Traductologie

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A partir de 2014, L'EXPLICATION EN FRANÇAIS DE CHOIX DE TRADUCTION PORTERA SUR '''DEUX''' SEGMENTS PREALABLEMENT IDENTIFIES DANS L' UN OU L'AUTRE DES TEXTES, OU DANS LES DEUX TEXTES. A partir de 2014, L'EXPLICATION EN FRANÇAIS DE CHOIX DE TRADUCTION PORTERA SUR '''DEUX''' SEGMENTS PREALABLEMENT IDENTIFIES DANS L' UN OU L'AUTRE DES TEXTES, OU DANS LES DEUX TEXTES.
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 +*M. Ballard, ''Le Commentaire de traduction anglaise'', Nathan (1992) ; ''La Traduction de l'anglais au français'', Nathan (2002)
 +*D. Chartier, ''L'Epreuve de Traductologie à l'Agrégation Interne'' , Ellipses (2002)
 +*H. Chuquet et M. Paillard, ''Approche linguistique des problèmes de traduction anglais-français'', Ophrys (1989)
 +*U. Dubos, ''L’Explication grammaticale du thème anglais'', Nathan (1990)
 +*C.et J. Demanuelli, ''Lire et Traduire, anglais-français'', Masson (1991)
 +*M. Guidère, ''Introduction à la traductologie'', De Boeck (2010)
 +*J. Guillemin-Flescher, ''Syntaxe comparée du français et de l’anglais'', Ophrys (1981)
 +*T. Milliaressi (éd.), ''De la linguistique à la traductologie'', Presses du Septentrion (2011)
 +*J. Szlamowicz, ''Outils pour le commentaire de traduction en anglais à l'épreuve d'agrégation interne'', Ophrys (2004)
 +*J. P. Vinay et J. Darbelnet, ''Stylistique comparée de l'anglais et du français'', Didier, 1977 (1958)
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 +=Liens utiles=
 +*[http://www.dufaye.com/master-1-trad-spe.php Site de Lionel Dufaye]
 +*[http://perso.univ-lemans.fr/~xlachaz/4%29%20Version%20%28L2,%20L3%20&%20Agreg%20interne%29/ Site de Xavier Lachazette]
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*[http://community.agreg-ink.net/index.php?/files/file/1101-fiches-synthetiques-de-traductologie/ Fiches synthétiques de traductologie (Hunter)] *[http://community.agreg-ink.net/index.php?/files/file/1101-fiches-synthetiques-de-traductologie/ Fiches synthétiques de traductologie (Hunter)]
-=Conseils bibliographiques= 
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-*M. Ballard, ''Le Commentaire de traduction anglaise'', Nathan (1992) ; ''La Traduction de l'anglais au français'', Nathan (2002) 
-*D. Chartier, ''L'Epreuve de Traductologie à l'Agrégation Interne'' , Ellipses (2002) 
-*H. Chuquet et M. Paillard, ''Approche linguistique des problèmes de traduction anglais-français'', Ophrys (1989) 
-*U. Dubos, ''L’Explication grammaticale du thème anglais'', Nathan (1990) 
-*C.et J. Demanuelli, ''Lire et Traduire, anglais-français'', Masson (1991) 
-*M. Guidère, ''Introduction à la traductologie'', De Boeck (2010) 
-*J. Guillemin-Flescher, ''Syntaxe comparée du français et de l’anglais'', Ophrys (1981) 
-*T. Milliaressi (éd.), ''De la linguistique à la traductologie'', Presses du Septentrion (2011) 
-*J. Szlamowicz, ''Outils pour le commentaire de traduction en anglais à l'épreuve d'agrégation interne'', Ophrys (2004) 
-*J. P. Vinay et J. Darbelnet, ''Stylistique comparée de l'anglais et du français'', Didier, 1977 (1958) 
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-=Liens utiles= 
-*[http://www.dufaye.com/master-1-trad-spe.php Site de Lionel Dufaye] 
-*[http://perso.univ-lemans.fr/~xlachaz/4%29%20Version%20%28L2,%20L3%20&%20Agreg%20interne%29/ Site de Xavier Lachazette] 

Version du 12 décembre 2017 à 07:47

Sommaire

Epreuve de Traductologie

Epreuve de l'Agreg Interne

A partir de 2014, L'EXPLICATION EN FRANÇAIS DE CHOIX DE TRADUCTION PORTERA SUR DEUX SEGMENTS PREALABLEMENT IDENTIFIES DANS L' UN OU L'AUTRE DES TEXTES, OU DANS LES DEUX TEXTES.


Conseils bibliographiques

  • M. Ballard, Le Commentaire de traduction anglaise, Nathan (1992) ; La Traduction de l'anglais au français, Nathan (2002)
  • D. Chartier, L'Epreuve de Traductologie à l'Agrégation Interne , Ellipses (2002)
  • H. Chuquet et M. Paillard, Approche linguistique des problèmes de traduction anglais-français, Ophrys (1989)
  • U. Dubos, L’Explication grammaticale du thème anglais, Nathan (1990)
  • C.et J. Demanuelli, Lire et Traduire, anglais-français, Masson (1991)
  • M. Guidère, Introduction à la traductologie, De Boeck (2010)
  • J. Guillemin-Flescher, Syntaxe comparée du français et de l’anglais, Ophrys (1981)
  • T. Milliaressi (éd.), De la linguistique à la traductologie, Presses du Septentrion (2011)
  • J. Szlamowicz, Outils pour le commentaire de traduction en anglais à l'épreuve d'agrégation interne, Ophrys (2004)
  • J. P. Vinay et J. Darbelnet, Stylistique comparée de l'anglais et du français, Didier, 1977 (1958)

Liens utiles

Méthodologie de l'épreuve à l'Agrégation Interne

d'après un document de bouliquette

Connaissances requises

  • excellente maîtrise des 2 langues, et de leurs différences de fonctionnement.
  • linguistique
  • mode de fonctionnement du texte littéraire
  • procédés de traduction

Étapes à respecter

  • repérer le problème essentiel posé par le segment;
  • à partir de ce repérage: poser les bonnes questions (problématique);
  • proposer des manipulations recevables sur le plan linguistique mais posant problème d'un point de vue sémantique ou stylistique;
  • éliminer certaines des solutions envisagées, en donnant les raisons: expliquer les procédés utilisés
  • congruence entre la démarche démonstrative et la traduction choisie;
  • vérifier la validité de la traduction retenue: si le texte présente des occurences du même phénomène: effectuer une réflexion comparative sur les choix opérés;
  • rédiger de façon la plus concise possible mais sans style télégraphique;
  • à la fin de l'explication, rappeler clairement la traduction retenue.


À éviter

  • analyse linguistique sans lien direct avec le problème de traduction;
  • envisager des solutions absurdes (énoncés agrammaticaux, etc.);
  • se contenter de décrire la solution retenue, la présenter comme la seule possible;
  • énoncer des affirmations sans les justifier;
  • démarche atomisée: étudier les termes du segment séparément;
  • isoler le segment: il fait partie d'un tout: situation d'énonciation, choix sémantiques et syntaxiques du narrateur, répercussions possibles dans le reste du texte);
  • exposé théorique des procédés de traduction sans lien avec le texte;
  • mauvaise maîtrise de la terminologie;
  • oublier de rappeler la solution retenue.
  • partir de la solution retenue et la décrire (inverse de ce qu'il faut faire!)

Résumé des rapports de jury Agrégation Interne 2002-2004

Explication de choix de traduction 2002

  • L’explication du fait de traduction suppose une démarche cohérente qui s’apparente à une démonstration censée conduire le récepteur (en l’occurrence le correcteur) de l’inconnu vers le connu ; elle demande aussi de la rigueur tant dans l’expression que dans l’exposition, des connaissances minimales tant de la pratique traduisante que des opérations fondamentales de la traduction, autrement dit, une réflexion.
  • Sur le plan de la maîtrise du français, parfois la qualité de la langue laissait beaucoup à désirer.
  • les « transformations » ont pour la plupart un nom : recatégorisation, modulation, chassé-croisé, glissement métaphorique, ou métonymique, réagencement suntaxique, ou ponctuationnel …
  • La démarche à adopter face à l’explication du fait de traduction peut se résumer comme suit :
    • cerner le problème mis en évidence par le segment souligné.
    • sortir l’énoncé de son contexte et le traiter comme un énoncé « ouvert » afin de multiplier les possibles,
    • évaluer les manipulations mises en place, leurs pertinences tant sémantiques que syntaxiques,
    • replacer l’énoncé en contexte et rejeter les formulations irrecevables en raison même de la clôture imposée par la contextualisation et de la mise en perspective qu’elle autorise,
    • vérifier la validité de la traduction retenue à l’aune des occurrences éventuelles du même phénomène en d’autres endroits du texte.
  • Il ne saurait donc être question à propos de cet exercice de « présenter le texte » sur deux pages, voire davantage, en se contentant d’une paraphrase explicative et d’une simple description du segment ou du syntagme (sous une forme qui n’a de linguistique que le nom), pas plus que de proposer directement la traduction qui sera finalement retenue, fruit d’une intuition qui n’est condamnable que parce qu’elle n’est pas vérifiée par une analyse en profondeur, soutenue par une métalangue appropriée.


Explication de choix de traduction 2003

  • Il s’agit d’analyser les termes du résumé de la démarche, de les comprendre et de s’exercer à les appliquer sur des textes divers. Il s’agit aussi de ne pas confondre explication de fait de langue et fait de traduction même si la première explication peut contribuer à la seconde.
  • L’absence d’analyse des structures profondes du texte dont le segment était révélateur empêchait de situer le segment dans cette cohérence profonde d’ensemble et conduisait à des considérations plaquées et à de pseudo-manipulations qui consistaient en calques irrecevables dans la langue d’arrivée ou en formulations erronées.
  • Les meilleures copies témoignent de la qualité de réflexion personnelle des candidats sur les fonctionnements respectifs du français et de l’anglais et sur l’activité de traduction. Le sens de la mesure et le désir de clarification rendaient fécond le recours à une métalangue précise empruntée à des domaines divers (poétique, stylistique, rhétorique, linguistique, lexiclogie, techniques de traduction).
  • Commenter un fait de traduction, c’est se livrer à plusieurs opérations successives : c’est d’abord décrire ce qui se passe dans le segment souligné du point de vue du sens en prenant en considération à la fois son organisation interne et son contexte immédiat ou large. C’est ensuite problématiser dans une perspective de passage en français (de façon à limiter au maximum les phénomènes d’entropie). Puis, c’est avancer des solutions réalistes dans la langue d’arrivée (le calque peut parfois apparaître comme une hypothèse envisageable … parfois, et non systématiquement !), se livrer à une étude comparative de solutions possibles de manière à en retenir celle(s) qui répondra (ou répondront) le mieux aux critères dégagés dans la phase initiale de dexription du segment tel qu’il se présente dans la langue de départ.
  • Le commentaire de traduction doit faire ressortir : une excellente maîtrise des deux langues, des connaissances linguistiques, une aptitude à l’analyse littéraire, une capacité à conceptualiser, probl ématiser, expérimenter.
  • Quelques conseils récapitulatifs pratiques :
    • Bien séparer le commentaire de traduction de la traduction elle-même.
    • Rappeler le segment à commenter.
    • Essayer de trouver d’autres exemples dans le texte qui permettraient de faire quelques remarques sur la technique de l’auteur.
    • Poser une problématique claire, ne pas « s’enfermer » dans sa traduction.
    • Proposer des manipulations ou propositions.
    • Ecrire en bon français, n’utiliser que des termes dont le sens est compris.

Explication des choix de traduction 2004

Introduction

  • L’explication du fait de traduction suppose une démarche cohérente qui prenne d’abord en compte le fonctionnement interne du texte, afin d’appréhender la spécificité du segment à traduire et à commenter. Il s’agit de procéder à une démonstration, qui exige rigueur et bon sens, ‘explore les possibles’, et explicite la démarche choisie.
  • Les qualités et compétences à mobiliser sont : une excellente maîtrise des deux langues et une prise de recul quant à leurs différences de fonctionnement, une habitude de la lecture des textes littéraires qui permet de repérer très vite les indices dans un texte (focalisation, point de vue, marques typographiques, répétitions …), une maîtrise des procédés de traduction, qui implique à la fois une connaissance théorique et une aptitude à conceptualiser, problématiser, comparer et sélectionner.

Les écueils à éviter

  • Paraphraser le texte.
  • Paraphraser la traduction retenue.
  • Faire une analyse qui repose uniquement sur des connaissances linguistiques.
  • Proposer une seule solution de traduction, celle qui a été retenue, comme seule possible.
  • Adopter une démarche atomisée et ne s’intéresser qu’à une partie du segment souligné.
  • Se limiter à une démarche descriptive.
  • Oublier que le segment à commenter fait partie d’un tout, qu’il dépend étroitement de la situation d’énonciation et des choix sémantiques et syntaxiques du narrateur, et qu’il peut entraîner des répercussions dans le reste du texte.
  • Occulter les occurrences comparables dans le reste du texte.
  • Faire des remarques psychologisantes et esthétisantes.
  • Utiliser une langue ‘jargonnante’ qui démontre une maîtrise insuffisante de la métalangue nécessaire à cet exercice.

La démarche à adopter en quelques étapes

  • Prendre soin de rappeler la traduction choisie pour le segment, puis les autres solutions possibles, envisageables ou envisagées.
  • Cerner le problème mis en évidence. Il s’agit de poser une problématique de traductologie, sous forme de questions. Le candidat démontre ici qu’il a une perception des spécificités de chacune des deux langues : fonctionnements différents, écarts culturels, nécessité de transposition du contexte civilisationnel …
  • Procéder, si cela est possible, à des manipulations qui permettront d’évaluer la pertinence des solutions envisagées, tant au niveau syntaxique qu’aux niveaux narratologique et sémantique.
  • Eliminer, en en donnant les raisons, certaines des solutions envisagées. Ce sera ici l’occasion pour le candidat de démontrer qu’il est capable de nommer les procédés auxquels il a recours : recatégorisation, modulation, adaptation, équivalence, etc., et qu’il y a congruence entre la démarche démonstrative qu’il a adoptée et la traduction choisie.
  • Vérifier la validité de la traduction retenue à l’aune des occurrences éventuelles du même phénomène à d’autres endroits du texte : cela pourra être l’occasion de se livrer à une réflexion comparative sur les choix opérés.

Remarques générales du jury

  • La plupart des copies se sont limitées à une desciption du segment. Il existe un grand nombre d’ouvrages spécialisés dans ce domaine qui permettront aux candidats d’acquérir une meilleure maîtrise de la réflexion théorique sur la langue et sur l’acte de traduction, et qui leur éviteront ainsi des erreurs élémentaires dans les deux premières parties de l’épreuve : réagencements non justifiés, ajouts, ruptures de ton ou de registre, erreurs de focalisation ou de point de vue …
  • Le jury s’attendait à une meilleure maîtrise de certains procédés, une connaissance plus précise des tropes et autres figures de style, ainsi que de leur emploi et de leur orthographe. Il faudrait également éviter les interpolations – utilisation de termes étrangers à l’intérieur d’une phrase en français.
  • Un grand nombre de copies ont montré un déséquilibre entre la première partie (description du segment) et la deuxième (détermination d’une problématique, manipulations et justification des procédés).
  • Beaucoup de copies partent du postulat que le choix proposé est bon, sans parvenir à l’éclairer : peu d’interrogations sur d’autres choix possibles en référence au(x) sens et autres occurrences évetuelles dans le texte, peu de manipulations, peu de mise en correspondance des deux langues, peu de mise en évidence des problèmes que pouvaient poser les segments à analyser, peu de recul donc quant aux raisons pour lesquelles ces segments avaient été choisis.


Barême épreuve agrégation interne donné en 2005 par un professeur de fac

(transmis par Lshomie) Un segment de traductologie, par exemple en thème, est noté sur 10 pts :

-2 pts: for commenting on the French text (explication de texte) Why does it resist translation?

-3 pts: for looking at how you're going to translate it

-3 pts: for using theory, label what you've done, showing what else you could have done

-2 pts: for the quality of the French in the whole thing

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