Oral de linguistique à l'Agrégation Interne - Ancienne épreuve jusqu'à 2014.

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Attention, cette page concerne l'agrégation interne jusqu'à la session 2014 où il fallait présenter une * typologie. L'exercice actuel concerne des segments précis.


Par Philippe Pelaez, agrégé interne 2006

Voici des introductions possibles pour l'oral : elles permettent de présenter *la fameuse typologie demandée lors de l'épreuve; chaque introduction prend environ 1mn/1mn30 (sur un total de 8-9mn). Il faut ensuite repérer les occurrences dans l'extrait proposé. Les introductions ne sont pas là pour faire "beau"; le jury est toujours sensible à une attaque originale. Voici des exemples :
  • ex n°1 : adjectifs (ou adverbes) : pendant la 1° guerre mondiale, Clémenceau, qui était très soucieux du moral des troupes, avait l'habitude de convoquer les journalistes et de leur dire ...."....(citation)....". Pourquoi ? Parce que les adjectifs (ou les adverbes) sont reflètent toujours la marque de l'énonciateur dans son énoncé. Et on enchaine.
  • ex n°2 : HAVE+-EN : Oscar Wilde avait l'habitude de dire : "le seul charme du passé, c'est qu'il est le passé"; on lui préfèrera la citation de son ami belge Maurice Maeterlinck, haute figure du symbolisme, qui disait tout simplement "le passé est toujours présent". Cette phrase est une paraphrase parfaite du present perfect, qui présente le bilan, dans le présent, d'une action marquée comme révolue (valeur de -EN)... et on enchaîne.
Il faut savoir ces points sur le bout des doigts; ils sont la synthèse de différents ouvrages et des différents courants linguistiques.

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Sommaire

Le présent simple

C'est une erreur de la méchanceté humaine de louer toujours le passé et de dédaigner le présent. (Tacite)


Le présent simple n’est pas repéré par rapport à la situation d’énonciation ; sur le plan aspectuel, il est en rupture avec celle-ci (on parle de valeur aoristique : absence de point de vue de l’énonciateur). Avec le présent simple, il n’y a aucune description du procès lui-même. En contexte, il a une valeur différente selon qu’il renvoie à du spécifique ou du générique (une vérité générale valable pour toutes les situations et tous les énonciateurs).

Enoncés spécifiques :

  • recette de cuisine : on ne décrit pas de situation unique
  • reportage sportif : le pcs est envisagé globalement (tir de…)
  • narration : on informe + qu’on décrit ; validation de la S/P
  • renvoi à l’avenir : info pure et simple ; renvoi à la notion


Enoncés génériques:

=> désignent une vérité générale valable pour tous les E et toutes les situations : ces énoncés; renvoient à la notion (I teach, dogs bark)

Remarque :

emploi performatif : c’est un emploi particulier du présent simple avec des verbes dynamiques (rappel : les verbes d’état, par leur sémantisme, sont difficilement compatibles avec l’idée d’un procès n’ayant pas atteint son terme ; ils sont de type compact (on ne peut distinguer d’occurrences discrètes) et ne peuvent pas être repérés par rapport à une situation unique). On fait l’acte en le disant ; l’énoncé performatif ne décrit rien : il constitue lui-même une action ;toujourss à la 1ère personne (on parle d’énoncés prototypiques) : I warn you…


Présent en BE + ING

La fonction fondamentale de BE + ING est de repérer un procès par rapport à une situation spécifique, la situation d’énonciation. L’énonciateur indique qu’il envisage le procès comme inaccompli, c'est à dire comme non arrivé à son terme.

  • Si le repérage se fait par rapport au moment de l'énonciation : valeur dominante : inaccompli
  • Si le repérage se fait par rapport à une situation zéro : valeur de reprise anaphorique
  • Si le repérage se fait par rapport au sujet : valeur modale

Ces 3 valeurs sont toujours pratiquement présentes.

Si on a une repérage sup par rapport à un autre procès implicite ou explicite dans le texte, il y a reprise (anaphore) de ce pcs avec valeur de commentaire

Verbes d’état : ils fonctionnent alors comme verbe de processus (dynamique) : valeur généralement modale ou appréciative ou de renvoi à l’avenir.


Preterit simple

Les temps du passé ont des noms de défaillance : imparfait, passé composé. (Pascal Bonnafoux)

La marque du passé indique qu’il y a une rupture de repérage avec la situation d’énonciation, qui peut être temporel ou modal :contrairement au présent (qui est lui totalement indéterminé), il peut se raccrocher à d’autres repères (ds le texte ou implicites).

  • repère passé explicite : pret renvoie à du passé réel, extra-linguistique
  • repère fictif : il renvoie à de l’hypothétique (if, suppose..) : pret modal : même opération de rupture, de décrochage
  • récit : c’est le cadre lui-même qui sert de repère
  • « tentative use » : la rupture de repérage avec la situation zéro peut être dûe au désir de l’énonciateur d’être moins assertif (plus hésitant, poli). Emploi fréquent avec les modaux (could you ? Would you ?). En français, on utilise l’imparfait ou le conditionnel pour

atténuer l’assertion.


Discours indirect libre : le discours est repéré par rapport à celui qui prend en charge les paroles ou la pensée : rupture avec la situation zéro.


Preterit BE + ING

BE+ING n’est plus repéré par rapport à une situation zéro, mais par rapport au repère posé dans le texte ; BE+ING marque toujours l’ancrage dans une situation zéro. La valeur dominante sera soit celle d’inaccompli (repérage par rapport au moment de l'énonciation) soit celle de reprise (repérage par rapport à une situation zéro), soit celle modale (repérage par rapport à une situation zéro)


Present perfect (HAVE + EN)

Le seul charme du passé, c'est qu'il est le passé (Wilde)
Le parfait est ce qui n'est plus à refaire (Gide)
Le passé est toujours présent. (Maurice Maeterlinck)


C’est un aspect, et il s’agit de l’aspect d’accompli. Sa valeur est celle d’un bilan dans le présent d’un procès marqué comme révolu. Il s’agit d’un regard en arrière (regard rétrospectif) qui a pour but d’établir l’état des choses.

Le repère est bien le moment de l’énonciation. Ce n’est pas un temps du passé, même indéfini ; c’est le contexte seul qui permet de dire si l’action continue ou pas. C’est pourquoi il est particulièrement compatible avec des termes qui expriment des parcours repérés par rapport au présent (ever, never, yet)

Interaction avec SINCE (étymologiquement after that) : le marqueur de la durée est FOR, et non pas SINCE. Le Present Perfect n’est pas marqueur de durée et n’indique pas une extension du procès jusqu’au moment de l’énonciation (pas plus que have been –ing) : c’est l’ajout d’un complément de mesure qui permet d’exprimer la durée. SINCE n’est pas associée à la durée lorsqu’il pose un point de départ, et est donc suivi d’un preterit. Ex : on peut gloser since he has been home par for the length of time of his being home : ici, on ne peut avoir que SINCE qui est le seul à pouvoir mesurer un procès par un autre (since conj ou prép, pas for, uniqument prép).

Certains parlent d’aspect « transcendant », qui permet de focaliser l’après du procès signifié par le verbe.

Present Perfect + BE -ing

Quand ils sont associés, on a bilan (have –en), mais le bilan d’une activité (be –ing). Attention : c’est le contexte qui indiquera si l’activité est encore en cours au moment de l’énonciation.

En fait, have –en marque l’accompli en situation, et cet accompli porte sur l’activité du verbe envisagée dans son déroulement.

Le morphème Be-ing apporte le trait imperfectif : il permet de saisir le procès à un moment de son déroulement.

Attention également au co-texte, et notamment aux quantifieurs : la délimitation d’un procès par un quantifieur le rend incompatible avec l’aspect be-ing (on ne peut pas dire I’ve been writing 2 letters, car la quantification neutralise l’activité au profit du résultat).

On manipule souvent avec le Present Perfect; il faut prêter attention au procès, si il est non-borné (I’ve been drinking), le present perfect en BE + -ing est une contrainte, car on ne peut pas dire I’ve been breaking a vase, ou break est un procès borné qui implique un état résultant (le vase est cassé).


Past Perfect (HAD + EN)

Il s’agit d’un aspect d’accompli par rapport à une situation repère, elle-même située dans le passé. On peut donc envisager les répercussions d’un événement révolu dans une situation passée prise comme situation repère par l’énonciateur.

Il faut chercher la situation repère (procès pas toujours explicite), chercher sur quoi porte le commentaire, et bien montrer que la présence de l’énonciateur est souvent marquée par d’autres indices (forte détermination du S, compatibilité be –ing).

On manipule avec le preterit ; quand on a BEFORE, notamment ; mais avec le preterit, l’énoncé est purement factuel, alors que le past perfect permet d’envisager la durée de l’après procès.


TO + V

Sa valeur fondamentale est la visée –prise en charge par l'énonciateur- c'est à dire la validabilité de la relation prédicative. Il joue donc un rôle équivalent à celui d’une relation sujet / prédicat (sujet-verbe) bien que le sujet ne soit pas explicité.

Avec les verbes comme MAKE, dans leurs emplois d’opérateur de causation (he was made/asked to speak) : à l’actif, make (qui implique l’idée d’accès à l’existence, de validation de la relation prédicative) est incompatible avec TO+V ; mais le passage au passif entraîne un changement de perspective (au niveau de la thématisation) : la réalisation du procès ne va pas de soi, car l’énoncé est envisagé dans la perspective du Sujet.


Forme ING

C’est la forme qui se rapproche le plus d’une nominalisation (JGF : nomin. quand un procès est exprimé par un nom : le murmure du ruisseau ou lorsque un syntagme verbal exprimant un procès dans une langue est transformé dans une autre langue par un syntagme nominal: I heard a bird singing = j’entendis le chant..). Dans tous les cas, ING marque une activité validée et une relation entre un sujet et cette activité. On a aussi un aspect verbal d’inaccompli (l’activité est non arrivée à son terme)

Verbes de perception + Ving (I see them shining/I heard him playing..) : ces verbes marquent fondamentalement une opération de localisation; la nouvelle relation prédicative avec ing est rapportée au sujet par l’intermédiaire du verbe de perception ; elle a déjà été validée dans le contexte avant.

Après verbe de goût/appréciation (like, love..) : ils peuvent avoir 2 complémentations verbales : to+V ou Ving; ING signale du préconstruit ; on ne reprendre que le prédicat seul (I like swimming). L’introduction d’un verbe de goût nous fait sortir du cadre du récit; ce n’est pas swimming qui nous interesse, c’est le sujet qui est le centre d’intérêt.

Après TO : TO, ici, n’est pas particule infinitive mais préposition (on pourrait remplacer le verbe par un nom : she confessed to being the ghost); il marque being the ghost comme point d’aboutissement du processus confess

Nominalisation gérondive : consiste à pourvoir la BV de la désinence –ing et le sujet d’une désinence de génitif (she confided about his being on the sofa). Si le –s de la matrice et de la principale étaient co-référentiel, on aurait effacement du sujet dans la proposition enchassée. Ici, V-ing est un gérondif authentique ; il s’agit d’une forme verbale non-finie (toute marque grammaticale de temps est absente). - Il faut donc chercher l’ancrage dans la principale. Attention : being (dans l’exemple) reste une forme verbale ; c’est la proposition toute entière dont il constitue le noyau qui a une fonction nominale. - quant au Sujet notionnel du gérondif : c’est le génitif, mais possible de trouver un pronom au cas régime (him) : plus familière (en plus, pause après him, mais pas après his) : donc manque de cohésion entre his et being ; his a le statut de thème et le gérondif évoque alors la nature du procès appliqué à ce thème ; avec him, c’est le pronom qui serait focalisé. - valeur habituelle de la forme –ing : valeur présupposante (l’idée n’est pas nouvelle) ; BE opérateur de localisaiton

Quand on parle de gérondif, il faut bien préciser que c’est une forme qui comporte des caractéristiques verbales et nominales, et qui peut être modifié par un adverbe : he tried selling things : selling se comporte comme un verbe transitif (il admet un objet direct) mais il peut avoir également une fonction nominale car il est l’objet du verbe tried (en fait c’est toute la proposition qui est objet. => On manunipule ce type de phrase avec he tried to sell. –ing désigne un acquis, présupposé, non-susceptible d’être remis en cause, sur lequel s’appuie le Sujet pour réaliser un autre procès. To –V est la marque d’une realisation prédicative visée, donc non expressément validée. Important : Ving peut être anaphorisé au moyen du pronom IT, mais pas TO +V qui est anaphorisé par l’ellipse du verbe (he tried selling… ; he tried IT but failed // he tried to sell…. and I tried to as well – et pas I tried it as well)

it needs repairing / it needs to be repaired (rappel : need est ici verbe lexical, car en tant que modal, il n’est pas possible en phrases assertive). Dans la proposition infinitive, le sujet de need et de l’infinitf sont coréférentiels (on parle de patient au passif). Le recours à l’infinitif avec TO (opérateur de visée) est en accord avec le sémantisme de need, qui constate un besoin, quelque chose à réaliser. Très différent de–ing : effacement du sujet, mais les sujets ne sont pas coréférentiels (repair demande un sujet agentif animé humain)/ Il y a toujours coréférence, mais entre le sujet de need et l’objet (effacé) de repairing qui est à la voix active. On parle parfois de gérondif à sens passif (const. pass. impossible).

TO BE V-en et V-ing : proposition à fonction nominale, car le gérondif conserve des prop verbales impossibles ici (ne peut être modifié par un adverbe). Mais on peut rajouter un adjectif, donc prop nominales.


"ASPECT" et "ACCOMPLI"

aspect : la façon dont on envisage le procès ; la catégorie de l’aspect est distincte de la catégorie du tps (qui situe le procès/à un moment repère) et de la modalité (relation de l’énonciateur avec son énoncé)

accompli : procès envisagé comme ayant atteint son terme ; l’accompli est une forme de désactualisation. L’aspect d’accompli peut être envisagé de différentes façons (état résultant, processus stabilisé)


Ø V ("infinitif sans TO", "base verbale"…)

Comme –ing et TO+V, il détermine la BV tout comme les déterminants du nom, cad ils marquent une quantité ou une qualité sur la notion. Ici, la BV constitue un degré minimal de détermination dans le domaine verbal. Ex : I saw him drive : la relation est assertée sans qu’une quelconque agentivité ne soit à l’origine de sa validation. Si on avait I saw him driving, ing renverrait à l’occurrence particulière d’un processus non arrivé à son terme ; la glose met en évidence l’ancrage en situation : he was drving when I saw him.

Ce n’est pas une forme assertée : elle dépend généralement d’un auxiliaire ou d’un autre V servant d’auxiliaire de type causal (make, let…)

3 cas :

  • impératif 2° personne
  • énoncés polémiques où l’on reprend l’énoncé de l’autre (why tell them ?) : c’est une manière d’influencer le co-énonciateur ; c’est pourquoi TO+V ne marche pas, car To opérateur de visée se tourne vers la réalisation effective du procès ; avec Ø V, refus de l’E d’envisager la réalisation du pcs en cause.
  • discours indirect et valeur déontique (he suggested that sanctions be taken immediately = subj.)

Dans ces 3 cas, la BV renvoie à la notion ; Ø V apparaît comme une forme de désactualisation.


'IS TO'

La copule BE est la trace d’une identification entre le Sujet et le Prédicat, tandis que TO est un opérateur de visée, ce qui entraîne la paraphrase de IS TO par « il est prévisible que, en principe X doit faire ».

La traduction par « devoir » ne renvoie pas forcément à du déontique ; l’énonciateur ne s’implique pas forcément ds cette visée. Il ne prend une valeur déontique que si le contexte le permet : valeur proche de MUST, qui lui émane d’un choix de l’énonciateur, tandis que IS TO reste plus neutre.


Le passif

L'esprit de l'observateur doit être passif, c'est à dire se taire (Claude Bernard)
Passion, patient, passif, pathologique, pathétique. Cinq mots dont l'étymologie commune se manifeste parfois cruellement dans les faits (Michel Tournier)


La transformation passive est composée de l’opérateur BE et du participe passé ; BE marque une identification (B est identifiable à A) ; le participe passé indique que le prédicat est affecté d’une valeur d’accompli. C’est une forme doublement marquée : morphologiquement de le GV (on passe d’une forme simple à une forme complexe), et syntaxiquement par la réorganisation des argument autour du verbe. Sur le strict plan de la réalité référentielle, les 2 constructions sont équivalentes, mais 2 stratégies différentes.

Dans une construction à la voix active, il y a une relation ordonnée de la source vers le but de la relation primitive (boy/drive/car). Prendre comme point de départ le but de cette relation, le terme qui servira de repère, dénote un choix significatif de la part de l’énonciateur.

On pourra se demander si l’agent est indéterminé, si il interesse l’E ou pas.

La transformation passive conduit à une thématisation du patient. On peut même dire que le passif, par la thématisation du patient représenté par IT (ex : it was drawn by…) laisse à l’agent la place privilégiée du rhème, en fin d’énoncé.

Remarque : un passif avec GET a tjs une valeur dynamique : il exprime le passage d’un état à un autre. Comme BE, il permet la thématisation ; mais contrairement à lui, impossible de restituer un agent avec GET.


Be going to

Il sert à renvoyer à l’avenir mais a une valeur bien différente de WILL. L’aspect BE+ing marque un ancrage dans la situation zéro, et le verbe de déplacement GO indique lui un déplacement métaphorique vers la réalisation d’un évènement futur, ce qui est renforcé par la particule TO qui marque la visée d’un pt d’aboutissement.

Avec BE GOING TO, la validation de la relation prédicative est prévue au moment de l’énonciation, indépendemment du co-énonciateur.

Contrairement à WILL, aucun repère futur n’est nécessaire. Avec WILL, la projection ds l’avenir se fait / à des repérages futurs explicites ou implicites, et on a tjs la présence d’une hypothèse.

Remarque : à la valeur de base peut se rajouter l’injonction (ordre) ou l’intention


Les propositions relatives

Elles sont de 2 ordres:

  • Soit appositives (descriptives) quand elles ne servent pas à déterminer l’antécédent mais à apporter une qualif sup d’ordre appréciatif ; la virgule indique d’ailleurs une certaine autonomie (+ pause à l’oral). Il y a moins de cohésion avec l’antécédent, et sa suppression n’entraîne pas de modification du référent de l’antécédent.
  • Soit restrictives (déterminatives) : ne puevnt pas être séparées de la principale ; il y a liaison physique, étroite (caractère définitoire : pas de pause à l’oral).


Choix du relatif : tous les relatifs en WH- permettent une identification de type « lâche » entre le relatif et l’antécédent), contrairement à celles marquée par THAT qui est plus serrée. THAT comporte fondamentalement un trait anaphorique ; il y a pour l’énonciateur une antériorité opérationnelle : on parle de caractère thématique.

- WHICH, par ex, pose une relation nouvelle : la relation est repérée / E et.ou narrateur, qui communique une info nouvelle (caractère rhématique). Le relateur Ø supprime lui tte ambiguïté relative à l’identité de l’antécédent. Avec Ø, on a svt une relative indéterminée (pas de distinction descriptive/restrictive.

Le choix du relatif dépend du statut de la prop relative : si restr., on peut avoir Ø, that, which ; si descr. : WHICH.


Les clivées

Ce terme (cleaving et cleft sentence) est dû au linguiste danois Otto Jespersen, qui définit d’ailleurs la séquence THAT [Y] comme une relative restrictive, ce que remet en cause M. Khalifa (car pas valable pour ts les énoncés : THAT serait un hybride de conj et de relatif). Une constructions clivée est employée lorsque l’énonciateur veut mettre en relief un élément de l’énoncé autre que le verbe ; la phrase est transformée pour des raisons d’expressivité.

L’élément mis en relief introduit une info nouvelle, alors que le contenu de la relative est supposé connu du co-énonciateur : ce contenu signale un préconstruit ; c’est ce qui suit IT+BE qui est mis en relief.

Dans la phrase clivée, recours moindre aux relateurs WH- ; l’accent principal est sur le constituant précédent le relateur. Si on emploie WHO, alors on suppose une opération de parcours sous-jacente à propos de l’argument S/ (who made the call ? Stuart)

pseudo-clivée : WH- + [Y] + BE + [X] : what you need is a good feed-up. BE copule introduit l’élément focus, mais cette fois ds la 2° partie de l’énoncé. Pb avec les animés humains ; ps-cliv en ALL : all you need is love.


Le génitif: N1’s N2

‘s, que l’on peut définir comme un opérateur de localisation, établit une relation de repérage du N2 (ou terme repéré) par rapport au N1 (terme repère). Il y a une soudure entre les 2 termes , mais cette soudure n’établit la même relation selon que le génitif est dit déterminatif ou générique.

Déterminatif : ‘s est un marqueur de fléchage ; c’est le 1° terme qui est posé comme la cible du discours. Toute une série de terme peuvent être suffisamment stables pour être associés à ‘s, surtout si ils sont fortement déterminés (the) ou déjà posé dans le contexte avant (I play on Peter’s cello). On parle de frayage textuel : qd un terme est suffisamment repéré pour ouvrir la voie ensuite à un repérage de type ‘s

Générique : la 1° nom peut prendre une valeur adjectivale ; si il y a un article, il porte sur le N2. Le N1 ne sert qu’à qualifier le N2 car il ne renvoie pas à un élément spécifique mais à un type (there’s a child’s book on the floor). Mais « générique » presque inadéquat : on peut plutôt parler de génitif catégorisant, puisque le rôle de N1 est réduire l’extension de N2 : an eagle’s nose (un nez aquilin) est un type de nez.

Remarque : génitif de mesure temporelle ( a week’s visit, two minutes’ conversation) ou spatiale (a few miles’ walk). Glose : our visit lasted one week ; l’indicat° de durée a le statut de terme repère. En ang contemporain, on préfère a two-minute break : agrégat nominal.


Constructions en OF

Cette construction permet de créer un lien entre N1 et N2 alors que le génitif ‘s est en qq sorte anaphorique et présuppose ce lien acquis (c’est pourquoi le génitif ‘s est svt obligatoire lorsque le N repère est un nom propre).

Le lien peut marquer une stricte équivalence (the city of London) ou être de nature métaphorique.

Avec le génitif, le repère détermine le terme repéré alors qu’avec OF il le qualifie : N2 of N1 = ordre chronologique. Pose de façon élémentaire une relation entre 2 termes. Le génrique renvoie à du préconstruit, alors que OF construit une nouvelle relation de repérage.


Extraposition

Opération syntaxique qui déplace un constituant et le remplace par une proforme de substitution, en l’occurrence la proforme IT ; elle est obligatoire lorsque l’objet est une complétive en THAT ou une infinitive, et avec les verbes d’opinion comme find, think, consider.

2 raisons : d’abord la taille du constituant (« end weight ») : prop la + lourde à la fin) ; puis dûe au dynamisme de la communication : modalité appréciative mise en relief.

IT est là pour des raisons structurelles : c’est un proforme cataphorique (l’élément annoncé est à venir). Il n’est pas qu’objet (I find it difficult to…) ; il peut prendre la place de sujet laissée vide ds les phrases de type it is strange that I should…


Anteposition / Inversion

L’antéposition (avec préposition : out they went, ou GP : over them was the sky) permet à l’E de mettre en relief l’élément antéposé : on parle de topicalisation. La raison d’être de l’antéposition se trouve généralement dans le contexte gauche, soit pour focaliser, soit pour établir un contraste.

L’inversion est déclenchée par l’antéposition et introduit une foca sur « the sky », nouvel élément de l’énoncé. L’inversion n’est pas possible si le sujet est un pronom puisqu’il y a focalisation sur le sujet !

On peut avoir des inversions qd des adverbes à sens négatif (never, no sooner…) ou restrictif (only, hardly…) sont placés en tête d’énoncé.

On a souvent l’apparition de DO qui va remettre en question un préconstruit dans le contexte avant.


Schémas résultatifs

Entraînent des problèmes pour la compréhension et l’analyse. On a souvent Agent + V + GN + ADJ (he drank the glass empty) ou PP (he pulled his tie undone) ou GP (they laughed him out of his plans) ; au passif, GN + Vpass + GP. (his idea was ridiculed out of existence)

Remarque : le verbe peut être transitif (drink) ou intransitif (laugh) , mais ce qui est à droite du verbe n’est pas le Complément du verbe. Le découpage se fait ainsi : ‹he drank/the glass empty› ou ‹they laugh / him out of his plans›. Pour que l’on ait un schéma, il est nécessaire qu’il y ait un état résultant (à droite du verbe) ; le verbe indique lui le processus par lequel on arrive à ce résultat (verbe dynamique).

Quand l’adjectif est postposé, la phrase n’a évidemment pas le même sens que si il est épithète (he wiped the blade clean) auqyel cas il dénoterait une pro intrinsèque au référent du GN.

La construction résultative est à 1° vue biprédicative (he/wipe the blade + the blade/become clean) ; en fait, cette construction implique une 3° S/P : S/P1 CAUSE S/P2 (cause est un opérateur abstrait). Il faut que l’adjectif puisse évoquer un résultat du procès verbal.


Schémas causatifs

Remarque sur HAVE : C’est un opérateur de repérage ; il a une valeur de localisation, c'est à dire de différenciation (différent de BE, identification) : quand les termes sont différents, l’un est localisé par rapport à l’autre. Suivant le contexte, il a une valeur de prop, de possession ou une prop non permanente ; dans ces cas, il est verbe d’état (pas de ING). Si à droite on a un prédicat nominalisé (a fight, a cry, lunch), l’ensemble fonctionne comme un verbe dynamique qui peut prendre la forme BE+ing

Quand on analyse S1 have S2 + BV (ou V-EN), il faut se demander si on a une (re-) thématisation ou une interprétation causative. On a cette dernière quand il y a action de S1 sur le S2, qd le S1 est l’instigateur et le S2 l’exécuteur ; le S2 n’est pas l’agent du procès indiqué par le V lexical.

Quand le S1 n’est pas l’instigateur mais le bénéficiaire (ou le détrimentaire) on a une thématisation : on centre sur le S1 toute une proposition qui pourrait être centrée sur le S2

Quand S1 have S2 + V-EN, on n’a pas obligatoirement schéma causatif ; on peut avoir une thématisation (I had my car repaired // I had my car stolen – il y a même 2 interprétations pour cette dernière phrase).

S1 have S2 V-ing : -ing bloque l’interprétation causative puisqu’elle désigne une situation qui est repérée / à la situation d’énonciation : I had the baby crying = I had this situation : the baby cried… La situation est localisée / I par l’intermédiaire de have. I n’exerce aucune pression.

MAKE : sa valeur fondamentale est de marquer un changement d’état : rôle privilégié dans les causatives ; l’objet de MAKE subit une transformation. Dans une structure au passif, l’instigateur n’apparaît pas (he was made to sit down) : cela va de pair avec l’opérateur TO. Autre causatif : FORCE.

Propositions complétives

L’anglais recourt à 3 grands types de moyens pour assurer la complémentation du nom :

  • Groupe Prépositionnel qui est le plus fréquent (a feeling of pity) : c’est une modif restrictive, l’extension du nom noyau étant diminué par OF ;
  • la postmodif pt assurée par une prop non finie (prop V-ing, V-en ou prop infinitive :a feeling experienced by…) ;
  • on peut avoir une proposition finie (a feeling that my father was here..) qui peut être de 2 natures, relative ou complétive.


Bcp de similitudes entre relative et complétive (agencement, THAT forme faible, etc…). En manipulant, on s’aperçoit de la différence : THAT pr. rel. pt remplacé par WHICH relatif, voire Ø ; de plus, il a une fonction syntaxique (a feeling that my father had for jazz : THAT est COD de had). Dans une complétive, THAT ne remplit pas une fonction syntaxique ; il n’est pas relatif, mais conjonction : il ne peut être supprimé.

Autre manip : l’antécédent et la complétive sont reliés par une relation attributive (glose: my feeling was that my father was here) ; impossible dans les cas d’une relative (*a feeling is that my father had for jazz)

La complétive marche avec un verbe (I felt that my father… : toujours COD), comme avec tous les noms abstraits et les prédicats nominalisés (fact, idea, news, possibility, suggestion, statement…).


Comparaisons

Double comparatif

Toutes choses sont bonnes ou mauvaises par comparaison (Poe)
L'esprit n'accueille une idée qu'en lui donnant un corps. De là les comparaisons (Jules Renard)
La comparaison est une espèce de conjecture (Joseph Joubert)


Ex : faster and faster : l’adverbe de manière porte sur le procès du verbe + suff. –er des adverbes et adjectifs monosyllabiques.

La répétition du comparatif exprime une variation progressive ds le processus qualifié par l’adverbe, c'est à dire le processus du verbe. Différent du fr : pas de coordination (de + en + vite). Coordonner, c’est mettre en relations des termes syntaxiquement homogènes, ce qui est différent de la subordination où il y a dépendance.

La double comparaison semble en contradiction avec la coordination ; mais l’identité est linéaire, et il y a bien une altérité au niveau énonciatif. Même si il y a une même notion, les éléments sont différenciés au niveau quantitatif : in faster1 et un faster2 : c’est un processus progressif sans que le sommet de l'échelle soit atteint. « Haut degré » : intensité qui ne peut être mesurée ; intensification rendue possible par la coordination et la dissociation qu’elle sous entend.

Remarque : manipulation : sans le 2° comparatif, pas d’intensification (énoncé plus neutre) ; en français, impossible d’avoir une coordination sauf si les éléments identiques coordonnées expriment des unités de mesure (des milliers et des milliers). En anglais, la réitération du comparatif passe par la coordination.

the more... the more...

C’est une corrélation de deux constructions en the + comparatif qui sert à exprimer la progression // de deux procès ; ces constructions sont séparées par une virgule ou juxtaposées, mais jamais coordonnées ni explicitement sub.

Le comparatif peut porter sur un adjectif, un adverbe, sur un constituant du prédicat ou groupe verbal, ou même sur un nom (the more preparation you do now, the less nervous…) ; il est suivi directement du terme sur lequel il porte : l’ordre ne peut être inversé !

The est ici adverbe (il siginifie by so / that much / by that amount) comme dans all the harder, all the better, nevertheless. Il est toujours anaphorique, il reprend le degré qu’exprime le comparatif. La structure signifie que l’augmentation (ou diminution avec less) associée au procès de la 2° prop est // à celui de la 1° (glose : by so much more you know, by so much more it is helpful).

Propositions non interchangeables, donc l’une est repérée par rapport à l’autre ; il semble que le lien logique soit de l’ordre de la causalité : l’événement cause précède l’événement conséquence (glose maladroite : if you know more, then it is more helpful) (autre glose : it’s all the more helpful AS you know more).

all the + comparatif

La valeur fondamentale de ALL est d’homogénéiser le domaine sur lequel il porte pour en exclure toute altérité ; l’ensemble porte sur THE + comparatif (puisqu’il est impossible de supprimer THE) : recentrage sur le domaine « hard » (dans un exemple "all the harder")

L’adverbe THE est indispensable ; il permet d’introduire une justification du comparatif "harder", c'est-à-dire du degré supérieur de l’adjectif ; la justification de ce degré est fournie par BECAUSE ou SINCE qui suit ; THE anticipe sur la justification.

as... as...

Ex : to make, as casually as he could , a suggestion ; AS est un marqueur d’identification, donc il n’y a rien de surprenant à ce qu’il serve à l’expression du comparatif d’égalité. Le second AS est suivi d’une proposition finie et introduit le repère de la comparaison "he could", équivalent à possible. C’est donc à ce repère qu’est identifié le degré de la qualité exprimé par l’adverbe "casually" qui porte sur le pcs "make a suggestion".

Le 1° AS est manifestement adverbial (comme "very" par exemple) et identifie le degré de la qualité exprimée par "casually" comme celui qui est défini par le second AS, c'est-à-dire par identification.

Manipulaption : to make a suggestion very casually : le parcours est absent avec "very", qui ne sert qu’à désigner la « vraie valeur » ; avec AS, repérage circulaire qui débouche sur le haut degré.


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