Oral de linguistique à l'Agrégation Interne - Ancienne épreuve jusqu'à 2014. (suite)

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Sommaire

L'adjectif épithète

Faites des phrases courtes. Un sujet, un verbe, un complément. Quand vous voudrez ajouter un adjectif, vous viendrez me voir. (Clémenceau)
Quand les adjectifs sortent du mot à la queue leu leu, c'est que le mot vogue à sa perte (Jean Giraudoux)


Certains grammairiens retiennent le degré de typicalité de l’adjectif ; un adjectif typique satisfait aux conditions morpho-syntaxiques suivantes : il accepte la fonction attribut ou épithète, il accepte d’être prémodifié par very et d’être mis au comparatif, il sert de base à la formation d’un adverbe en –ly.

L’adjectif épithète se caractérise par une incidence directe au nom qui lui sert de support; il se distingue ainsi de l’adjectif attribut, pour lequel l’incidence au nom est indirecte puisqu’elle se fait par l’intermédiaire d’un élément verbal (le plus souvent la copule BE).

L’adjectif épithète est soit intraposé (enclavé entre le déterminant et le noyau nominal), soit extraposé (a basket full of books). L’extraposition est liée au fait que l’adjectif est lui-même postmodifié par un complément prépositionnel. Pour les intraposés, plusieurs cas de figures (D-A-N, D-A1-A2-N, etc…)

Dét-Adj-N : pour la plupart des adj à valeur decriptive, on considère que la construction épithétique correspond à une construction attributive (a large basket = a basket which is large), mais ce n’est pas tjs le cas (her married bliss ≠ her bliss was married). Pourquoi? La construction épit. peut être basée sur l’hypallage (rupture entre le support syntaxique de l’adj et son support sémantique : married se rapporte à autre chose dans le texte. Dans une const épit, impossible de séparer l’adjectif de son support, car ce dernier a souvent une valeur classifiante (the Italian primitives) ; il réduit l’extension du nom auquel il est incident : c’est le cas de her left hand, par ex, ou des numéraux ordinaux (her first love). Il faut remarquer que only, généralement analysé comme épithète (the only thing…) n’est ni descriptif, ni classifiant (à part dans an only child = un enfant unique), car il est à la fois incident au nom et en étroite corrélation avec la relative qui suit.

Dét-Adj1-Adj2-N : avec adjectif intraposé : question de l’ordre des adjectifs ; règle générale de l’ang : l’adjectif introduit le plus tôt au mmt de la construction mentale de la phrase est le plus près du nom (207)

Dét-Adj1-Adj2-Adj3-N : les principes énoncés + haut sont tjs valables ; l’ordre des adjectifs correspond à une variation croissante de subjectivité

Dét-Adj1 and Adj2-N : la conj de coord a pour principe d’abolir tte hiérarchie; les 2 qualités adjectivales sont mises sur le même plan, l’ensemble formant une sorte d’adj composé incident au nom. Pourtant, il semble souvent peu naturel de modifier l’ordre

Dét-Adj1 and Adj2 and Adj3-N : souvent des considératoins d’ordre rythmique et phonique (allitération). Dans un texte littéraire, il faut voir le rôle joué par le signifiant lui-même (phénos phonique ou prosodie)


Ordre des adjectifs

Un adjectif délimite un sous-ensemble dans le domaine notionnel. Les adjectifs constituent des apports d'information qui viennent se greffer sur un support. Il faut toujours identifier le nom noyau et l'info qu'il (l'adj.) fournit (descriptif/appréciatif).

  • Sémantiquement : 2 types d'information : qualitative ou quantitative (ou une combinaison des 2)
  • Syntaxiquement :- épithètes (placé avt nom : l’ adj. estintégré au SN et il a une relation étroite N et adj, sauf dans des appositions (prop. relatives elliptiques), ou si l'énonciateur insiste sur ce qui suit = topicalisation (ex "a tree different from the others"), ou ds des expressions figées d'origine latine ("prince regent").

- attributs : intégrés au prédicat, après les verbes copules (BE, SEEM, LOOK, FEEL…) (N.B. alive, asleep = locutions prépositionnelles : attributs)

Ordre des adjectifs : du plus appréciatif (prise de position/jugement) au + factuel (le + proche du nom puisque caractéristique). S'ils sont tous appréciatifs, du plus court au plus long. Pour les factuels : TACOM (taille, âge, couleur, origine, matière).

Adj. composés : 1er terme définit le 2nd.. Quand on analyse, il faut décomposer les morphèmes (Adj + N +-ed, N+ VING, Adv + V –EN, Adj + Adj) et gloser :

-ed : propriété inhérente au sujet

-ical : parfois sens moins littéral que –ic

-ING : référent actif

-EN : référent passif


L'adjectif substantivé

Ex : the rich, the poor, the unemployed. THE est le seul déterminant susceptible d’apparaître, car quelque soit le type d’adjectif substantivé en cause, il est basé sur la présupposition d’existence des êtres qualifiés par l’adjectif (the rich : glose ; there are people that are rich); cette présup d’existence est marquée par l’article défini (valeur fondamentale : anaphorique, ou valeur de reprise). D’ailleurs, il faut faire attention à l’appellation adjectif substantivé, car il ne possède pas toutes les qualités d’un substantif. On parle de décatégorisation partielle (l’adj n’accepte que certaines prop du subst).

La forme adjectivale ne peut pas recevoir de flexion (pas les morphèmes –s du génitif ou du pluriel). Mais malgré son caractère invariable, le GN renvoie à une pluralité d’êtres animés humains, ce qui est prouvé l’accord du verbe au pluriel lorsque le groupe nominal est en position sujet.

La référence du GN est toujours générique, mais on peut avoir une généralisation absolue (the rich are powerful) ou une généralisation relative, rapportée à la situation (the rich of the village).

Intéressant : il garde ses prop. d’adj : en effet, un adjectif se caractérise par son incidence à un support nominal ; ici, le support semble effacé : the rich Ø, où Ø est un support pro forma, c'est à dire un support ouvert.

Lorsque les référents ont une valeur abstraite (the beautiful, the sublime) : ils n’évoquent pas directement une pluralité ; l’accord du verbe se fait au singulier. Mais ils sont toujours incident à un support pro forma : the beautiful, c’est tout ce qui est susceptible d’être beau. De plus, the beautiful présente la beauté en extension (il évoque quantitativement l’ensemble virtuel des êtres auxquels l’adjectif est applicable) ; beauty présente la notion beauté en intention : il évoque qualitativement ce qu’est la notion.


Le groupe nominal complexe

Généralement, le mot composé présente une soudure forte, stabilisée et lexicalisée, alors que le génitif est une soudure construite pour l’énoncé en question. Il faut bien décrire les épithètes (twelve-hour burst : numéral associé à un nom dénombrable sans marque du pluriel) et le déterminant.

On parle d’agrégat nominatif (juxtaposition de 2 unités lexicales) qui impose un nouveau schéma accentuel ; pour la plupart des composés, l’accent primaire tombe sur le 1° élément (record player), mais l’inverse est aussi vrai (trade union).

Le problème essentiel est celui de la construction du sens : il faut obligatoirement faire référence au contexte. En tant que langue germanique, l’anglais privilégie l’ordre régressif : le 2° élément est le caractérisé (ou support), le N1 est le caractérisant (ou apport) et a donc une fonction proche de celle de l’adjectif. Le N1 a une valeur catégorisante.


L’adverbe

Les journalistes ne doivent pas oublier qu'une phrase se compose d'un sujet, d'un verbe et d'un complément. Ceux qui voudront user d'un adjectif passeront me voir dans mon bureau. Ceux qui emploieront un adverbe seront foutus à la porte. (Clémenceau)

Terme invariable qui sert à déterminer soit un autre terme dans l’énoncé (V, adj, adv), soit l’ensemble de l’énoncé. A titre d’ex, ils peuvent renvoyer à la détermination du procès /modalisation/loca spatiale ou temporelle/détermination aspectuelle d’un procès ou de la relation inter pcs / relation anaphorique. Parfois, même, il peut renvoyer à plusieurs opérations : « he did it there and then » : loca sp/tempo + reprise ana + mod appréciative.

L’adverbe a pour propriété de pouvoir dissocier, totalement ou partiellement, son incidence (son rapport syntaxique avec un constituant phrastique) et sa portée (son rapport sémantique avec un ou +sieurs constituants phrastiques.

Un adverbe en –ly a traditionnellemnt 2 fonctionnements : adverbe constituant ou adverbe de phrase ; on préfère parler de fonctionnement intra-prédicatif (adverbe intégré ds le groupe prédicatif : he’s a constitutionally lean man) ou de fonctionnement extra-prédicatif (constitutionally, he’s a lean man). Dans ce dernier ex, en fonctionnement extra-P, constitutionally est un adverbe de point de vue : ces derniers évoquent un domaine qu’ils opposent à un autre : ils permettent de limiter la validité de l’assertion au domaine auquel ils renvoient.

Ces adverbes, qui ont une valeur contrastive, peuvent être glosés par from a ADV point of view ; ils peuvent être incident au participe qui suit (politically speaking).

Contrairement aux adverbes de domaine contrastif qui délimitent un cadre hors duquel l’énoncé n’est plus valide, les adv de domaine non-contrastif délimitent un univers de discours sans suspendre la validité générale de l’énoncé.


Le subjonctif

La distinction demande des dons. Si on en manque, chercher à l'obtenir en cultivant habituellement des soucis élevés, tels que sauver la France, avoir les oreilles propres, employer le subjonctif. Que serait la vie sans l'imparfait du subjonctif ? (Alexandre Vialatte)

Le caractère de non-finitude est lié à l’absence de certaines catégories qui font le verbe (ex : tps, voix, aspect etc…) : le temps et la personne. Les formes non-finies sont donc ØV, V -ing, V –en. Le second ensemble (formes finies) est organisé en 2 séries : les formes verbales dont l’organisation repose sur la représentaiton linguistique du moment présent (indicatif), et celles dont l’organisation n’inclut pas cette représentation (subjonctif)

On ne peut pas assigner les formes V non-finies à un support personnel ; mais l’indicatif et le subjonctif sont elles des formes personnelles.

ex n°1 : it’s not necessary that she take the bag now : les formes du subj ont très peu de différences avec l’indicatif : à part BE, seule la 3°p change (pas de –s) : corroboré par la négation (that she not take the bag : pas de DO). Ici on a une modalité déontique: caractère virtualisant de it’s not necessary qui entraîne le subj car le subjonctif est la marque de la non-validation par l’énonciateur de la relation prédicative. On parle également d’orientation positive dans un contexte directif (ordre, souhait, suggestion, recommendation), orientation qui peut être niée ici.

Effet de sens très voisin avec un modal (that she should take the bag), avec infinitif avec TO (necessary for her to take the bag) ou avec NEED (she needn’t take the bag now)

SHOULD (= shall désactualisé) met à distance la relation she/take the bag qui est contraire à l’attente de l’énonciateur; il garde également sa valeur inter-subjective. Avec le subjonctif (sans should), la relation est envisagée comme validable.

emploi du subj présent bien vivant en subordonnée ; en indépendante, il ne se rencontre que dans certaines formules figées exprimant un souhait (God save the King) ou + rarement après IF marqueur d’hypothèse (if anyone be guilty) ou though de concession (though he be president).

ex n°2 : if he weren’t her father : il s’agit d’une forme de subj passé ; BE est le seul capable de faire la distinction entre l’indicatif was et le subj were. Il faut observer le contexte et voir s’il abonde en marques de virtuel (if, modaux). IF peut être le signe d’une hypothèse ouverte (susceptible d’être réalisée) ou fermée (non-réalisable) : c’est le cas ici : he/not be her father est contrefactuelle et ne pt aceptrée par l’E. C’est aussi le cas de la structure I wish I were.

Remarque : langue courante, on préfère le prêt modal was (were est une forme d’hypercorrection par rapport à was, mais dénotez la volonté de l’E d’écarter tte ambiguïté. (Bouscaren)


La modalité

La modalité sert à indiquer le point de vue de l’énonciateur sur le contenu de ce qu’il dit. Il évalue les chances de réalisation de l’événement et/ou il indique sa position par rapport à celui à qui il s’adresse (relations inter-subjectives).

4 types de modalités :

  • type 1 : modalité de l’assertion : toute prise en charge par un énonciateur ; si l’énoncé est positif ou négatif, s’il contient un modal, il y a modulation de l’assertion. Assertion pure : do et Ø : do, dans sa forme emphatique, est un cas d’assertion polémique ou contradictoire : l’énonciateur peut réaffirmer quelque chose, quand il pense qu’il est contredit (oral : emphase marquée par un accent contrastif). Point de vue particulier sur le déroulement d’un procès : aux BE (+ing) ou have (+EN)
  • type 2 : l’énonciateur porte un jugement sur l’ensemble de la relation prédicative (épistémique)
  • type 3 : modalité de l’appréciatif : il est bon, souhaitable, dommage…
  • type 4 : établit une relation entre le sujet et le prédicat (radicale) : c’est la M inter-S


CAN (valeur de base : le possible)

Modalité radicale : elle concerne l’événement dénoté par le prédicat et ses arguments : relation S et P. 2 valeurs : capacité ou prop du S // permission. La glose est : it is possible for X to.. (soit grâce à la prop du S, soit grâce à des éléments extérieurs : can I park here ?)

Modalité épistémique : CAN est le signe d’une évaluation quantitative portée sur les chances de validation de la S/P : relation énonciateur et S/P. Cet emploi se rencontre à la forme négative (I can’t have seen her : it is not possible that I saw her)

Débat : CAN a-t-il toujours une valeur radicale, même dans le dernier exemple ? (glose « radicale » : it is impossible for me to have seen her). S’agit-il d’un jugement de l’énonciateur, ou d’une peop du sujet ?


COULD

Mêmes valeurs que CAN, mais rupture de repérage par rapport au moment de l’énonciation : il peut renvoyer à du passé, ou à de l’hypothétique, ou à du « tentative use ».

Modalité radicale : propriété/capacité : CAN indique une capacité potentielle du sujet à un tel moment du passé (différent de was able to qui constate objectivement que le S a pu ou n’a pas pu réussir telle chose à un moment donné : domaine du certain). Permission : idem ; si on est dans le domaine du certain, on emploiera was allowed to

Moda épistémique : l’énonciateur dit que la validation de la relation prédicative est de l’ordre du possible (it is possible that…) : he couldn’t have done that : le révolu est marqué par have + Ø EN, car le ED de could marque une atténuation de la valeur du possible, il est moins assertif.

Remarque : could et might sont assez proches, mais différents.


MAY (valeur de base : l’équipossible)

Equipossible, car on est en présence de 2 valeurs, positive et négative, de la S/P qui lui est associée.

Modalité de type 4 (radicale) : possible (may proche de CAN mais mois assertif) ; glose : it is possible for X to.. ; // permission : la négation porte sur le modal // expression du but (so that, in order that, that) : MAY établit une relation entre le S et le P : attribution d’une prop proche de CAN.

Modalité de type 2 (épistémique) : l’énonciateur évalue les chances de réalisation de la relation prédicative, sans se prononcer : on est dans l’éventuel : it is possible that (50/50). La négation porte sur le prédicat, pas sur le modal)

Remarques : MAY, avec all the same, but, still, donne aux énoncés une valeur de concession, mais il garde sa valeur d’équipossible. Avec composés de –ever, l’équipossibilité n’est plus possible (pas de glose par perhaps ou it is possible that) : on est plus proche de la modalité radicale.


MIGHT

Moda de type 4 : valeur de possible // suggestion ou reproche // permission

Moda de type 2 : la forme passé rend l’évaluation + hypothétique


MUST (valeur de base : le nécessaire)

Modalité radicale : glose : it is compulsory for X to : valeur déontique (le modal exprime une obligation imposée au sujet) ; à la forme négative, interdiction. La négation ne porte pas sur le modal ( ?) Voir remarque sur HAVE TO

Modalité épistémique : l’énonciateur évalue les chances d’occurrence de l’événement comme étant presque certaines (glose : it is highly probable that) (même si les chances de non-validation ne peuvent être exlues)

Cette valeur (comme MAY) est souvent reconnaissable par son association avec du parfait (have + EN) ou BE+ing (have peut avoir une valeur temporelle). Attention, si l’on a un circonstant de datation (you must have finished when I come home), valeur déontique. MUST épistémique est inférentiel : partant d’un constat, l’E infère que tel pcs a tt lieu d’être réalisé.

MUST épistémique ds les énoncés positifs : en anglais standard, on utilise CAN’T.


HAVE TO

Ce n’est pas un modal (de par son fonctionnement syntaxique) : il appartient au domaine du certain. Les linguistes décrivent la forme ainsi : I HAVE – TO WORK : opération de localisation suivi de TO, opérateur de visée ; c’est la combinaison qui génère l’effet de sens « obligation ».

L’énonciateur ne fait que constater une contrainte objective, il ne l’assume pas à la différence de MUST. Le point de vue de l’énonciateur n’est pas le même.

La construction signifie qu’un procès à accomplir (valeur de TO) appartient à la sphère su S: caractère nécessaire de l’actualisation du procès.

Remarque : on utilise HAD TO, mais must est utilisé dans le discours indirect. A la forme négative, on nie l’obligation : DON’T HAVE TO.


NEEDN’T (valeur fondamentale : la non-nécessité)

Deux fonctionnements de NEED : aux de modalité et verbe lexical (« s »à la 3°, DO pour ? et -). En verbe lexical, il pose l’existence d’un besoin objectif (imposé par la situation, les circonstances, etc…)

Need modal ne se rencontre que dans un contexte non-assertif : il dénote une nécessité subjective, c'est à dire émanant de l’énonciateur. Il exprime une modalité déontique : he needn’t go : it is not necessary for him to go. Fonctionnement également épistémique (it needn’t be true).


SHALL

Remarque : alors qu’avec CAN, MAY et MUST, les 2 types de relations ne coexistent pas, avec SHALL et WILL (should et would) elles coexistent toujours. SHALL implique toujours une non-autonomie de la part du sujet ; ancien sens : SCULAN (« devoir »)

Modalité de type 2 (épistémique) : valeur de visée : l’énonciateur prédit que l’événement se produira dans l’avenir.

Modalité de type 4 (radicale) : toujours valeur de contrainte ou d’agencement du sujet. L’énonciateur ne fait pas référence à la situation, il n’augmente pas : la contrainte vient des paroles prononcées (comparer à MUST, où la contrainte est établie / à une situation)

Remarque : à la 1° personne (énonciateur et sujet de l’énoncé identique), la contrainte est atténuée, mais elle ne disparaît pas : emploi fréquent dans les docs officiels (les choses sont ainsi parce que le doc le stipule).


SHOULD

Rupture de repérage avec le pna de l’énonciation ; le repérage s’effectue / à un repère fictif. Should a pour valeur fondamentale de situer une S/P par rapport à une norme subjective de l’énonciateur ; c’est une forme désactualisée. Cela se manifeste dans les énoncés déontiques (you should relax) ou épistémiques (he shoud have been here : valeur de regret avec I et de reproche avec you).

Subordonnées en THAT : on retrouve le fonctionnement de base du modal (2 et 4). Si la principale de base contient une moda de visée + déontique, SHOULD garde ses valeurs et les renforce (it is necessary that, he suggested that..) ; ici, SHOULD peut être remplacé par la BV (on obtient le subjonctif). Si le co-texte est directif : on a une pression exercée sur le S de la S/P qui suit.

Si la moda de la principale est de type appréciatif pur (it is suprising that, a pity, a shame that : moda de type 3), les 2 valeurs dérivent vers des valeurs annexes : appréciation de l’E sur le contenu propositionnel qui suit : valeur putative du modal ; attention, pas de subjf ici ; co-texte appreciatif.

Après les marqueurs de type so that (but négatif) : so that a des valeurs de visée et déontiques (I telephoned so that he shouldn’ worry)

Après marqueurs de type hypothétique : in case, if : should désactualisé ; l’énoncé est + hypothétique qu’avec un preterit modal.


OUGHT TO

Marqueur de modalité de type différent ; comme HAVE, il a une fonction d’opérateur de localisation. Combinaison de l’hypothétique (marque de passé, mais ne renvoie pas à du passé) et opératuer de visée TO.

Avec OUGHT TO, l’énonciateur s’appuie sur des règles extérieures de type institutionnelles, conventionnelles.. Il y a constat d’une contrainte objective.


WILL

Le présent accouche, dit-on, de l'avenir (Voltaire)
Le présent est l'enclume où se fait l'avenir (Hugo)
L'avenir n'existe qu'au présent. (Louis Scutenaire)


Comme dans SHALL, les 2 types de relations modales présentes ; il faudra toujours chercher les indices contextuels.

Modalité de type 2 : valeur de prédiction : l’énonciateur envisage en situation la validation de la relation prédicative dans l’avenir

Modalité de type 4 : l’énonciateur établit une relation entre le S et le P : la validation de la relation dépend de la volonté ou de la caractéristique du sujet (animé ou non, , si le procès est de type état ou processus).

Requête polie : valeur de volonté et de prédiction

quand WILL apparaît après IF ou WHEN, on ne peut pas avoir une modalité de visée (type 2) car la proposition subordonnée sert de repère à tout l’énoncé et n’est pas assez stable : if she will do it, let her try ; glose : si elle tient à le faire.

La négation fait ressortir la valeur de volonté (refus), mais ne supprime pas totalement la visée ;

Souvent, WILL porteur d’un sémantisme nuancée, fait de modalité épistémique (prédiction) et dynamique (volonté)

Remarque : WILL BE +ing : be+ing trace d’une intervention sup de l’énonciateur et renforce la relation entre l’énonciateur et la relation prédicative: prédiction : will you be coming ? (on se renseigne) ; différent de will you come ? (invitation, valeur de volonté)


WOULD

Décrochage par rapport au moment de l’énonciation, sur les valeurs de base de WILL ; he could buy it if he had money : visée hypothétique (relation entre E et S/P) + valeur de volonté (relation entre S et P)

La marque du passé (décrochage) : « tentative use » dans les formulations de politesse (would you pass me the salt?).

Attention : WILL exprimant le futur : pas de passé, sauf en discours indirect (he said he would do it).

WOULD fréquentatif : would insiste sur ce que le prédicat peut avoir de typique du S ; il crée un rapport de congruence ou de compatibilité entre le S et le P ; l’E se sent ainsi capable de faire une prédiction (prédictabilité). Quant à la relation E sur la S/P, on a tjs une prédiction hypothétique mais la prédiction porte sur une classe de situation : il y a parcours par l’E de cette classe.


DO

DO n’a jamais coupé le lien avec ses origines (= DON : place, set , lay) car il peut fonctionner comme un verbe plein, paralèlement à ses emplois comme verbe outil (donc auxiliaire). Le DO primitif d’agir psychique, est devenu un DO auxilié d’agir psychique et gram, en passant par un DO d’agir général. Il a 3 grandes réalisations fonctionnelles :

DO lexical : il se comporte comme tout verbe de la langue anglaise, sur le plan fonctionnel ; mais sur le plan sémantique, il semble offrir une poche de sens que l’environnement discursif se charge de remplir. Son sens (dc sa traduc) n’est pas imposé, mais proposé à partir d’un cadre énonciatif). Ds certaines questions (What shall we do ?), c’est comme si le co-énonciateur recevait une carte blanche sémantique. De plus, comme d’autres verbes, il accepte une particule adverbiale qui détermine son sens, parfois jusqu’au bouleversement. (to do away with)

DO proforme : peut être soit pro-prédicat, soit pro-verbe. En fait, P et V sont récupérables ds le contexte avant (Adamceswi parle de troncation). Dans le cas des proformes complexes (DO this, that, so, it), il est associé à un subsitut anaphorique patenté ; sans eux, le processus de substitution serait compromis. Quelle est la répartition des taches ?

DO travaille l’idée verbale : ce procès doit respecter les caractérisitques fondamentales de Dolex (« act »), sinon on lui préfèrera say, think, hope, hope + this/that…etc

DO aux : ce n’est pas qu’un V outil vide de tt substance, ne servant qu’à assister un V ds la formation de questions, de négations. C’est un instrument de manip de la relation prédicative. Selon Adamcewski, il y a un thème commun dans les emplois de Doaux : c’est la validation de la S/P ! = avec la négation (rejet de la S/P), l’interrogation (glose : « la validation de la S/P est-elle acceptée ou acceptable ? »), l’emphase (l’énonciateur opte pour une surcharge validatrice : accent sur do), les constructions elliptiques (réponses brèves : effet cohésif : l’après est solidaire de l’avant car le P est récupérable, ou tags : demande de confirmation d’une prise de position , le co-E pouvant ne pas être d’accord).


IT

En temps de révolution, qui est neutre est impuissant. (Hugo)
Une mise en scène n'est jamais neutre. Toujours, il s'agit d'un choix. (Antoine Vitez)


IT a un rôle central ds la langue anglaise, car c’est son proforme par excellence. Etant à l’origine le pronom neutre hit, employé au nominatif et à l’accusatif, il a subit l’affaissement des déclinaisons et l’importance donné à la dichotomie animé/non-anime ou masc/fém pour gagner le mode du non-personnel (le terme neutre est en recul).

IT à référent identifiable, récupérable ou déductible : la récupérabilité peut être situationnelle (extra-linguistique), ou textuelle (anaphore ou cataphore). IT peut être alors subsitut nominal (pro-nom) : ce n’est pas une répétition, mais un acquis informationnel réinvestit par l’E tandis qu’il poursuit sa pensée discursive.. Il pt aussi pro-prédicat(ion) : pouvoir de synthèse sembleble à celui de THIS et THAT proformes. Il peut être d’anticipation : IT est un signal d’attente de matière lexicale ; on le trouve notamment dans les extrapositions (cf extrapo) : l’anglais procède du plus appréciatif au plus factuel (it is stupid to say that). (voir aussi les clivées : présence de l’E)

IT à référent faiblement caractérisé ou absent : IT n’est porteur d’aucun signifié, c’est son référent qui renferme du sens. Il faut bien comprendre que IT s’interprète en fonction d’un « avant » (perceptif ou déductif, existentiel, textuel). On le trouve dans les expressions idiomatiques (V transitif + it), ou dans les locutions portant sur l’espace, le temps, les conditions météo : signal de renvoi à un thème qui sont déjà installés dans l’esprit de l’énonciateur.


Stratégie : THAT

  • complétives (statut d’argument objet ou S d’un prédicat (si S : manip avec extraposition)
  • relatives (statut de circonstant du N, comme les adj épithètes)
  • circonstancielles (même rôle que les syntagmes préposiitonnels de tps, lieu…) ; se combine avc SO comme
  • subordonnant de but ou de conséquence (SO marque le degré atteint et THAT introduit la prop qui en découle).
  • clivées (où THAT introduit la partie thématique de l’énoncé).


Stratégie : -ING

  • sont concernés par cette étude ts les mots constitués à l’origine d’une BV à laquelle s’ajoute la désinence –ing et qui peuvent prendre tout un éventail de status différents, allant du V au nom.
  • on peut faire un classement du + au – verbal, ou le contraire.


Stratégie : le degré

Il suffit d'un très petit degré d'espérance pour causer la naissance de l'amour. (Stendhal)
Pauvres gens ceux qui n'ont pas de patience! Quelle blessure s'est jamais guérie autrement que par degrés? (Othello)


Il se définit, de manière large, comme l’élément d’une échelle d ‘un gradient. Il faut considérer les degrés de comparaison, les marqueurs grammaticaux tels que AS, SUCH et SO, et l’expression lexicale du degré (grow, diminish…)

l’un des test du caractère gradable d’une notion adjectivale est la mise au comparatif (voir comparaison) (voir AS, opé fondamental d’identification, mais identification à un repère, donc un repère et un repéré)

SUCH = so + like et AS = all + so. Mais AS pose un pb d’identification et n’est jamais autonome syntaxiquement. SO revient sur une relation pré-construite. SO et SUCH partagent une fct anaphorique et parfois l’expression d’un haut degré (statut d’adverbe pour SO, de déterminant ou de pronom pour SUCH)


La coordination

Coordonner, c’est mettre en relation 2 unités de même rang syntaxique (SN, V, P etc…). Les coordonnants sont les conjonctions AND, OR, BUT, mais également les adverbes comme SO, NEXT, BESIDES, MOREOVER. La subordination, elle, hiérarchise nettement les propositions : la P2 est sous la domination de P1, qu'elle "sert" en remplissant l'une de ses "cases" structurales : sujet, objet, attribut, circonstant. Par contre, dans un schéma de coord., P2 jouit d'une très grande autonomie puisqu'elle n'a pas de rôle structural dans P1. (P2 n'est pas un constituant de P1.)

L'ordre d'exposition est rarement réversible ; il existe donc une hiérarchisation minimale entre l'avant (P1) et l'après (P2). La coordination crée donc une certaine dépendance qui s'accompagne d'une légère sujetion sémantique, logique et syntaxique.

3 cas :

  • "asyndetic coordination" = juxtaposition (mais absence de relateurs ne veut pas dire absence de relation (="coordination without a coordinator").
  • "syndetic coordination" = coordination explicite, non répétée.
  • "plurysyndetic coordination" = répétition de coordonnants.


La coordination est une option discursive ; syntaxiquement, c’est une opération de réduction, qui autorise la production d'énoncés concis et elliptiques. L'ellipse repose sur un pari de récupérabilité de l'élément omis. Le coénonciateur ne perçoit même pas le manque, d’où cohésion textuelle accrue : solidarité entre l'avant et l'après. Elle dénote également une intention énumérative , visant l'apport d'information le + rapide et souvent le + factuel qui soit.

Enfin, il y a une volonté de créer une solidarité syntaxique entre 2 unités : liens de "résultat", de consécution, de but, de condition négative…

Pour finir, la coordination est un paradoxe grammatical : comme tt processus de connexion, la coordination sépare avant de lier puisque la volonté d'associer repose sur un constat initial de cassure, d'individualité ou tout simplement d'altérité.


Article Ø

L’article Ø suivi d’un nom singulier fctnant en continu ou d’un nom pluriel fctnant en discontinu renvoie tjs à la notion, c'est à dire à la prédication sous-jacente. Selon le contexte, cette valeur de notion peut s’interpréter selon 2 possibilités :

  • hors situation (ou pour tte situ) : on est ds un énoncé générique (oil floats on water)
  • en situation : soit le nom a déjà été annoncé ds le contexte, soit il n’a pas été annoncé mais ce contexte indique un prélèvement implicite nécessaire pour poser l’existence de ce que représente le nom. A coté de la valeur qualitative, il y a une valeur quantitative.


On peut avoir l’article Ø avec un N qui fonctionne habituellement en discret (countable) (we are women !) : c’est bien sûr la valeur qualitative qui est mise en évidence.

Il faut bien regarder la place du N, la nature du pcs, l’aspect du verbe, le type de contexte (générique ou spécifique).


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