui relève de la haute fréquence d’un vocabulaire abusivement technique, jargonnant et nécessairement prétentieux ou faussement savant. La communication n’est jamais aussi bonne que lorsque le destinataire a accès au sens, sans effort.
  • aucune doctrine, aucune école n’est considérée supérieure à une autre. Le seul vrai critère d’évaluation est la pertinence du propos et son argumentaire qui emportera l’adhésion quelle que soit l’entrée dans le vif du sujet.

Du côté des points forts

  • Une très bonne connaissance des questions de civilisation et des œuvres littéraires impose un travail de fond de lectures. Celles-ci doivent être sélectionnées avec bon sens et intelligence, et hiérarchisées. L’œuvre littéraire encore et toujours avant la critique littéraire qui en est faite ; les fondamentaux de la question de civilisation avant la compilation de travaux critiques.
  • Les épreuves d’oral exigent un entraînement constant à l’amélioration de la qualité de l’anglais oral, à sa pratique authentique. Il faut savoir décomposer les problèmes pour mieux y remédier et ne rien négliger de ce qui peut mettre l’angliciste au contact d’anglophones et d’une langue authentique. Il faudra aussi, dans certains cas, s’astreindre à des exercices répétitifs ciblés sur tel ou tel point de prononciation fautive.
  • Il est demandé aux candidats de réfléchir à nouveau sur les ingrédients d’une communication réussie. Un plan clairement tracé, une argumentation solidement charpentée, un pouvoir de conviction sont des atouts réels. Les membres du jury sont sensibles à ces qualités qui établissent un lien entre lecteur et auteur ou locuteur et destinataire et qui témoignent du fait que l’acte de communication et l’acte pédagogique passent par cette transmission accomplie du sens et donc son partage.


Observations de la présidente 2003

La notation est le résultat d’une double correction des copies et d’une évaluation harmonisée de plusieurs membres du jury pour ce qui est des épreuves orales.

Du côté des dérives

  • il faut éviter tout ce qui relève de la non-identification précise du sujet.
  • utilisation d’une langue non authentique et qui ne serait pas au service d’une transmission claire du sens.
  • aucune doctrine, aucune école n’est considérée supérieure à une autre. Le seul vrai critère d’évaluation est la pertinence du propos et son argumentaire qui emportera l’adhésion quelle que soit l’entrée dans le vif du sujet.

Du côté des points forts

  • une très bonne connaissance des questions de civilisation et des œuvres littéraires impose un travail de fond de lectures. Celles-ci doivent être sélectionnées avec bon sens et intelligence, et hiérarchisées.
  • les épreuves d’oral exigent un entraînement constant à l’amélioration de la qualité de l’anglais oral, à sa pratique authentique.
  • Il est demandé aux candidats de réfléchir à nouveau sur les ingrédients d’une communication réussie.